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La version originale a été signée par
L'honorable Peter Van Loan, C.P., député
Ministre de la Sécurité publique
SECTION 1 : APERÇU ORGANISATIONNEL
SECTION 2 : ANALYSE DES ACTIVITÉS DE PROGRAMMES PAR RÉSULTAT STRATÉGIQUE
SECTION 3 : RENSEIGNEMENTS SUPPLÉMENTAIRES
À titre de ministre de la Sécurité publique, je suis heureux de présenter au Parlement le Rapport ministériel sur le rendement du Service correctionnel du Canada (SCC) pour la période se terminant le 31 mars 2009.
Le ministère de la Sécurité publique est responsable de la prestation de services et de la réalisation d’activités qui contribuent directement à la sécurité du public, notamment, le maintien de l’ordre et l’application de la loi, la mise en liberté sous condition de délinquants, la gestion des urgences, la sécurité nationale, la prévention du crime, la protection de nos frontières et les services correctionnels.
L’exercice 2008-2009 s’est relevé palpitant pour le SCC. Nous avons continué à transformer la façon dont nous menons nos activités et fonctionnons dans le but d’améliorer les résultats en matière de sécurité publique pour les Canadiens. En faisant ressortir les progrès réalisés à l’égard des principaux domaines prioritaires au cours du dernier exercice, le présent rapport souligne le rôle essentiel que joue le SCC dans le cadre du renforcement de la sécurité publique. Le présent rapport montre aussi comment la mise en œuvre initiale des recommandations du Rapport du Comité d’examen du SCC de décembre 2007, Feuille de route pour une sécurité publique accrue[1], grâce à son Programme de transformation, a aidé le SCC à réaliser des progrès à l’égard de ses priorités stratégiques.
Conformément aux priorités stratégiques définies dans le Rapport sur les plans et les priorités pour 2008-2009, le Service a continué à réaliser des progrès dans cinq secteurs clés, qui ont été établis dans le but de gérer l’évolution du profil de la population de délinquants, tout en augmentant la contribution du Service à la sécurité publique :
Le gouvernement du Canada s’est engagé à veiller à ce que les Canadiens continuent de se sentir en sécurité dans leur collectivité. La principale contribution du SCC à cet objectif est de mener à bien la réadaptation des délinquants et leur réinsertion sociale.
L’honorable Peter Van Loan, C.P., député
Ministre de la Sécurité publique
Le Service correctionnel du Canada (SCC) est un organisme du portefeuille de la Sécurité publique. Le portefeuille réunit les principaux organismes fédéraux qui s’occupent de la sécurité publique, notamment la Gendarmerie royale du Canada, la Commission nationale des libérations conditionnelles, l’Agence des services frontaliers du Canada, le Service canadien du renseignement de sécurité et trois organismes de surveillance, dont le Bureau de l’enquêteur correctionnel.
La Mission du SCC oriente l’organisation depuis 1989. Avec la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition, fondement législatif du SCC, la Mission fournit à l’organisation une vision durable de sa raison d’être et une vision prospective de son objectif :
Le Service correctionnel du Canada (SCC), en tant que composante du système de justice pénale et dans la reconnaissance de la primauté du droit, contribue à la sécurité publique en incitant activement et en aidant les délinquants à devenir des citoyens respectueux des lois, tout en exerçant sur eux un contrôle raisonnable, sûr, sécuritaire et humain.[2]
La Mission du SCC confirme l’engagement de l’organisation envers la sécurité du public et énonce clairement les moyens qui seront mis à contribution. Cet engagement est encore plus ferme à la lumière des mesures prises par le SCC en réaction aux recommandations du Comité d’examen indépendant, réunies dans le rapport intitulé Feuille de route pour une sécurité publique accrue[3]. Ces mesures s’inscrivent dans le Programme de transformation[4].
En vertu de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition et de son Règlement[5], le SCC contribue à la sécurité du public en administrant les peines d’emprisonnement de deux ans ou plus imposées aux délinquants par les tribunaux. Cette responsabilité comprend la gestion des établissements de divers niveaux de sécurité et la surveillance des délinquants en liberté sous condition dans la collectivité, tout en aidant ceux-ci à devenir des citoyens respectueux des lois. Le SCC assure également la surveillance postpénale des délinquants visés par une ordonnance de surveillance de longue durée (OSLD) – jusqu’à concurrence de 10 ans.
En décembre 2007, le SCC s’est vu attribuer une nouvelle responsabilité, soit celle de renforcer le système correctionnel fédéral du Canada en transformant ses façons de faire et ses activités afin d’améliorer les résultats relatifs à la sécurité publique pour tous les Canadiens.
Après un examen approfondi du système correctionnel fédéral, le Comité d'examen indépendant a déposé son rapport intitulé Feuille de route pour une sécurité publique accrue. Le rapport a été sanctionné par le gouvernement dans le budget de 2008, ce qui a permis au SCC de faire face à certains de ses enjeux de longue date, de mieux soutenir ses priorités courantes et de fournir au SCC la possibilité d’intégrer les initiatives de transformation pour qu’elles contribuent à l’amélioration des résultats en matière de sécurité publique pour l’ensemble des Canadiens.
En réponse au rapport et aux recommandations du Comité d'examen, le SCC a mis en œuvre des activités dans chacun des cinq secteurs clés cernés dans le rapport soit les suivants :
INSTALLATIONS GÉRÉES PAR LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL
De façon générale, le SCC a la responsabilité d’offrir des services partout au pays - tant dans les grands centres urbains aux populations de plus en plus diversifiées que dans les collectivités inuites éloignées du Nord. Le SCC gère des établissements pour hommes et pour femmes, des centres de santé mentale, des pavillons de ressourcement pour détenus autochtones, des centres correctionnels communautaires et des bureaux de libération conditionnelle. De plus, le SCC possède cinq administrations régionales qui fournissent des services de gestion et de soutien administratif et qui gèrent les programmes et services offerts par le SCC. Le SCC gère aussi un centre de recherche sur la toxicomanie, un centre d’apprentissage en gestion correctionnelle, des collèges régionaux du personnel et une administration centrale.
EFFECTIF
Le SCC compte environ 16 500 employés[7] dans l’ensemble du pays et s'efforce de maintenir une main-d’œuvre représentative de la société canadienne. Les femmes représentent un peu plus de 47 % du personnel du SCC. Un peu plus de 5,5 % de l’effectif est composé de membres des minorités visibles, environ 4,5 % sont des personnes handicapées et environ 7,7 % sont des Autochtones. Ces proportions sont égales ou supérieures à la disponibilité de ces groupes sur le marché du travail[8], sauf dans le cas des femmes, dont la proportion au SCC est légèrement inférieure à leur disponibilité.
Deux groupes professionnels, qui travaillent presque exclusivement pour le SCC, représentent plus de la moitié de tous les employés affectés aux unités opérationnelles. Le groupe Services correctionnels représente 39 % de l’effectif, alors que 16 % du personnel appartient à la catégorie des Programmes de bien-être social, le groupe qui réunit les agents de libération conditionnelle et les agents de programme (en établissement et dans la collectivité). Le reste de l’effectif du SCC reflète la grande variété des compétences requises pour travailler dans les établissements et dans les bureaux de la collectivité, des professionnels de la santé aux électriciens, en passant par le personnel de cuisine, et englobe les employés chargés d’accomplir des fonctions générales et administratives à l’échelle locale, régionale et nationale. Tous les membres du personnel travaillent ensemble pour que les établissements fonctionnent de façon sécuritaire et que les délinquants font l’objet d’une surveillance appropriée pendant qu’ils sont en liberté sous condition, grâce à des initiatives spécialisées et à des approches visant les Autochtones, les femmes et les délinquants ayant des besoins en santé mentale.
Les bénévoles continuent d’apporter une contribution essentielle à la sécurité publique en rehaussant la valeur du travail accompli au SCC et en établissant des liens entre la collectivité et le délinquant. Le SCC peut compter sur la participation de plus de 9 000 bénévoles qui œuvrent en établissement et dans la collectivité. Les bénévoles participent à toutes sortes d'activités, des événements ponctuels aux services offerts en permanence aux délinquants et aux collectivités (p. ex., le tutorat, les activités culturelles et sociales, les services à caractère confessionnel et les programmes de traitement de la toxicomanie). Le SCC encourage aussi les comités consultatifs de citoyens, composés de bénévoles, à formuler des commentaires sur les politiques et pratiques du Service, tant à l’échelon local et régional qu’à l’échelle nationale.
Bien des ministères se sont donné de multiples objectifs stratégiques, mais le SCC n'en a qu'un seul : contribuer à la sécurité du public. La sécurité publique est le critère déterminant de toutes les activités et de toutes les décisions du SCC et de son personnel.
Le tableau suivant décrit l’ensemble de l’Architecture d’activités de programmes du SCC, c’est-à-dire le résultat stratégique principal et les cinq activités de programmes.
Résultat stratégique | ||||
---|---|---|---|---|
La garde, les interventions correctionnelles et la surveillance des délinquants dans la collectivité et dans les établissements contribuent à la sécurité publique | ||||
Activités de programmes | ||||
Garde | Interventions correctionnelles | Surveillance dans la collectivité | CORCAN[10] (fonds renouvelables) | Services internes |
Les délinquants sont maintenus « sous garde » dans des établissements. Ceux qui y deviennent admissibles sont transférés dans la collectivité, selon divers types de mises en liberté sous condition et sont pris en charge dans le cadre d’une « surveillance dans la collectivité »[11]. Qu'ils se trouvent dans un établissement ou dans la collectivité, les délinquants se font l’objet « d’interventions correctionnelles » visant à les aider à assumer leurs responsabilités afin qu'ils deviennent et restent des citoyens respectueux des lois. Certains types d’interventions commencent lorsque le délinquant se trouve en établissement et se poursuivent une fois qu’il est de retour dans la collectivité; elles ont donc un effet positif sur son processus de réinsertion sociale. À titre d’exemple, un délinquant peut acquérir des compétences professionnelles dans un établissement, puis participer à un programme de placement en emploi lorsqu’il se retrouve dans la collectivité.
CORCAN, un organisme de service spécial du SCC, offre aux détenus une formation professionnelle et la possibilité d’acquérir des compétences reliées à l’employabilité pour améliorer leur aptitude à l’emploi et ainsi favoriser la réussite de leur réinsertion sociale. Qui plus est, les 53 conseillers de CORCAN fournissent des services de soutien partout au Canada afin d'aider les libérés conditionnels à obtenir un emploi. Les services de CORCAN sont offerts dans le cadre de partenariats conclus à l’interne et à l’extérieur, soit avec d’autres organismes gouvernementaux, des organisations non gouvernementales et des entreprises privées.
L'activité de programme Services internes englobe toutes les activités liées aux services corporatifs et administratifs qui appuient la prestation efficace et efficiente des activités et des programmes opérationnels à l'échelle de l'organisme, tels que les services de gestion des ressources humaines, la gestion financière et la gestion de l’information.
Dépenses prévues[12] | Total des autorisations | Dépenses réelles |
---|---|---|
2 231,40 | 2 371,50 | 2 231,30 |
Environ 75 % du montant équivalant au niveau de référence annuel du SCC pour 2008-2009[13] a été consacré aux soins et à la garde des délinquants, en établissement et dans la collectivité, ce qui comprend les coûts fixes et semi-fixes des systèmes de sécurité, les salaires du personnel de correction, l’entretien des installations, les services de santé, les services alimentaires et les immobilisations.. Environ 20 % des ressources ont été affectées aux interventions correctionnelles, ce qui comprend la gestion des cas et les programmes pour les délinquants. La dernière tranche de 5 % a été affectée à la surveillance dans la collectivité, ce qui comprend les fonds alloués aux établissements résidentiels communautaires et aux services de santé communautaires[14].
Ressources prévues[15] | Ressources réelles | Écart[16] |
---|---|---|
15 945 | 15 957 | 12 |
Indicateurs du rendement | Cibles | Résultats (2008–2009) |
---|---|---|
Taux d'évasion des établissements fédéraux | Réduction du nombre d’évasions des établissements fédéraux | Les évasions ont diminué |
Taux de décès de causes non naturelles chez les détenus | Réduction du nombre de décès de causes non naturelles chez les détenus | Le nombre de décès de causes non naturelles chez les détenus n’a pas diminué |
Taux de comportements violents | Réduction du taux de comportements violents dans les établissements | Le nombre de cas de comportements violents dans les établissements n’a pas diminué |
Pourcentage de délinquants qui ont bénéficié d'une mise en liberté discrétionnaire | Augmentation du nombre de délinquants qui bénéficient d’une mise en liberté discrétionnaire | Les mises en liberté discrétionnaires ont augmenté pour ce qui est de la libération conditionnelle totale, mais ont diminué pour ce qui est de la semi-liberté. |
Pourcentage de délinquants qui ont bénéficié d'une libération conditionnelle dès qu'ils y ont été admissibles | Augmentation du nombre de délinquants qui bénéficient d’une libération conditionnelle dès qu’ils y sont admissibles | Le nombre de délinquants qui ont bénéficié d’une libération conditionnelle dès qu’ils y ont été admissibles a diminué |
Pourcentage de délinquants sous surveillance dans la collectivité qui sont de nouveau condamnés | Réduction du nombre de délinquants sous surveillance qui sont de nouveau condamnés | Le nombre de récidives a diminué. |
Pourcentage de délinquants sous surveillance dans la collectivité qui sont de nouveau condamnés pour une infraction avec violence | Réduction du nombre de récidives avec violence | Le nombre de récidives avec violence a diminué |
Pourcentage de délinquants sous surveillance dans la collectivité qui sont de nouveau condamnés pour une infraction non violente | Réduction du nombre de récidives sans violence | Le nombre de récidives sans violence a diminué. |
Pourcentage de délinquants sous surveillance dans la collectivité qui font l’objet d’une suspension | Réduction du nombre de suspensions | Le pourcentage de suspensions et de suspensions faisant suite à une révocation est demeuré stable. |
En 2008-2009, le SCC a contribué à la sécurité publique parce qu’il a atteint ses objectifs en ce qui concerne la réduction du nombre d’évasions des établissements et du nombre de récidives avec ou sans violence. Ces résultats découlent des interventions immédiatement mises en œuvre par le SCC dans le cadre du lancement de çait son Programme de transformation en réponse aux recommandations du Comité d’examen indépendant, formulées dans le rapport intitulé Feuille de route pour une sécurité publique accrue. Les résultats ciblés à l’égard des délinquants qui ont bénéficié d’une libération conditionnelle dès qu’ils y ont été admissibles n’ont pas encore été atteints[17].
Bien que la sécurité dans les établissements a été maintenue, certaines cibles n’ont toujours pas été atteintes : réduction du nombre de décès de causes non naturelles chez les détenus, réduction des comportements violents chez les détenus, augmentation du pourcentage de délinquants qui bénéficient d’une mise en liberté discrétionnaire et du nombre de ceux qui bénéficient d’une libération conditionnelle dès qu’ils y sont admissibles. La raison en est que le SCC a la difficile tâche de constamment s’adapter au profil changeant des délinquants. L’organisation reconnaît qu’elle doit poursuivre ses efforts et continuer d’investir afin de trouver d’autres façons de faire face à ces difficultés. Certaines stratégies donnent des résultats immédiats; d’autres ne produiront de résultats observables qu’au fil du temps.
Alors que la prévention des décès en établissement a toujours été une priorité du SCC, il y a place à amélioration dans plusieurs secteurs clés. Dans une lettre adressée à l’enquêteur correctionnel en février 2009, le SCC a indiqué qu’il s’était pleinement engagé à trouver et à mettre en œuvre des mesures appropriées efficaces qui aideront à diminuer, si possible, le nombre de décès en établissement et à les prévenir. Le SCC reconnaît aussi que, malgré la dure réalité selon laquelle, peu importe les mesures prises, certains décès en établissement sont inévitables, il doit continuellement chercher des possibilités d’améliorer sa capacité de prévenir ces incidents et d’y réagir.
Activité de programme[18] | (en millions de dollars) | Harmonisation avec les résultats du gouvernement du Canada | ||||
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2007-2008 Dépenses réelles | 2008-09 Budget principal |
2008-09 Dépenses prévues[19] |
2008-09 Total des autorisations |
2008-09 Dépenses réelles |
||
1.0 Garde | 1 460 | 1 632 | 1 670,82 | 1 759,50 | 1 571,81 | Des collectivités sûres |
2.0 Interventions correctionnelles | 508 | 424,60 | 439,08 | 467,00 | 519,34 | Des collectivités sûres |
3.0 Surveillance dans la collectivité | S.O. | 117,60 | 121,50 | 126,80 | 131,65 | Des collectivités sûres |
4.0 CORCAN | -4,5 | 0 | 0 | 18,20 | 8,50 | Des collectivités sûres |
Total | 1 963,50 | 2 174,20 | 2 231,40 | 2 371,50 | 2 231,30 |
L’écart entre le total des autorisations et les dépenses réelles est principalement lié au report de fonds à des exercices ultérieurs en raison de l’examen stratégique, du report aux les exercices ultérieurs et des fonds renouvelables de CORCAN.
À la fin de l'exercice 2008-2009, le SCC était responsable de 13 287 délinquants incarcérés dans les établissements fédéraux et de 8 726 délinquants dans la collectivité. Mais, tout au long de l'exercice, si on inclut toutes les admissions et les mises en liberté, le SCC s'est occupé de 19 959 délinquants incarcérés et de 16 744 délinquants faisant l'objet d'une surveillance dans la collectivité[20].
Le SCC a défini cinq grandes priorités qui lui permettent de réaliser son objectif stratégique. Les cinq priorités et leur contribution à l’objectif stratégique du SCC sont décrites dans les pages qui suivent. Les initiatives présentées dans le document Feuille de route pour une sécurité publique accrue[21] figurent aussi dans les plans du SCC dans le cadre de son Programme de transformation.
Comme mesure immédiate pour faire progresser son Programme de transformation, le SCC a entrepris un certain nombre d’initiatives à effet rapide pouvant être mises en œuvre promptement et qui créeront l’énergie et l’impulsion nécessaires à la mise en œuvre du Programme de transformation. Malgré le rythme rapide et difficile à suivre de la transformation, le SCC n’a pas négligé ses autres responsabilités.
Assurer la transition en toute sécurité des délinquants dans la collectivité |
---|
Dans le Rapport sur les plans et les priorités de 2008-2009, en ce qui concerne cette priorité, le SCC avait inscrit l’engagement suivant à l’égard des résultats : prévenir une augmentation du niveau de récidive avec violence des délinquants sous responsabilité fédérale qui retournent vivre dans la collectivité. |
Type[22] |
Continu |
État |
Le SCC s’est tout à fait bien acquitté de ses engagements en ce qui concerne
cette priorité en 2008-2009. Le pourcentage de délinquants sous responsabilité fédérale
dans la collectivité qui ont été reconnus coupables d’une infraction avec violence pendant qu’ils étaient
sous la surveillance du SCC est passé de 1,39 % (227) en 2006-2007 à 1,22 % (202)
en 2007-2008[23]. Le nombre de délinquants surveillés
dans la collectivité et qui sont reconnus coupables d’une infraction avec violence dans les deux ans qui
suivent la fin de leur peine a aussi diminué, passant de 5,97 % (266) en 2005-2006 à 4,84 % (217) en
2006-2007[24]. Ces deux taux sont les plus bas depuis cinq ans,
c’est-à-dire depuis que le SCC tient des statistiques à ce sujet. Le taux des délinquants
reconnus coupables d’une infraction avec violence dans les cinq années qui suivent la fin de leur peine est
demeuré stable; il est passé de 9,56 % (434) en 2002-2003 à 9,57 % (422) en
2003-2004[25].
Une évaluation[26] des programmes correctionnels effectuée en 2008 a montré que la participation aux Programmes de prévention de la violence réduisait de 29 % la probabilité que les délinquants à risque élevé soient réincarcérés après leur mise en liberté, ce qui comprend les cas de révocation de la liberté pour des raisons techniques. Lorsque l’on compare ces délinquants aux échantillons de délinquants qui n’ont pas participé aux Programmes de prévention de la violence, on constate que la probabilité que ceux qui ont participé aux programmes soient réincarcérés pour une nouvelle infraction était réduite de 41 %, et que la probabilité qu’ils soient réincarcérés à la suite d’une nouvelle infraction avec violence était réduite de 52 %. L’évaluation de 2008 a également révélé que, par rapport à un échantillon de délinquants qui n'ont pas participé aux Programmes de traitement de la toxicomanie, la probabilité que ceux qui y ont participé soient réincarcérés pour une nouvelle infraction était réduite de 45 %, et que la probabilité qu'ils soient réincarcérés à la suite d'une nouvelle infraction avec violence était réduite de 63 %. L’évaluation de 2008 a montré que les délinquants qui participent au Programme communautaire de maintien des acquis sont moins susceptibles d’être réincarcérés après leur mise en liberté, y compris les cas de révocation pour des raisons techniques (29 %). Comparativement aux délinquants qui n’ont pas participé au Programme communautaire de maintien des acquis, la probabilité que les délinquants qui y ont participé soient réincarcérés à la suite d’une nouvelle infraction était réduite de 40 %, et la probabilité qu’ils soient réincarcérés à la suite d’une nouvelle infraction avec violence était réduite de 56 %. Dans le cadre de son examen stratégique de 2008, le SCC a proposé une stratégie de réinvestissement pour l’exercice 2008-2009 afin d’augmenter de manière significative sa capacité d’offrir les programmes de prévention de la violence et le programme communautaire de maintien des acquis. Cette stratégie a eu une répercussion très importante incidence sur les taux d’inscription et de réussite pour ces programmes. En 2008-2009, 955 délinquants (y compris des femmes et des Autochtones) se sont inscrits au Programme de prévention de la violence, ce qui représente une augmentation de 66 % par rapport à 2007-2008 (575 délinquants), et 77 % d’entre eux l’ont terminé. Quelque 1 931 délinquants se sont inscrits en 2008-2009 au Programme communautaire de maintien des acquis[27], ce qui représente une augmentation de 78 % par rapport à 2007-2008 (1 085 délinquants), et 67 % d’entre eux l’ont terminé. Toujours en 2008-2009, 5 167 délinquants ont été admis au Programme de traitement de la toxicomanie, soit 8 % de moins qu’en 2007-2008 (5 593 délinquants), et 71 % d’entre eux l’ont terminé. Cette diminution s’explique par le fait que ce programme est en cours de restructuration et que la stratégie de réinvestissement visait en particulier les programmes de prévention de la violence et de maintien des acquis. D’autres données sur le rendement sont fournies à la section 2. |
Liens avec le résultat stratégique |
Résultat stratégique : La garde, les interventions correctionnelles
et la surveillance des délinquants dans la collectivité et dans les établissements contribuent à la
sécurité publique. Activités de programme
|
Assurer la sécurité du personnel et des délinquants dans les établissements |
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Dans le Rapport sur les plans et les priorités (RPP) de 2008-2009, en ce qui concerne cette priorité, le SCC avait inscrit l’engagement suivant à l’égard des résultats : prévenir l’augmentation du niveau des comportements violents, des voies de fait et de la présence de drogues illicites dans les établissements. |
Type[28] |
Continu |
État |
Le SCC n’a pas réalisé tous ses engagements relatifs à cette priorité en 2008-2009. Le pourcentage de délinquants qui obtiennent des résultats positifs après des analyses d’urine aléatoires a diminué, passant de 13 % (844) en 2007-2008 à 7,9 % (499) en 2008-2009. Cette diminution reflète le retrait des médicaments sur ordonnance à des fins légitimes du reste des résultats. Sans ce changement, le pourcentage resterait le même, soit 13 %. Le SCC n’a pas réussi à prévenir l’augmentation du nombre des incidents liés à la sécurité dans les établissements. Le taux de voies de fait par des détenus à l’endroit du personnel a augmenté, passant de 1,82 % (215) en 2007-2008 à 2,11 % (265) en 2008-2009; le taux de voies de fait entre détenus a augmenté, passant de 2,5 % (501) en 2007-2008 à 2,81 % (560) en 2008-2009. Le taux de blessures infligées à des employés ou à des détenus par d’autres détenus a également augmenté. Le nombre de blessures subies par des employés a augmenté, passant de 0,38 % (45) en 2007-2008 à 0,41 % (51) en 2008-2009, et le nombre de blessures subies par des détenus a aussi augmenté, passant de 2,49 % (500) en 2007-2008 à 2,62 % (522) en 2008-2009. Le SCC a réussi à réaliser des progrès dans le cadre des plans principaux de son Programme de transformation, par exemple : 1) mise en place de nouveaux mécanismes de communication permettant d’aviser le public au sujet des répercussions et des pénalités découlant de l’introduction de drogues dans les établissements; 2) promulgation d’une nouvelle politique nationale sur les procédures de fouille, de détention et d’arrestation des personnes soupçonnées d’avoir introduit des drogues dans les établissements; 3) promulgation de nouveaux protocoles de fouille à l’entrée de tous les établissements visant à garantir que l’approche en cette matière est efficace et uniforme à l’échelle du pays; 4) terminer l’acquisition et la distribution aux membres du personnel de correction de première ligne désignés de vestes de protection contre les armes tranchantes; 5) évaluation de la nécessité de fournir des vestes de protection contre les armes tranchantes à d’autres membre du personnel, y compris dans les établissements pour femmes; et 6) mise en place d’un environnement sans fumée dans tous les établissements fédéraux. Des analyses supplémentaires sur les résultats sont fournies à la section 2. |
Liens avec le résultat stratégique |
Résultat stratégique : La garde, les interventions correctionnelles et la surveillance des délinquants dans la collectivité et dans les établissements contribuent à la sécurité publique. Activités de programme
Le SCC a continué d’exercer un contrôle raisonnable, sûr, sécuritaire et humain, ce qui a contribué à la sécurité publique. Cela comprenait un contrôle sur l’introduction et la consommation de drogues, cause importante de voies de fait, d’intimidation et de violence et la promulgation d’une politique nationale révisée sur les procédures de fouille ainsi que la détention et l’arrestation de personnes soupçonnées d’avoir introduit des drogues dans les établissements. Ces mesures contribueront à la sécurité publique, car elles permettent d’offrir aux délinquants un environnement de détention où ils peuvent se concentrer sur leur réinsertion de même que sur les changements à apporter à leur comportement. |
Amélioration des capacités d’intervenir efficacement auprès des délinquants issus des Premières nations et des délinquants métis et inuits |
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Dans le Rapport sur les plans et les priorités de 2008-2009, en ce qui concerne cette priorité, le SCC avait inscrit l’engagement suivant à l’égard des résultats : empêcher que ne se creuse l’écart entre les Autochtones et les non-Autochtones au chapitre des résultats correctionnels. |
Type[29] |
Continu |
État |
Le SCC a respecté la plupart de ses engagements en ce qui concerne cette priorité, en 2008-2009. L’écart s’est réduit en ce qui concerne le pourcentage de délinquants autochtones et de délinquants non autochtones qui sont reconnus coupables d’une infraction, avec violence ou non, commise dans les deux ans qui suivent la fin de leur peine. La diminution est plus marquée chez les délinquants autochtones : le taux est passé de 14,82 % (114 sur 769) en 2005-2006 à 12,47 % (98 sur 786) en 2006-2007[30]. La diminution est moins importante chez les délinquants non autochtones : le taux est passé de 11,04 % (407 sur 3 688) en 2005-2006 à 9,86 % (365 sur 3702) en 2006-2007[31]. L’écart s’est cependant creusé en ce qui concerne le pourcentage de délinquants autochtones et non autochtones sous responsabilité fédérale qui sont reconnus coupables d’une infraction, avec violence ou non, lorsqu’ils étaient sous la surveillance du SCC. Le taux a diminué chez les délinquants autochtones : il est passé de 9,80 % (260 sur 2 652) en 2006-2007 à 9,43 % (261 sur 2768) en 2007-2008[32]. Il a également diminué chez les délinquants non autochtones : de 6,76 % (926 sur 13 696) en 2006-2007, le taux est passé à 6 % (827 sur 13 790) en 2007-2008[33]. L’écart s’est également creusé en ce qui concerne le nombre de délinquants autochtones et non autochtones sous responsabilité fédérale qui sont reconnus coupable d’une infraction, avec violence ou non, dans les cinq années qui suivent la fin de leur peine. Le taux a augmenté chez les délinquants autochtones : passant de 24,10 % (180 sur 747) en 2002-2003 à 24,62 % (177 sur 719) en 2003-2004[34]. Il a toutefois diminué chez les délinquants non autochtones : de 17,88 % (678 sur 3 793) en 2002-2003, le taux est passé à 17,80 % (657 sur 3 690) en 2003-2004[35]. De manière générale, les résultats révèlent que des progrès ont été réalisés en 2008-2009 à l’égard de cette priorité. Cela est dû aux plans exposés dans le RPP de 2008-2009 et des importants progrès réalisés dans le cadre des initiatives clés et du Programme de transformation en ce qui a trait aux délinquants autochtones dont l’objectif est d’améliorer la capacité du SCC de tenir compte des besoins particuliers des délinquants autochtones, y compris les femmes, et du risque qu’ils présentent. Voici quelques-unes des mesures prises : 1) mise en œuvre du Programme de prévention des rechutes et de suivi à l’intention des délinquantes autochtones; 2) augmentation des possibilités pour les délinquants autochtones en liberté conditionnelle de trouver un emploi dans leur collectivité grâce à la collaboration entre le SCC (CORCAN) et d’autres ministères fédéraux (Ressources humaines et développement des compétences Canada) et aux initiatives qui visent à pallier les pénuries de travailleurs. Des analyses supplémentaires sur le rendement sont fournies à la section 2. |
Liens vers l’objectif stratégique |
Résultat stratégique : La garde, les interventions correctionnelles
et la surveillance des délinquants dans la collectivité et dans les établissements contribuent à la
sécurité publique. Activités de programme
|
Améliorer la capacité de répondre aux besoins en santé mentale des délinquants |
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Dans le RPP de 2008-2009, en ce qui concerne cette priorité, le SCC avait inscrit l’engagement suivant à l’égard des résultats : maintenir à leur niveau actuel les résultats correctionnels des délinquants sous surveillance fédérale qui ont un trouble de santé mentale. |
Type[36] |
Continu |
État |
Le SCC a réalisé, en 2008-2009, la plupart de ses engagements en ce qui concerne cette priorité. Le pourcentage des délinquants sous surveillance fédérale qui sont atteints de troubles mentaux et qui sont réincarcérés dans un établissement fédéral dans les deux années qui suivent la fin de leur peine a diminué, passant de 17,22 % (57) en 2005-2006 à 14,29 % (55) en 2006-2007[37]. Le pourcentage de ces délinquants qui sont réincarcérés dans un établissement fédéral dans les cinq années qui suivent la fin de leur peine a augmenté, passant de 17,60 % (44) en 2002-2003 à 23,83 % (61) en 2003-2004[38]. De façon générale, les résultats révèlent que des progrès ont été réalisés, en 2008-2009, à l’égard de cette priorité. Le SCC a continué de s’attacher aux initiatives de mise en œuvre des principaux volets de la Stratégie en matière de santé mentale. En effet, le SCC a mis en œuvre un système de dépistage des problèmes de santé mentale au moment de l’évaluation initiale. Dans 13 des 16 établissements d’accueil ciblés, plus de 1 300 délinquants ont participé au dépistage des problèmes de santé mentale. Cinquante-sept[39] employés supplémentaires ont été embauchés pour assurer la prestation des soins primaires en santé mentale dans les établissements. La capacité de fournir des services de santé mentale aux délinquants dans la collectivité a été augmentée : planification des mises en liberté, embauche de professionnels en santé mentale qui travaillent dans la collectivité, passation de marchés avec des fournisseurs de services dans la collectivité et avec des bénévoles, formation visant à sensibiliser le personnel du SCC, des centres correctionnels communautaires et des établissements résidentiels communautaires aux questions de santé mentale. En 2008-2009, plus de 650 délinquants atteints de graves troubles mentaux ont reçu des services dans le cadre de l’Initiative sur la santé mentale dans la collectivité. De plus, 43 contrats visant des services spécialisés pour les délinquants ayant des troubles de santé mentale ont permis d’offrir des services à 775 délinquants. Le Service s’efforce toujours d’améliorer les services psychologiques et psychiatriques offerts dans les établissements et les centres régionaux de traitement. Dans le cadre d’un projet pilote, une équipe interdisciplinaire mobile de traitement, d’évaluation et de consultation a été mise sur pied afin d’aider le personnel de première ligne à répondre aux besoins des délinquantes ayant de graves problèmes de santé mentale et de comportement. Le SCC continue à collaborer avec ses partenaires fédéraux, provinciaux, territoriaux et communautaires, y compris la Commission de la santé mentale du Canada, afin de trouver les pratiques exemplaires en matière d’évaluation, d’intervention et de planification des mises en liberté. Des analyses supplémentaires sur le rendement sont fournies à la section 2. |
Liens avec le résultat stratégique |
Résultat stratégique : La garde, les interventions correctionnelles et la surveillance des délinquants dans la collectivité et dans les établissements contribuent à la sécurité publique. Activités de programme
Au cours des dernières années, le SCC a enregistré une augmentation du nombre de délinquants présentant des troubles mentaux diagnostiqués à l’admission. En raison de cette tendance, le SCC a continué de s’efforcer à améliorer sa capacité d’évaluer les besoins en santé mentale des délinquants et d’y répondre, de façon à ce que ces derniers puissent obtenir de meilleurs résultats correctionnels, contribuant ainsi à la sécurité publique. Par exemple, en 2008-2009, un processus amélioré de dépistage clinique et d’évaluation de la santé mentale au moment de l’admission[40] a été mis sur pied, et plus de 57[41] employés supplémentaires ont été embauchés afin de fournir des soins primaires en santé mentale aux délinquants. Toujours en 2008-2009, des services améliorés ont été offerts aux délinquants dans la collectivité dans le cadre de l’Initiative sur la santé mentale dans la collectivité[42], où 50[43] nouveaux employés ont été embauchés. Environ 14 % des renvois à des services communautaires et à des services de planification du congé concernaient des délinquantes, et environ 33 %, des délinquants autochtones. |
Renforcer les pratiques de gestion |
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Dans le Rapport sur les plans et les priorités de 2008-2009, en ce qui concerne cette priorité, le SCC avait inscrit l’engagement suivant à l’égard des résultats : contribuer de façon plus importante à la sécurité du public dans des domaines prioritaires, selon les paramètres suivants :
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Type[44] |
Continu |
État |
Les résultats du sondage de 2008 montrent aussi que 64 % des employés considèrent être traités
avec respect, que 70 % disent pouvoir ne pas être d’accord avec leurs supérieurs et que 46 % font
confiance à leurs supérieurs.
L’exercice 2007-2008 a servi d’année repère, et l’exercice 2008-2009 a servi à mesurer les résultats relatifs au climat éthique. Il y eu des améliorations notables, en 2008-2009, en ce qui concerne l’éthique, l’intégrité, l’équité et le respect, un climat plus sûr permettant un comportement éthique, une charge de travail équitable, la prévention des risques, le comportement exemplaire des dirigeants, le climat éthique global et la collaboration, et ainsi de suite. |
Liens vers les résultats stratégiques |
Résultat stratégique : La garde, les interventions correctionnelles et la surveillance des délinquants dans la collectivité et dans les établissements contribuent à la sécurité publique. Activités de programme
Après l’évaluation de son Cadre de responsabilisation de gestion, le SCC s’est attaché à trois domaines qui exigeaient une attention particulière : les valeurs et l’éthique, l’amélioration des communications internes et le renforcement de la gestion des ressources humaines. En s’améliorant dans ces domaines, le SCC a progressé par rapport à sa priorité, le Renforcement des pratiques de gestion. Ces domaines sont en outre des sous-activités de l’activité de programmes Services internes du SCC. Le SCC a respecté son engagement relatif à la sécurité publique, car il a amélioré la gestion de ses activités en général (Cadre de responsabilisation de gestion) et, en particulier, pour tout ce qui touche la mise en place d’un lieu de travail productif. Il a mis en place des stratégies visant le recrutement, le perfectionnement professionnel, la planification de la relève, un système non officiel de gestion des conflits et des questions d’ordre éthique. De plus, les enquêtes sur les incidents sont menées d’une manière plus transparente et terminées dans un délai plus court. |
En 2008-2009, le SCC a continué à relever des défis importants pour réagir aux divers risques qui ont des répercussions sur la prestation de services correctionnels efficaces qui doivent permettre d'atteindre les résultats prévus touchant la sécurité publique des Canadiens.
Le profil de la population de délinquants continue à évoluer. Les délinquants condamnés à l’emprisonnement dans un établissement sous responsabilité fédérale ont des antécédents criminels, notamment en matière d'infractions violentes, des problèmes de santé mentale, des problèmes de toxicomanie, des liens avec des gangs ou des groupes du crime organisé et des taux plus élevés de problèmes de santé, comme des maladies infectieuses. Le rapport du comité d’examen du SCC, Feuille de route pour une sécurité publique accrue[45], tient compte de ces enjeux.
Le profil du risque du SCC fait ressortir divers risques et présente les stratégies qui serviront à les atténuer. Les risques de l’organisation sont observés dans divers domaines :
Pour atténuer les risques auxquels il a fait face en 2008-2009 et pour appuyer la prise de décisions de la direction, le SCC a contrôlé ses progrès par rapport à son profil du risque de l’organisation et aux stratégies d’atténuation dans le cadre d’un examen trimestriel effectué par le Comité de direction.
Afin de réagir plus efficacement aux défis liés à la population carcérale actuelle et aux 109 recommandations du rapport du comité d’examen du SCC, Feuille de route pour une sécurité publique accrue[46], le SCC a poursuivi la mise en œuvre de son Programme de transformation à long terme, qui a débuté en février 2008. Pendant la première partie de 2008-2009, nous avons incité nos employés et nos partenaires de partout au pays à participer à des discussions sur les observations et les recommandations du Rapport du Comité d'examen. Ces discussions ont porté principalement sur l'élaboration d'une vision et d'une stratégie pour faciliter le changement et aider le personnel à bien comprendre et à respecter les objectifs du Programme de transformation. Pendant l’exercice 2008-2009, le SCC a mis en œuvre un certain nombre d’initiatives à effet rapide qui ont permis de créer l’énergie et l’impulsion nécessaires à la mise en œuvre du Programme de transformation. Nous avons fait de réels progrès dans de nombreux domaines tels que la sécurité, l'évaluation correctionnelle et les programmes d'intervention, la santé mentale, les services correctionnels communautaires et les services aux victimes. À la fin de l’exercice 2008-2009, les initiatives se sont multipliées; mentionnons notamment la mise au point du Modèle de programmes correctionnels intégré[47] et les nouveaux produits de communication qui visent à éliminer la drogue dans les établissements.
En préparation à la phase 2 de son Programme de transformation, le SCC a élaboré d’autres plans de projet en s’appuyant sur ses initiatives à court terme. Il est question de ces plans dans le Rapport sur les plans et priorités du SCC pour 2009-2010[48].
Comme de nombreux ministères, le SCC est aux prises avec les problèmes que constituent la retraite de nombreux employés d’expérience et un marché du travail concurrentiel où chacun cherche à attirer des professionnels et des travailleurs spécialisés. En 2008-2009, il était toujours aussi difficile d'attirer et de maintenir une main-d’œuvre qualifiée, capable d'effectuer les tâches qui lui sont confiées dans un environnement de travail difficile. Le SCC continue à gérer ces risques en s’appuyant sur le plan stratégique de gestion des ressources humaines. Sur le plan de la dotation, il met toujours l’accent sur les stratégies de recrutement et de maintien en effectif des professionnels de la santé, des gens de métier et des membres des autres groupes professionnels. Pour cela, il met en œuvre des stratégies visant l’amélioration du recrutement et du perfectionnement des employés autochtones et des membres d’autres groupes visés par l’équité en emploi et il a pris de nouvelles mesures pour améliorer la santé en milieu de travail et favoriser des relations patronales-syndicales efficaces (conformément à la Loi sur la modernisation de la fonction publique et à la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique). Le Service a mis en place, le 1er avril 2009[49], des normes relatives au déploiement des agents de correction. Il continue à élaborer et à mettre en œuvre des stratégies d’apprentissage et de perfectionnement à l’intention de son personnel ainsi que des approches lui permettant de mettre sur pied des équipes interdisciplinaires qui appuieront les diverses exigences en matière de surveillance indissociables du travail des agents de correction.
Pour poursuivre sa gestion intégrée du risque, le SCC a lancé en 2008-2009 un exercice d’établissement du profil du risque fonctionnel. En harmonie avec l’Architecture d’activités de programmes, ce profil est axé sur les principaux risques qui ont une incidence au niveau opérationnel et au niveau des activités. Il représente une solution de rechange unique aux multiples profils du risque nationaux et régionaux. Le profil du risque fonctionnel devrait aider le SCC à gérer de façon plus proactive les risques stratégiques et organisationnels et à respecter les exigences du Cadre de responsabilisation de gestion liées à la gestion intégrée du risque.
Dans l’ensemble, l’augmentation des dépenses est principalement attribuée à des coûts salariaux accrus découlant des rajustements liés aux négociations collectives, de l’indemnisation associée à la hausse du taux d’inflation et des fonds supplémentaires prévus dans le budget de 2008 servant à relever plusieurs défis. Ces derniers comprennent la détérioration des installations du SCC, le maintien de la sécurité de base dans les établissements, le respect des obligations juridiques et stratégiques fondamentales des programmes, l’amélioration des résultats à l’égard de la prestation de programmes dans la collectivité et le resserrement du contrôle dans les établissements.
Poste voté ou législatif (L) | Libellé tronqué du poste voté ou législatif | 2006-07 Dépenses réelles |
2007-08 Dépenses réelles |
2008-09 Budget principal |
2008-09 Dépenses réelles[50] |
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30 | Dépenses de fonctionnement | 1 562,60$ | 1 645,80 $ | 1 717,10 $ | 1 827,70 $ |
35 | Dépenses en capital | 124,50 $ | 140,60 $ | 263,60 $ | 198,00 $ |
(L) | Cotisations aux régimes d’avantages sociaux des employés | 181,00 $ | 181,20 $ | 193,50 $ | 195,60 $ |
(L) | Fonds renouvelable de CORCAN | -2,80 $ | -4,50 $ | 0,00 $ | 8,50 $ |
(L) | Sommes dépensées provenant de l’aliénation de biens excédentaires de l’État | 0,20 $ | 0,80 $ | 0,00 $ | 1,50 $ |
Total | 1 865,50 $ | 1 963,90 $ | 2 174,20 $ | 2 231,30 $ |
L’écart entre les dépenses réelles de 2008-2009 et celles de 2007-2008 est dû principalement aux facteurs suivants : le coût de l’inflation, les augmentations prévues dans les conventions collectives et la mise en œuvre d’initiatives liées à l’affectation de ressources supplémentaires provenant de projets liés à l’intégrité financière et d’initiatives de transformation.
Le SCC ne vise qu’un seul résultat stratégique, soit :
La garde, les interventions correctionnelles et la surveillance des délinquants dans la collectivité et dans les établissements contribuent à la sécurité publique.
Ressources financières 2008-2009 (en millions de dollars) |
Ressources humaines 2008-2009 (ETP) |
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Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
Ressources prévues |
Ressources réelles |
Différence |
1 670,82 | 1 759,50 | 1 571,81 | 10 990 | 10 848 | (142) |
L’activité de programme Garde regroupe toutes les activités qui ont trait au contrôle raisonnable, sûr, sécuritaire et humain des détenus. On y retrouve un vaste éventail d’activités qui concernent la santé et la sécurité ainsi que les besoins de base comme l’alimentation, les vêtements, le logement et les services de santé. Elles comprennent également les mesures de sécurité dans les établissements, y compris l’interdiction de consommer des drogues et les mesures de contrôle appropriées pour prévenir les incidents de sécurité.
Résultats attendus | |||
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La garde raisonnable, sûre, sécuritaire et humaine des détenus dans les établissements. | |||
Indicateurs de rendement |
Cibles | Résultats | Résumé |
1. Taux d’évasions des établissements fédéraux[51] | Réduction | Le SCC a atteint sa cible. | Le nombre d’évasions a diminué de 33 en 2007-2008 à 24 en 2008-2009, atteignant son niveau le plus bas depuis cinq ans. |
2. Taux de décès de détenus de causes non naturelles[52] | Réduction | Le SCC n’a pas atteint sa cible. | Le nombre de décès de détenus attribuables à des causes non naturelles a augmenté de 10 en 2007-2008 à 17 en 2008-2009. |
3. Taux de comportements violents | Réduction | Le SCC n’a pas atteint sa cible. | Le nombre de voies de fait perpétrées sur des employés et des détenus, par des détenus, a augmenté par rapport à 2007-2008, comme l’indique la section 1 du présent rapport. |
Le rendement du SCC en ce qui concerne l’activité de programme Garde contribue à rendre les établissements plus sûrs et plus sécuritaires et à limiter la présence des drogues, ce qui est essentiel si le SCC veut mettre en place un environnement où les délinquants peuvent s’efforcer de devenir des citoyens respectueux des lois, ce qui contribuera au bout du compte à l’amélioration de la sécurité publique pour tous les Canadiens.
Le SCC n’a atteint que l’une des trois cibles liées à cette activité, comme le montre le tableau ci-dessus.
Pour obtenir les résultats voulus touchant l’activité de programme Garde, le SCC a intégré, dans son Rapport sur les plans et priorités de 2008-2009[53], les plans suivants :
Le SCC a réalisé la plupart de ces plans grâce à une série d’activités et d’étapes importantes, qui sont définies dans son Rapport sur les plans et priorités de 2008-2009 [54] et dans son Programme de transformation[55].
Malgré les retards qui ont affecté certaines activités et certaines étapes, les plans menés à bien dans le cadre de cette activité ont contribué au résultat stratégique du SCC et lui ont permis de respecter ses engagements touchant ses cinq priorités. Certaines activités et certains jalons ont en effet permis de mettre en place, dans les établissements, les conditions de sécurité nécessaires pour aider les délinquants à se concentrer sur les activités et programmes offerts dans le but de modifier leur comportement. Même si le SCC n’a pas atteint toutes ses cibles, puisqu’il est difficile de mener à terme des activités correctionnelles avec une population de délinquants toujours changeante, certaines de ces activités ont donné des résultats immédiats; ainsi, le taux d’évasions est à son plus bas niveau en cinq ans. D’autres résultats pourront être mesurés dans quelques années.
Pour continuer à rendre les établissements du SCC plus sécuritaires en 2008-2009, le Service a pris diverses mesures, par exemple l’acquisition de vestes résistant aux armes tranchantes et leur distribution aux employés de correction de première ligne, ou encore l’interdiction de fumer dans tous les établissements fédéraux. Le SCC a également fait des progrès importants, en 2008-2009, en ce qui a trait à d’autres activités, y compris un renforcement accru de sa capacité de renseignement à la fois dans la collectivité et dans les établissements. On prévoit que cela produira des dividendes en 2009-2010 et au cours des exercices suivants.
Pour accroître la capacité d’offrir aux détenus les services de santé physique essentiels en 2008-2009, le SCC a élaboré une stratégie de recrutement et de maintien en effectif des professionnels de la santé, et commence à la mettre en œuvre. Il a aussi mis en œuvre le processus d'agrément de base d’Agrément Canada[56]. Le SCC a d’abord terminé les questionnaires destinés au personnel et au client (détenu) concernant les processus et la prestation de services de santé. Le processus d’agrément est un engagement pluriannuel visant l’examen et l’amélioration de la qualité des services de santé offerts aux clients. Le SCC continue d’élaborer des approches particulières concernant les services de santé et la prestation de ceux-ci aux femmes et aux délinquants autochtones.
Pour accroître la capacité d’offrir des soins de santé mentale aux délinquants logés dans les établissements en 2008-2009, le SCC :
Les difficultés auxquelles font face actuellement nos établissements concernent notamment l'augmentation du nombre de délinquants qui ont des antécédents de recours à la violence, qui sont membres de gangs ou de groupes criminels organisés et qui ont de graves problèmes de consommation de drogue ou d'alcool et de nombreux besoins médicaux. Afin de respecter son obligation de veiller à ce que les établissements soient sécuritaires et à ce que leurs opérations soient efficientes, le SCC a également mis en œuvre, le 1er avril 2009, les Normes de déploiement des agents de correction, qui ont été élaboré pour faciliter le déploiement adéquat du personnel de sécurité aux activités de sécurité, compte tenu des différents types d'établissement. L’organisation a également commencé à automatiser le Système de déploiement et d’établissement des horaires de travail, tâche qui sera terminée en 2009-2010. Il pourra ainsi gérer plus efficacement l’effectif des agents de correction et établir leur horaire, assurant ainsi une gestion de la répartition des ressources de sécurité qui est uniforme, transparente, équitable et efficiente.
Pour veiller à être capable d’assurer la garde d’un nombre croissant de délinquants radicalisés, y compris des terroristes, en 2008-2009, le SCC a surveillé de près les tendances à ce chapitre, a commencé un plan triennal visant l’amélioration de son mécanisme sécurisé d’échange d’informations et a mis en œuvre des séances d’information à l’intention du personnel.
Pour améliorer les interventions et les interceptions visant les drogues afin de réduire leur présence dans les établissements en 2008-2009, le SCC a évalué la possibilité de mettre en place un système d’imagerie permettant de détecter les produits de contrebande et revu les protocoles de visite des détenus afin de mieux contrôler l’accès aux établissements. Ces interventions visent à réduire la présence de drogues dans les établissements. La mise en œuvre d’un projet pilote visant l’utilisation d’un système de détection des menaces extérieures pour empêcher les intrus de s’approcher des périmètres de sécurité des établissements a été reportée à l’automne 2009. D’autres retards ont empêché le SCC de mettre en place une capacité d’échange d’informations pertinentes entre les établissements et les services de police communautaires au sujet du trafic de drogues. Au cours de l’exercice 2009-2010, le SCC pourvoira de nouveaux postes d’agents communautaires du renseignement de sécurité et d’analystes régionaux du renseignement de sécurité.
Au cours des dix dernières années, le SCC a constaté d’importants changements au sein de la population des délinquants. À présent, ces derniers affichent d’importants antécédents de violence et risquent grandement d’être touchés par des problèmes de santé mentale. La prévalence importante des problèmes de toxicomanie et des maladies infectieuses continue de croître chez les délinquants et, en raison du vieillissement de la population vieillit, le nombre de problèmes de santé augmente. Les délinquants autochtones continuent d’être surreprésentés et d’être considérés comme un groupe à risque élevé ayant d’importants besoins. Les modifications apportées aux dispositions législatives ont amené le SCC à accroître la gestion des délinquants associés aux gangs et au crime organisé et des délinquants à contrôler.
Même si des progrès ont été réalisés en matière d’interdiction de drogues (l’utilisation et le trafic de drogues sont considérés comme des facteurs contributifs au comportement violent), les données laissent penser que les mêmes effets n’ont pas été constatés à l’égard des comportements violents chez la population de délinquants.
Notre analyse indique que l’élimination du tabac peut avoir contribué en partie à ce comportement. Le nombre de saisies de tabac de contrebande était considérablement élevé, et des rapports concernant des détenus confrontés à des défis considérables, malgré les programmes de lutte contre le tabagisme, ont été établis.
De plus, en ce qui concerne les émeutes qui se sont produites dans deux des établissements du SCC à sécurité moyenne, nous avons souligné que des changements aux infrastructures physiques auront, et doivent avoir, des répercussions positives sur la gestion de ce genre d’incidents et la maîtrise de ceux-ci. Nous avons aussi appris que nous devons examiner et améliorer notre capacité d’intervention en cas d’urgence et la formation offerte dans les établissements éloignés. D’autres mesures qui peuvent renverser la tendance dans ce domaine sont les suivantes : le recours accru aux programmes de prévention de la violence, le fait de continuer à accorder de l’importance à l’interdiction des drogues, les changements apportés au processus disciplinaire et à la responsabilisation des délinquants découlant des modifications des dispositions législatives proposées et une stratégie renouvelée visant à cerner et à relever les défis liés à la gestion de la population des délinquants.
Le SCC a, grâce à beaucoup de détermination, accru la sensibilisation aux cas d’automutilation et continue de voir une diminution du nombre de suicides en établissement. De plus, un rapport récemment publié concernant les décès en établissement a amené le Service correctionnel du Canada à élaborer un plan d’action complet.
Ressources financières 2008-2009 (en millions de dollars) |
Ressources humaines 2008-2009 (ETP) |
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Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
Ressources prévues |
Ressources réelles |
Différence |
439,08 | 467 | 519,34 | 3 699 | 3 654 | (45) |
L'activité de programme Interventions correctionnelles englobe toutes les activités liées aux interventions et programmes correctionnels, qui se déroulent dans les établissements et dans les collectivités, dans le but d'assurer la réinsertion des délinquants dans la société à titre de citoyens respectueux des lois. Cette activité de programme comprend l'élaboration de plans correctionnels personnalisés pour les délinquants, la gestion des cas, la prestation de services à caractère religieux ou spirituel, la mobilisation de la collectivité, l'exécution de programmes correctionnels ciblant les facteurs criminogènes et favorisant le maintien de meilleurs comportements chez les délinquants, ainsi que des activités de formation et de préparation à l'emploi à l'intention des délinquants.
Résultats attendus | |||
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Les risques et les besoins de chaque délinquant sont pris en compte | |||
Indicateurs de rendement |
Cibles | Résultats | Résumé |
1. Pourcentage de délinquants qui ont bénéficié d'une mise en liberté discrétionnaire[58] | Augmentation | Le SCC a atteint certaines de ses cibles. | Dans l’ensemble, le pourcentage de mises en liberté discrétionnaires a diminué par rapport à l’année dernière, passant de 29,88 % (8 152) en 2007-2008 à 28,22 % (8 332) en 2008-2009. Cela est dû principalement à la diminution du nombre de délinquants en semi-liberté, passant de 2 285 en 2007-2008 à 2 131 en 2008-2009, tandis que le nombre de délinquants en liberté d’office a augmenté, passant de 5 486 en 2007-2008 à 5 764 en 2008-2009. Par ailleurs, le nombre de délinquants en libération conditionnelle totale a augmenté, passant de 159 en 2007-2008 à 220 en 2008-2009. |
2. Pourcentage de délinquants qui ont bénéficié d'une libération conditionnelle dès qu'ils y ont été admissibles | Augmentation | Le SCC a atteint certaines de ses cibles. | Le pourcentage de détenus qui obtiennent une libération conditionnelle dès qu’ils y sont admissibles a diminué dans le cas de la semi-liberté, et est passé de 44,42 % (2 096) en 2007-2008 à 40,07 % (1 936) en 2008-2009; il a augmenté dans le cas de la libération conditionnelle totale (passant de 3,18 % (150) en 2007-2008 à 4,26 % (206) en 2008-2009). |
Les résultats obtenus par le SCC par rapport aux plans mentionnés ci-dessus ont contribué à la protection et à la sécurité des Canadiens, car ils ont aidé les délinquants à se réadapter, à se réinsérer dans la collectivité et à devenir des citoyens respectueux des lois en leur offrant des programmes en établissement et dans la collectivité.
La diminution du nombre de semi-libertés accordées aux délinquants peut être liée à la tendance observée depuis les dix dernières années, qui consiste à imposer des peines plus courtes. Des peines plus courtes ne donnent que très peu de temps au SCC pour aider les délinquants à atténuer leurs facteurs criminogènes. Le SCC a donc moins de temps pour les préparer à une libération conditionnelle anticipée lorsqu’ils présentent un faible risque pour la sécurité publique.
En outre, il convient de souligner que, même si le nombre de semi-libertés accordées a diminué, le nombre de délinquants qui obtiennent une libération conditionnelle totale dès qu’ils y sont admissibles a augmenté.
Pour obtenir les résultats voulus touchant l’activité de programme Interventions correctionnelles, le SCC a intégré dans son Rapport sur les plans et les priorités de 2008-2009 les plans suivants :
Le SCC a réalisé tous ces plans grâce à une série d’activités importantes, qui sont définies dans son Rapport sur les plans et priorités[59] de 2008-2009 et dans son Programme de transformation[60]. Il fallait :
Grâce à ces mesures, le SCC a pu offrir les programmes pertinents, au bon moment, aux délinquants à qui ils étaient destinés, tant en établissements que dans la collectivité, et ces programmes ont aidés les délinquants à modifier de manière positive leur comportement et leur niveau de risque pour la sécurité publique, leur permettant de réussir leur réinsertion dans la société canadienne. Les activités clés qui ont été terminées n’ont peut-être pas donné tous les résultats attendus; certaines d’entre elles ont eu des résultats immédiats tandis que d’autres produiront des résultats observables au cours des prochaines années.
L’application du mandat du SCC continue de dépendre du soutien et de l’engagement des Canadiens, des collectivités du pays et des organismes sans but lucratif. Au cours des dix dernières années, la diversité des collectivités canadiennes et l’évolution des modes de vie et des technologies de communication ont mené à des changements touchant la volonté, la capacité et les méthodes de ces groupes pour ce qui est d’interagir avec le gouvernement et de contribuer à la prestation des services liés à la sécurité publique. Ainsi, le Service doit sans cesse renouveler son processus de mobilisation des Canadiens à l’égard de la prestation efficace d’interventions appropriées auprès de la population, en procédant de la façon suivante : renforcer la capacité de recruter des bénévoles et de les inciter à demeurer au sein de l’organisme, consolider la capacité des intervenants clés, établir des partenariats avec de nouveaux intervenants, explorer les nouvelles technologies permettant de communiquer de l’information aux victimes et de les consulter et accroître la capacité de transmettre des renseignements aux victimes.
Comme il a été souligné dans le Rapport du Comité d’examen, les besoins des délinquants purgeant une peine de longue durée et des condamnés à l’emprisonnement à perpétuité obligent le SCC à revoir ses modèles de programmes correctionnels pour s’assurer que les interventions accessibles répondent en temps opportun au profil changeant de la population de condamnés à l’emprisonnement à perpétuité, et à veiller à ce que les délinquants puissent trouver un emploi intéressant et participer à des programmes correctionnels pendant leur incarcération. Sans oublier les difficultés liées à la gestion des peines de longue durée, le Service devra renforcer le cadre actuel des services offerts aux condamnés à l’emprisonnement à perpétuité afin de les encourager à participer davantage aux programmes relatifs à l’adaptation en établissement, aux initiatives relatives à l’éducation et à l’emploi, à la préparation à la mise en liberté et au retour dans la collectivité. De plus, étant donné que la population de condamnés à l’emprisonnement à perpétuité est de plus en plus diversifiée au chapitre de la nature des crimes commis et de l’enracinement du comportement criminel, ces services doivent être adaptés aux différents groupes de condamnés à l’emprisonnement à perpétuité et à leurs besoins respectifs.
Le SCC offre un vaste éventail de programmes visant à encourager et à aider les délinquants à devenir des citoyens respectueux des lois. Une évaluation récente des programmes correctionnels a permis au SCC de tirer une leçon importante concernant la façon dont les multiples activités peuvent être liées directement aux résultats en matière de sécurité publique et à la réduction de la criminalité.
En plus des éléments mentionnés ci-dessus, le SCC a restructuré les critères d’admissibilité aux programmes correctionnels afin d’inclure des mesures actuarielles du risque et d’accorder la priorité aux besoins des délinquants qui purgent des peines plus courtes. Comme cela a été mentionné ci-dessus, la diminution du nombre d’octrois de la semi-liberté peut être attribuée, du moins en partie, au fait que les délinquants ne peuvent pas terminer leurs programmes avant la date de leur admissibilité à la semi-liberté. Des recherches ont montré à de nombreuses occasions que les programmes correctionnels réduisent la récidive. Des évaluations récentes des programmes correctionnels ont montré que de nouveaux modèles de mise en œuvre de programmes pourraient accroître les compétences du personnel, le rendement des délinquants et l’efficacité des programmes. Le SCC continuera à tirer des leçons enrichissantes, grâce à l’évaluation d’un Modèle de programme correctionnel intégré (MPCI) qui sera réalisée en 2011.
Ressources financières 2008-2009 (millions de dollars) |
Ressources humaines 2008-2009 (ETP) |
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Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
Ressources prévues |
Ressources réelles |
Différence |
121,5 | 126,8 | 131,65 | 831 | 831 | 132 |
L'activité de programme Surveillance dans la collectivité englobe toutes les activités liées à la surveillance des délinquants dans la collectivité. Une de ces activités consiste à fournir un milieu de vie structuré et positif aux délinquants durant le processus progressif de réinsertion sociale en mettant à leur disposition des établissements résidentiels communautaires, des centres correctionnels communautaires et des pavillons de ressourcement pour les Autochtones et en offrant à petite échelle des services spécialisés aux délinquants sous surveillance dans la collectivité qui ont des besoins en santé mentale.
Résultats attendus | |||
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Réduction du taux de récidive dans la collectivité. | |||
Indicateurs de rendement |
Cibles | Résultats | Résumé |
1. Pourcentage de délinquants sous surveillance dans la collectivité qui sont de nouveau condamnés | Réduction | Le SCC a atteint sa cible. | Ce pourcentage a diminué en passant de 7,25 % (1 186) en 2006-2007 à 6,57 % (1 088) en 2007-2008[61]. Il s’agit ici aussi du niveau le plus bas depuis cinq ans. |
2. Pourcentage de délinquants sous surveillance dans la collectivité qui sont de nouveau condamnés pour une infraction avec violence | Réduction | Le SCC a atteint sa cible. | Ce pourcentage a diminué en passant de 1,39 % (227) en 2006-2007 à 1,22 % (202) en 2007-2008[62]. Il s’agit là aussi du niveau le plus bas depuis cinq ans. |
3. Pourcentage des délinquants sous surveillance dans la collectivité qui sont de nouveau condamnés pour une infraction sans violence | Réduction | Le SCC a atteint sa cible. | Ce pourcentage a diminué en passant de 5,87 % (959) en 2006-2007 à 5,35 % (886) en 2007-2008[63]. Il s’agit là aussi du niveau le plus bas depuis trois ans. |
4. Pourcentage de délinquants sous surveillance dans la collectivité dont la liberté conditionnelle est suspendue | Réduction | Le SCC n’a pas atteint sa cible. | Le pourcentage de suspensions entraînant une révocation est demeuré à peu près stable, soit 51,66 % (3 532) en 2006-2007 comparativement à 51,12 % (3 557) en 2007-2008[64]. Le pourcentage des suspensions est également demeuré assez stable, soit 35,79 % (6 837) en 2006-2007 comparativement à 35,98 % (6 958) en 2007-2008[65]. |
Les résultats obtenus par le SCC en ce qui concerne les cibles mentionnées ci-dessus ont contribué à la protection et la sécurité des Canadiens, car ils ont permis au Service d’exercer un contrôle sûr et humain sur les délinquants se trouvant dans la collectivité.
Pour obtenir les résultats voulus touchant l’activité de programme Surveillance dans la collectivité, le SCC a intégré dans son RPP de 2008-2009 les plans suivants :
Le SCC a réalisé la plupart de ces plans grâce à une série d’activités importantes, qui sont définies dans son Rapport sur les plans et priorités[66] de 2008-2009 et dans son Programme de transformation[67]. Il fallait :
En général, ces mesures ont permis de maintenir un niveau de surveillance contribuant à la sécurité du public, car le SCC s’est attaché aux besoins des délinquants, par exemple en leur fournissant un logement, des services de santé et des programmes et des services de soutien à l’emploi. Les activités clés qui ont été terminées n’ont peut-être pas donné tous les résultats attendus; certaines d’entre elles ont eu des résultats immédiats tandis que d’autres produiront des résultats observables au cours des prochaines années. Il est aussi important de souligner que la population des délinquants dans la collectivité a augmenté en 2008-2009.
En ce qui concerne les délinquants sous surveillance dans la collectivité dont la liberté conditionnelle est suspendue et qui sont réincarcérés, les résultats sont peut-être restés assez stables, mais il est important de reconnaître que les suspensions sont toujours des interventions qui visent la sécurité publique. Des mandats de suspension sont émis lorsque le SCC considère que le délinquant représente un risque inacceptable pour lui-même et pour les autres s’il se trouve dans la collectivité. La liberté conditionnelle est suspendue après un incident particulier, notamment en raison de la violation des conditions de mise en liberté, ce qui requiert une réévaluation du risque, ou après la divulgation de nouvelles informations pouvant avoir une incidence sur le niveau de risque. La suspension permet au SCC de réévaluer le niveau de risque. Les mandats de suspension ne débouchent pas toujours sur la révocation de la liberté conditionnelle. Les suspensions sont souvent utilisées pour maintenir les délinquants en établissement pendant qu’une autre évaluation du risque qu’ils présentent est réalisée. Il arrive que le SCC impose des conditions, des programmes ou des mesures supplémentaires afin de mieux gérer le risque que le délinquant représente pour la sécurité publique.
De plus, dans le but d’effectuer une surveillance structurée et soutenue pendant le processus de réinsertion graduelle et reconnaissant le rôle important que jouent les pièces d’identité dans le cadre de la réinsertion des délinquants (c.-à-d. pour obtenir un emploi, trouver un logement, ouvrir un compte bancaire, etc.), le SCC a conclu, en avril 2008, un protocole d’entente avec Ressources humaines et Développement des compétences Canada (Secrétariat des partenariats de lutte contre l'itinérance) afin de mettre en œuvre un projet pilote concernant les pièces d’identité des délinquants.
Dans le cadre du protocole d’entente, le SCC a reçu 80 000 $ de Ressources humaines et Développement des compétences Canada et a conclu un accord de contribution avec l’Ontario Halfway House Association (OHHA), laquelle avait comme mandat de rencontrer les participants qui avaient besoin d’un certificat de naissance et/ou d’une carte d’assurance sociale, de les aider à remplir les formulaires de demande, à envoyer les demandes aux organismes pertinents pour quelles soient traitées et à payer les frais liés à la demande, de recueillir des données/statistiques concernant le projet et d’interroger les participants trois mois après leur mise en liberté afin de déterminer dans quelle mesure les pièces d’identité les avaient aider à trouver un logement, un emploi etc. Environ 400 délinquants ont participé au projet.
Même si une évaluation officielle du projet pilote sera réalisée lorsqu’il sera terminé en septembre 2009, des éléments préliminaires indiquant le succès du projet pilote ont incité le SCC à examiner de nouvelles initiatives ou des initiatives étendues pour régler les questions liées aux pièces d’identité des délinquants.
Les initiatives visant à améliorer la planification prélibératoire des délinquants visés et à mettre en place des équipes spécialisées chargées des délinquants à risque élevé aux fins d’un soutien et d’une surveillance supplémentaires au sein de la collectivité ont contribué au maintien de la sécurité publique.
À l’avenir, le SCC se fondera sur ces résultats pour définir et préciser le choix des critères de participation des délinquants au programme de surveillance électronique afin d’accroître son efficacité.
Ressources financières 2008-2009 (en millions de dollars) |
Ressources humaines 2008-2009 (ETP) |
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Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
Ressources prévues |
Ressources réelles |
Différence |
0,00 | 18,20 | 8,50 | 425 | 492 | 67 |
CORCAN[68] est un organisme de service spécial du SCC dont l’effectif est composé de délinquants sous responsabilité fédérale, qui ont ainsi l’occasion d’acquérir des compétences professionnelles susceptibles de faciliter leur réinsertion dans la population active à leur sortie d’un établissement fédéral.
On trouve plus d’information sur CORCAN, y compris ses rapports annuels, à l’adresse suivante : http://www.csc-scc.gc.ca/text/prgrm/corcan/home-fra.shtml.
L’emploi et l’employabilité sont reconnus comme des facteurs importants de la capacité d’un délinquant de ne pas retomber dans le crime. En 2008-2009, plus de 70 % des délinquants avaient, au moment de leur admission, des antécédents d’emploi instables; plus de 70 % d’entre eux n’avaient pas terminé leurs études secondaires et plus de 60 % n’avaient ni métier, ni connaissances spécialisées[69]. Un délinquant qui n’a pas les moyens d’assurer sa subsistance une fois mis en liberté aura de la difficulté à se réinsérer dans la société.
Au SCC, le programme CORCAN fait donc partie intégrante de la stratégie de réinsertion sociale des délinquants. Plus de deux millions d'heures d'emploi et de formation viennent s'ajouter chaque année aux autres programmes de réinsertion sociale. La participation active à CORCAN mobilise parfois jusqu'à 20 % de la population de délinquants et il peut y avoir une longue liste d'attente. La formation axée sur l’acquisition de compétences en emploi continuera d’être très en demande par les délinquants. Le SCC examinera l’ensemble des programmes d’emploi offerts dans les différents établissements. On modifiera les programmes d’emploi pour s’assurer qu’une formation adéquate soit offerte dans les établissements appropriés en tenant compte des niveaux de sécurité. Le SCC aura pour objectif d’offrir la formation en emploi aux délinquants pendant la période le plus près possible de leur date de mise en liberté. Cela permettra d’assurer que les délinquants sont qualifiés et motivés et prêts à commencer leur recherche d’emploi.
Cette année, le SCC a tenu deux symposiums avec les employeurs de la collectivité afin d’amener ceux-ci à adopter les pratiques exemplaires qui peuvent être utilisées pour aider les délinquants à connaître les possibilités d’emploi.
Le SCC a tiré les leçons suivantes :
Une question essentielle à l’égard de la réussite de la réinsertion sociale du délinquant concerne le besoin urgent d’une continuité des interventions d’employabilité dans la collectivité.
Dans le domaine de l’emploi, les relations avec les employeurs représentaient le plus grand défi, et restaient aussi le facteur le plus important pour les délinquants, immédiatement après leur mise en liberté dans la collectivité, dans le cadre de leur recherche d’emploi.
Bien que le SCC reconnaisse l’incroyable défi qu’il doit relever, soit celui de mener ses activités dans une période d’incertitude économique, il continuera de travailler conjointement avec les employeurs à constituer un bassin d’emplois que les délinquants qualifiés peuvent consulter après leur mise en liberté.
Cette activité de programme englobe les services généraux et administratifs qui permettent la réalisation efficace et efficiente des programmes et activités correctionnels dans l'ensemble de l'organisation, tels que les services de gestion des ressources humaines, les services de gestion financière et les services de gestion de l'information.
Les améliorations au chapitre des Services internes sont mesurées chaque année par le Conseil du Trésor au moyen de son Cadre de responsabilisation de gestion[70].
Les résultats de l’évaluation du Cadre de responsabilisation de gestion 2008-2009 (cycle VI) sont encourageants pour le SCC. Au total, sur les 21 indicateurs servant à évaluer le SCC, huit secteurs de gestion sont considérés solides, onze sont jugés acceptables et deux pouvaient être améliorés. Aucun indicateur n’exige une mesure particulière. Ces résultats sont semblables à ceux de 2007-2008.
Pour obtenir les résultats voulus touchant l’activité de programme Services internes, le SCC a intégré dans son RPP de 2008-2009 les plans suivants :
Les résultats obtenus par le SCC en ce qui concerne les cibles mentionnées ci-dessus ont contribué à la protection et la sécurité des Canadiens car ils supposent des pratiques de gestion améliorées. En réalisant ces plans, le SCC favorise l’efficience et l’efficacité de ses méthodes de gestion de toutes ses activités et envisage d’autres possibilités afin d’améliorer sa capacité de réaliser ses engagements, d’assumer ses responsabilités et de produire des résultats touchant la sécurité publique. Ainsi, des transactions rigoureuses et des mécanismes de contrôle permettront au SCC de faire en sorte que les Canadiens tirent le plus d’avantages possible de leurs investissements dans le Service correctionnel.
Le SCC a également obtenu de meilleurs résultats touchant les victimes canadiennes en améliorant son Programme national de services aux victimes, offrant à celles-ci un meilleur soutien et des informations leur permettant de comprendre les décisions du Service touchant les personnes qui en ont fait des victimes et de participer à la prise de décisions. Le SCC s’efforce continuellement d’améliorer les services fédéraux qui visent à répondre aux besoins des victimes, conformément à son mandat législatif, avec la Commission nationale des libérations conditionnelles, ses partenaires fédéraux et d’autres groupes d’intervenants. Le mandat du Comité consultatif national des victimes, créé par le Centre de la politique concernant les victimes du ministère de la Justice du Canada, a été élargi. Le comité consulte donc le SCC et la CNLC en ce qui concerne l’information à donner aux victimes. Le Bureau national pour les victimes d’actes criminels dirige une stratégie visant à sensibiliser les victimes autochtones, avec la collaboration de partenaires fédéraux. Un plan complet d’évaluation des services fournis aux victimes a été adopté. Le SCC et la CNLC ont mené pendant l’été 2009 un sondage auprès des victimes. Les responsables du SCC ont également rencontré régulièrement leurs partenaires fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables des services aux victimes afin de garantir l’optimisation des ressources, d’éviter les dédoublements, de combler les lacunes et d’améliorer les mécanismes d’échange d’information.
Le SCC a également procuré des avantages aux Canadiens en menant à terme son plan visant à constituer une main-d’œuvre efficace et représentative, à améliorer sa capacité en matière de formation et de perfectionnement, à contribuer à l’amélioration de l’état de santé de ses employés et en faisant la promotion de relations de travail efficaces et souples.
Par exemple, le SCC s’efforce toujours de devenir une organisation plus souple en améliorant son infrastructure de gestion de l’information et des technologies de l’information et en augmentant sa capacité organisationnelle de s’adapter aux priorités et orientations changeantes du gouvernement. Il a pour cela mis en œuvre diverses activités, notamment :
Par conséquent, le SCC s’est doté de pratiques de gestion plus solides et est en meilleure position pour offrir des services qui garantissent la sécurité des Canadiens.
Le SCC a contribué à la sécurité publique en obtenant de meilleurs résultats en ce qui a trait à l’activité de programme Services internes, qui comprend tous les services organisationnels et administratifs qui appuient la prestation efficace et efficiente et l’évaluation des activités et des programmes opérationnels dans l’ensemble de l’organisation.
Le SCC a obtenu ces résultats grâce aux activités clés inscrites dans son Rapport sur les plans et priorités[71] de 2008-2009 et dans son Programme de transformation[72], qui l’ont aidé à mettre en place des Services internes plus solides et à exécuter des fonctions d’administration générales essentielles à l’obtention et au maintien des résultats des autres activités de programme. Le SCC a par exemple pris les mesures suivantes :
Après avoir offert des services d’information spécialisée aux victimes pendant toute une année, le SCC estime qu’il est évident qu’il doit continuer de consacrer des efforts afin de pouvoir répondre aux exigences changeantes de cette population, d’intégrer les besoins de celle-ci dans d’autres processus correctionnels et de s’assurer d’être en mesure de continuer à servir cette population unique de clients. Plus particulièrement, il est encore essentiel de renseigner les Canadiens sur l’admissibilité au programme pour les victimes de personnes qui sont placées sous la responsabilité du SCC. De plus, la gestion des renseignements présentés par les victimes au SCC présente encore quelques difficultés au chapitre de la prise de décisions. Comme le nombre de victimes qui ont accès à l’information fournie par le SCC continue d’augmenter, il est impératif de veiller à ce que la capacité de répondre à leur droit d’admissibilité soit maintenue adéquatement. Le SCC continuera donc à explorer les méthodes qui lui permettront de simplifier ses activités tout en collaborant avec le Conseil du Trésor pour passer en revue les exigences liées aux ressources à long terme (l’achèvement de l’examen est prévu pour 2011-2012).
Résumé de l’état de la situation financière pour la période prenant fin le 31 mars 2009
Résumé de l’état de la situation financière pour la période prenant fin le 31 mars 2009 | 2009 | 2008 | Écart (dollars) | Écart (pourcentage) |
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Actif | 1 362,94 | 1 313,91 | 49,03 | 3,73% |
Total de l’actif | 1 362,94 | 1 313,91 | 49,03 | 3,73% |
Total | 1 362,94 | 1 313,91 | 49,03 | 3,73% |
Passif | 634,47 | 538,61 | 95,86 | 17,80% |
Total du passif | 634,47 | 538,61 | 95,86 | 17,80% |
Avoir | 728,47 | 775,30 | -46,83 | -6,04% |
Total de l’avoir | 728,47 | 775,30 | -46,83 | -6,04% |
Total | 728,47 | 775,30 | -46,83 | -6,04% |
Résumé de l’état des résultats pour la période prenant fin le 31 mars 2009 | 2009 | 2008 | Écart (dollars) | Écart (pourcentage) |
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Dépenses | 2 412,03 | 2 147,38 | 264,65 | 12,32% |
Total des dépenses | 2 412,03 | 2 147,38 | 264,65 | 12,32% |
Recettes | 57,45 | 58,44 | -0,99 | -1,69 |
Total des recettes | 57,45 | 58,44 | -0,99 | -1,69 |
Coûts nets des activités | 2 354,59 | 2 088,94 | 265,65 | 12,72% |
Dépenses - Répartition des fonds
Dépenses réelles par activité de programme en 2008-2009 (2 231,30 M$)
http://www.csc-scc.gc.ca/text/pblct/finance/financl-2008-09-fra.shtml
Tableau 1 : Sources des recettes disponibles et des recettes non disponibles
Tableau 2 : Frais d’utilisation/frais externes
Tableau 3 : Renseignements sur les dépenses de projet
Tableau 4 : Rapport d'étape sur les grands projets de l'État
Sans objet
Tableau 5 : Renseignements sur les programmes de paiements de transfert (PPT)
Sans objet
Tableau 6 : Financement pluriannuel initial (auparavant Fondations -- subventions conditionnelles
Sans objet
Tableau 7 : Initiatives horizontales
Le SCC participe à des initiatives horizontales, mais n’en dirige aucune.
Tableau 8 : Stratégie de développement durable (SDD)
Tableau 9 : Approvisionnement écologique
Tableau 10 : Réponse aux comités parlementaires et aux vérifications externes
Tableau 11 : Vérifications internes et évaluations