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Plan d'évaluation des postes du groupe de la direction - Septembre 2005


Table des modifications

Plan d'évaluation des postes du groupe de la direction (PEPGD)
Numéro de la modification Date de la modification Nature de la modification
1 Août 2012 Ajout de la Table des modifications, Mise à jour de la Table des matières, Mise à jour de l'Indice d’ampleur de la finalité

Avant-propos

Beaucoup de choses ont changé au Canada dans le milieu de travail à la fonction publique et dans l'économie de même que sur la scène internationale depuis que le Plan d'évaluation des postes du groupe de la direction (PEPGD) a été révisé et mis à jour la dernière fois, en 1992. Des pressions internes et externes ont redéfini les valeurs en gestion ainsi que le rôle du gouvernement fédéral. La mondialisation et les questions liées à la sécurité internationale ont suscité la création de nombreux organismes internationaux nouveaux et plus puissants exigeant une meilleure coordination entre les gouvernements. La prestation de nombreux services fédéraux a également été transformée, partagée ou transférée à d'autres ordres de gouvernement ou au secteur privé.

Les postes de direction ont été grandement touchés par ces changements et l'adoption de cadres de gestion moderne favorisant des valeurs telles que l'exécution des programmes axés sur les citoyens, la justification des dépenses, des politiques novatrices élaborées en temps opportun, la gestion pour assurer des résultats, l'exercice des fonctions de gestion selon des responsabilités partagées, l'éthique dans les comportements et l'utilisation de méthodes efficaces pour gérer le personnel.

Le milieu de travail des cadres de direction ne cesse d'évoluer pour prévoir les attentes des citoyens relativement à un meilleur service et y répondre, prévoir également les attentes des employés concernant un leadership éclairé et tenir compte des nouvelles technologies. Étant donné la portée et l'ampleur des changements survenus dans la façon dont les cadres de direction effectuent leur travail maintenant, il est devenu impératif de moderniser les descriptions de postes de référence.

En évaluant la nature de la contribution d'un poste de direction à son organisation, les évaluateurs devront êtres sensibles à la complexité, à l'esprit et aux valeurs implicites dans cet important travail.

Préface

Le présent manuel a été préparé pour aider et orienter les spécialistes de la classification et les membres du groupe de la direction qui participent à la classification des postes de direction.

Le Plan d'évaluation des postes du groupe de la direction (PEPGD) est un plan d'évaluation des postes basé sur l'approche Hay, qui est utilisé depuis 1980 pour évaluer les postes de direction dans la fonction publique fédérale. La méthode du barème d'évaluation et du profil Hay, appelée généralement Plan Hay, est employée couramment par des centaines d'organisations partout dans le monde, tant dans les secteurs publics que privés.

Les descriptions de poste de référence dans le PEPGD ont été révisées et mises à jour pour tenir compte des changements survenus dans les méthodes de gestion et des transformations opérationnelles et organisationnelles intervenues depuis la dernière fois que ce plan a été revu, en 1992. Grâce à ces modifications, le plan demeurera pertinent et à jour. Ce manuel vise à :

  • Clarifier les concepts et les principes de base sous-tendant le processus d'évaluation des postes.
  • Fournir des lignes directrices favorisant la cohérence dans l'évaluation des postes du groupe de la direction, tout en préservant la souplesse requise pour refléter la diversité des tâches.
  • Compléter l'expérience et le matériel acquis lors de la formation de base ayant trait à l'évaluation des postes ou des cours de recyclage.

Pour aider les évaluateurs à comprendre de manière claire et exhaustive les postes de direction, il est important que les descriptions des postes du groupe de la direction soient à jour afin de refléter les changements apportés dans la structure organisationnelle, les autorisations, les responsabilités clés et les principes de gestion. Mais, plus important encore, elles doivent témoigner clairement de la contribution du poste à l'organisation.

Le PEPGD révisé a désormais préséance sur la version de septembre 1992.


Introduction à l'évaluation des postes

Notions de base relativement à l'évaluation des postes

But

L'évaluation de poste fournit aux cadres supérieurs une base solide à partir de laquelle ils peuvent :

  • classer les postes de la façon appropriée;
  • déterminer l'écart relatif entre les postes;
  • obtenir une mesure systématique de l'importance du poste, par rapport aux autres postes, de façon à pouvoir comparer les salaires;
  • bénéficier d'une source de données décrivant le travail effectué par chaque unité de travail en vue d'une restructuration.

Principes fondamentaux

L'évaluation des postes du groupe de la direction est fondée sur la méthode des barèmes d'évaluation Hay. Cette méthode s'appuie sur les principes suivants :

  • toute organisation existe en vue de produire des résultats identifiables;
  • une organisation est créée lorsqu'il faut plus d'une personne pour effectuer les tâches requises pour obtenir ces résultats;
  • tout poste viable dans une organisation a été conçu en vue d'accomplir une partie des tâches permettant d'atteindre ces résultats;
  • cette contribution peut être mesurée de façon systématique.

Processus de classement et de validation

La méthode des barèmes d'évaluation Hay identifie la valeur relative (ou poids) des postes dans une unité organisationnelle. Les relations sont basées sur le degré relatif selon lequel chaque poste, rempli de façon compétente, contribue à ce pour quoi l'unité organisationnelle a été créée.

Concept Application
La notion d'exécution compétente des tâches dans l'évaluation des postes.

L'évaluation de poste veut mesurer la contribution du poste à l'organisation et non la contribution que le titulaire du poste peut ou ne peut apporter. Puisqu'on assume que les tâches d'un poste peuvent être exécutées et qu'elles seront exécutées de façon compétente, le cas échéant, l'évaluateur doit tenir pour acquis qu'il y aura exécution compétente des tâches et ne posera aucun jugement à cet effet.

Cette contribution est déterminée en évaluant le poste, à partir de la description de tâches, en fonction de trois facteurs :

  • la compétence;
  • l'initiative créatrice/la réflexion;
  • la finalité/prise de décisions.

La méthode Hay utilise ces trois facteurs et leurs aspects subordonnés selon une méthode de classement. La mesure communément admise consiste à établir un rapport entre le degré selon lequel les trois facteurs se retrouvent dans un poste donné et le degré selon lequel on les retrouve dans un autre poste. Les barèmes d'évaluation Hay fournissent les moyens techniques pour appliquer le processus de classement. Il est important de souligner que cette méthode ne donne donc pas une mesure absolue. Il s'agit tout simplement de déterminer quelle est la proportion de chaque facteur dans chaque poste par rapport aux autres postes. Les deux principales activités d'un processus d'évaluation sont les suivantes :

  • Classement : Évaluer les postes en fonction de leur place dans le contexte organisationnel, et non de façon isolée.
  • Validation : Contre-vérifier l'exactitude du poids relatif accordé aux postes pour chacun des trois facteurs observés, en établissant une comparaison avec les postes repères.

Aperçu du processus d'évaluation

1. Effectuer une analyse précise du poste

L'exactitude de la description de tâches est un élément essentiel du processus d'évaluation de poste. Elle assure que l'on dispose des données requises pour évaluer le poste. À cet effet, la description de poste doit fournir un exposé clair et succinct :

  • de l'objectif du poste et des résultats dont le titulaire doit rendre compte (conformément aux descriptions générale et spécifique de la finalité/prise de décisions);
  • de la place du poste dans l'organisation (conformément à la description de la structure organisationnelle et à l'organigramme de l'organisation);
  • de l'étendue des responsabilités (conformément à la description de l'étendue des responsabilités).

Les deux concepts clés qui régissent l'utilisation faite des descriptions de tâches afin de produire une évaluation valide sont les suivants :

Concept Application
Il est nécessaire de pouvoir disposer de descriptions de tâches actualisées.

La description de poste doit être actuelle afin que le poste soit évalué tel qu'il est véritablement, et non tel qu'il a été ou tel qu'il pourrait être. Elle doit décrire les exigences réelles du poste. Les fonctions d'un poste sont appelées à changer. Il est donc essentiel de disposer de renseignements exacts, complets et à jour.

Il faut éviter de comparer les titres de poste.

Le titre d'un poste peut fournir une bonne indication pour la recherche des postes repères qui serviront de points de comparaison. Néanmoins, la comparaison des titres, en elle-même, peut biaiser les évaluations. Les fonctions et les responsabilités d'un poste donné ne sont pas nécessairement les mêmes que dans d'autres postes ayant un même titre. Pour cette raison, la comparaison des titres ne saurait permettre de faire une évaluation valable.

2. Effectuer une analyse précise du contexte du poste : à partir de l'organigramme de l'organisation

Il est essentiel d'éviter de considérer le poste comme s'il existait sans contexte. L'organigramme fournit deux indications :

  • la place du poste dans la structure organisationnelle (niveau hiérarchique). Ces renseignements sont très importants pour identifier les postes repères qui serviront de points de comparaison;
  • l'incidence des autres postes sur le poste évalué. Les liens organisationnels, notamment lorsqu'un poste assure la direction fonctionnelle pour un autre poste, ont une forte incidence sur l'importance réelle du poste. Ils indiquent également les risques de chevauchement ou de dédoublement des tâches, ce qui est moins apparent lorsque les descriptions de tâches sont analysées séparément.

Le concept clé permettant d'évaluer l'incidence des liens organisationnels est le suivant :

Concept Application
Il est nécessaire de connaître les rapports de coopération aussi bien que les rapports de subordination.

Les rapports de coopération aussi bien que les rapports de subordination influent sur l'importance du poste. Une maladresse courante consiste à minimiser les rapports de coopération (entre les postes de même rang) et à surestimer les rapports de subordination (entre supérieur et subordonné). Il est important d'accorder autant d'attention aux deux aspects.

3. Évaluation du poste à partir des trois facteurs établis

Les trois facteurs d'évaluation fournissent une grille de base ou des critères sur lesquels se fonde la comparaison des postes. Les barèmes d'évaluation portent sur les trois facteurs suivants :

  • la compétence, qui donne lieu à l'évaluation de trois aspects particuliers du poste :
    • la profondeur et la diversité des connaissances pratiques, techniques et spécialisées;
    • l'étendue des connaissances liées à la gestion et aux activités;
    • l'importance des relations humaines.
  • l'initiative créatrice/la réflexion, qui donne lieu à l'évaluation de deux aspects particuliers du poste :
    • le cadre du raisonnement;
    • l'exigence des problèmes.
  • la finalité/prise de décisions, qui donne lieu à l'évaluation de trois aspects particuliers du poste :
    • la liberté d'action;
    • le domaine et le type d'impact;
    • l'ampleur.

Les deux concepts clés qui sous-tendent ces trois principaux facteurs d'évaluation sont les suivants :

Concept Application
La comparaison des postes doit porter sur des facteurs universels.

Il est possible d'évaluer les divers postes à partir des trois facteurs du système Hay parce que ces derniers englobent les trois caractéristiques fondamentales qui, selon les chercheurs, décrivent la nature même de tout travail et, par conséquent, se retrouvent à des degrés divers dans tous les postes. On peut donc considérer que ces trois facteurs constituent une mesure commune pouvant être appliquée à tout poste afin d'évaluer le travail accompli.

Il est nécessaire de mettre l'accent sur la substance du poste.

Le but de l'évaluation de poste est d'établir, de la façon la plus objective possible, les relations entre les divers postes d'une organisation du point de vue des tâches à accomplir et des exigences à satisfaire. Il devient particulièrement difficile d'assurer l'objectivité de l'exercice si, au cours de l'évaluation, il est fait référence au niveau de classification actuel du poste ou à ses liens de classification actuels ou antérieurs. L'évaluateur doit prendre soin d'ignorer les hypothèses qui peuvent découler de la connaissance du niveau organisationnel suggéré pour le poste, ou le titulaire, ou du salaire qui sera (probablement) attribué au poste.

4. Application des cotes numériques des barèmes d'évaluation

Les cotes numériques suivent une progression géométrique,les intervalles entre les cotes dénotant un écart d'environ 15 %. Du fait que la progression géométrique est appliquée aux trois barèmes d'évaluation, les écarts entre les cotes attribuées correspondent à des multiples de 15 %. Par exemple : 100, 115, 132, 152, 175, 200, etc., la valeur de la cote étant doublée tous les cinq échelons.

Concept Application
Les écarts entre les échelons constituent les éléments de base de la technique d'évaluation des postes.

La notion d'écart entre deux échelons est fondamentale parce qu'elle permet de disposer d'un cadre favorisant une évaluation uniforme et quantifiée, basée sur les différences minimales qu'un évaluateur bien informé et expérimenté peut déceler entre des postes ou des éléments de poste.

On a fixé à 15 % l'ordre de grandeur des différences minimales perceptibles entre les facteurs ou les aspects subordonnés. Il s'ensuit que le système de cotes numériques employé dans les barèmes d'évaluation suit une progression géométrique d'environ 15 %.

Les barèmes utilisés pour évaluer les postes du groupe de la direction sont un sous-ensemble des barèmes de base Hay. À ce titre, ils ont été ajustés de façon à comporter uniquement les éléments nécessaires pour évaluer les postes du groupe de la direction ainsi qu'un seuil et un plafond qui constituent les paramètres extrêmes du cadre d'évaluation.

5. Classement du poste

Lorsqu'une cote a été attribuée pour chacun des facteurs, il devient alors facile de faire le classement du poste à partir du total des points obtenus. L'annexe A présente les nombres minimums et maximums qui distinguent les divers niveaux de poste pour le groupe de la direction.

6. Validation : vérification des résultats de l'évaluation

Il y a deux aspects à considérer lorsque l'on veut déterminer la qualité des évaluations des postes se classant dans le groupe de la direction. La première mesure qualitative consiste à vérifier la pertinence des cotes attribuées à chacun des facteurs. Les vérifications permettant de valider les cotes attribuées à chaque facteur sont expliquées plus loin, en même temps que le facteur correspondant.

7. Validation : comparaison de l'évaluation d'un poste avec celles des autres postes de l'organisation

La deuxième mesure qualitative consiste à vérifier la pertinence de l'évaluation du poste par rapport aux évaluations des autres postes de l'organisation. Autrement dit, en plus de vérifier les résultats de l'évaluation par rapport aux autres postes voisins (à partir de l'organigramme), il faut vérifier la validité de l'évaluation d'un point de vue plus large, soit par rapport aux normes plus universelles fixées pour les postes repères.

8. Justification de l'évaluation et de la classification du poste

La version finale de l'évaluation doit être étayée par un exposé raisonné de l'évaluation. Cet exposé doit être écrit (voir les exemples d'exposés à l'annexe C du présent guide).

Gouvernement du Canada—Groupe de la direction

Barème d'évaluation de la compétence

Compétence

Définition

La compétence est l'ensemble des aptitudes et connaissances qui, indépendamment de leur mode d'acquisition, permettent au titulaire de donner un rendement satisfaisant. Elle comporte trois aspects :

Note: Chacun des trois éléments est précédé d’un certain nombre de points. Le nombre de points correspond à une section dans le barème d’évaluation de la compétence.

• Connaissances pratiques, techniques, et spécialisées
Diverses connaissances appliquées, y compris en ce qui a trait aux relations humaines, au milieu de travail et à la clientèle (public, industrie, groupe d'intérêt, autres paliers de gouvernement, etc.), ainsi qu'aux procédures pratiques, aux techniques spécialisées et(ou) aux disciplines scientifiques/professionnelles.
•• Connaissances liées à la gestion et aux activités
Connaissances et aptitudes requises pour guider et intégrer les ressources associées à une unité organisationnelle ou à une fonction, dans le but d'obtenir les résultats escomptés. Ces connaissances et aptitudes peuvent être appliquées de façon directe (« agir comme un gestionnaire») ou de façon consultative (« penser comme un gestionnaire»). Combinaison des connaissances et aptitudes requises pour planifier, organiser, intégrer, coordonner, diriger, motiver et former des resources humaines et pour contrôler, évaluer et vérifier leur rendement. Ces connaissances et aptitudes peuvent s'avérer nécessaires pour offrir des services au client ET(OU) pour fournir des conseils à d'autres intervenants, et revêtir une plus grande importance en cas de besoins et de priorités contradictoires des clients.
••• Importance des relations humaines
Importance et difficultés des diverses relations interpersonnelles devant être établies et entretenues afin d'atteindre les objectifs fixés.
Évaluation de la compétence pratique, technique et spécialisée
ce type de compétence et d'aptitude peut être caractérisé par l'étendue (variété) ou la profondeur (complexité) ou les deux. Les postes requièrent, dans des combinaisons variées, diverses aptitudes et certaines connaissances sur beaucoup de sujets ou des connaissances approfondies sur quelques sujets. Ainsi, pour évaluer la compétence, faut-il pouvoir répondre à la question suivante : Quels sont les aptitudes et le degré de connaissances nécessaires, ainsi que l'étendu des sujets sur lesquels ces connaissances doivent porter et la complexité de chacun de ceux-ci?
Fonction
ensemble d'activités variées qui, parce qu'elles sont au service d'objectifs communs, qu'elles exigent des aptitudes similaires et qu'elles sont d'une importance stratégique pour l'organisation, sont habituellement dirigées par un membre de la haute direction.
Sous-fonction
activité majeure faisant partie d'une fonction, mais plus homogène que celle-ci.
Élément
partie d'une sous fonction, habituellement de nature très spécialisée et restreinte en étendue ou d'impact limité.

Cliquez ici pour le Barème d'évaluation de la compétence

Évaluation de la compétence

La compétence est l'ensemble des aptitudes et des connaissances qui, indépendamment de leur mode d'acquisition, permettent au titulaire de donner un rendement satisfaisant. En d'autres mots, il s'agit de déterminer quels sont les aptitudes et le degré de connaissances nécessaires, ainsi que l'étendue des sujets sur lesquels ces connaissances doivent porter et la complexité de chacun de ceux-ci. L'évaluation de la compétence comporte trois aspects :

  • la profondeur et la diversité des connaissances pratiques, techniques, ou spécialisées;
  • l'étendue des connaissances liées à la gestion et aux activités pour planifier, organiser, coordonner, diriger, élaborer, contrôler, évaluer et vérifier;
  • l'importance des relations interpersonnelles pour l'atteinte des objectifs.

Connaissances pratiques, techniques et spécialisées

La profondeur et la diversité des connaissances pratiques, techniques et spécialisées requises pour un poste sont mesurées sur l'axe vertical du barème d'évaluation.

Pour appliquer correctement l'échelle relative aux connaissances pratiques, techniques et spécialisées, il faut avoir à l'esprit les trois concepts de base suivants :

Concept Application
Équivalence entre la profondeur et l'étendue des connaissances pratiques, techniques et spécialisées

Il est important de se rappeler que les connaissances pratiques associées aux postes fonctionnels ou aux postes chargés de la prestation de services, comme les postes de gestion du personnel ou de gestionnaires hiérarchiques, peuvent être aussi importantes que les connaissances techniques ou spécialisées qui sont associées à des postes spécialisés, tels qu'on les retrouve en génie, en science, en droit ou en éducation.

Les connaissances requises pour gérer des postes de spécialistes

Les gestionnaires ne doivent pas nécessairement avoir des connaissances techniques ou spécialisées dans un domaine donné aussi profondes que leurs subordonnés. En effet, les gestionnaires n'ont pas à faire le travail de leurs subordonnés. Il suffit qu'ils aient une idée suffisamment précise du domaine de spécialisation de leurs subordonnés pour pouvoir gérer leurs activités. Nota : le degré de compétence en gestion que cela suppose est déterminé de façon distincte comme « connaissances liées à la gestion et aux activités ».

Équivalence de l'expérience professionnelle et de la scolarité

Bien qu'il soit évident que certaines connaissances ne peuvent s'acquérir qu'en obtenant des diplômes (par ex. : un doctorat en physique), il est important de faire porter l'attention sur les connaissances et les aptitudes acquises qui permettent d'accomplir les tâches prévues plutôt qu'à la façon dont le titulaire a acquis ces connaissances. Cela vise à éviter que l'on établisse une corrélation entre le niveau de connaissances et le niveau de scolarité.

  • Dans une description de tâches, des mentions du style « exige une maîtrise » ou « exige une connaissance approfondie du droit des sociétés » sont utiles, mais elles peuvent conduire l'évaluateur à surévaluer la compétence requise.
  • En outre, certains aspects des connaissances pratiques, techniques ou spécialisées peuvent s'acquérir indifféremment par les études ou par l'expérience professionnelle (par ex. l'aptitude à la vente) alors que d'autres peuvent s'acquérir uniquement par l'expérience. Par exemple, un directeur régional du développement économique doit connaître non seulement la situation socio-économique de la région mais également les activités législatives et gouvernementales ainsi que le nom des législateurs clés, ainsi que leurs positions politiques face aux questions d'intérêt commun. Ces connaissances spécialisées ne peuvent s'acquérir à l'école mais elles doivent néanmoins être appréciées à leur juste valeur.

Connaissances liées à la gestion et aux activités

Les exigences au titre des connaissances liées à la gestion et aux activités sont mesurées sur l'axe horizontal du barème d'évaluation.

Les gestionnaires occupant un poste du groupe de la direction doivent savoir planifier, organiser, motiver, coordonner, diriger et former des ressources humaines, et contrôler, évaluer et vérifier leur rendement. Ces aptitudes peuvent être appliquées de façon directe (par ex. les gestionnaires hiérarchiques), de façon consultative - ce qui peut exiger de penser comme un gestionnaire - (par ex. les spécialistes fonctionnels) ou de l'une et l'autre façons (par ex. les postes de gestion d'unités chargées de fonctions de conseil ou de soutien).

Il faut avoir à l'esprit deux concepts clés lorsqu'on évalue les connaissances liées à la gestion et aux activités.

Concept Application
Plus le poste est complexe, plus les aptitudes de gestion doivent être étendues.

Quatre facteurs sont déterminants lorsqu'il s'agit de fixer le degré à partir duquel les aptitudes de gestion doivent être plus grandes :

Diversité fonctionnelle :
L'éventail des activités qui doivent être intégrées pour atteindre les objectifs de l'unité organisationnelle. Par exemple, l'éventail des activités sera différent selon qu'il s'agit d'un chef de direction, de secteur, de division, etc.
Dimension des rapports avec les clients :
Le défi posé au gestionnaire s'accroît selon le nombre et la diversité des clients et selon la fréquence et la complexité des contacts et des opérations effectuées avec ces mêmes clients.
Dimension temporelle :
La complexité du travail du gestionnaire est apparente dans la mesure selon laquelle celui-ci doit traiter des questions à long terme ou à court terme. Les questions qui doivent être réglées à court terme sont de nature tactique et visent à atteindre des objectifs précis. Les questions devant être réglées à long terme sont plus stratégiques et consistent à déterminer quels objectifs doivent être poursuivis (c.-à-d. établissement de politiques, planification, etc.).
Dimension matérielle :
Plus la taille de la zone géographique et/ou de l'unité organisationnelle que chapeaute ou régit le poste est grande, plus le nombre de spécialités et(ou) d'opérations à intégrer augmente. Il s'ensuit que les aptitudes de gestion devront être plus grandes.
Nécessité de penser comme un gestionnaire Cela correspond à l'aptitude à tenir compte du contexte global de l'organisation dans l'analyse d'une situation donnée, c'est-à-dire pouvoir se mettre dans la peau de son supérieur ou de tout autre gestionnaire, même si l'on n'a pas les ressources dont celui-ci dispose. Par exemple, le chef d'une fonction financière peut être appelé à élaborer des plans pour l'ensemble de l'organisation sans pour autant contrôler les ressources consacrées à la réalisation du plan.

Importance des relations humaines

Tout comme les connaissances liées à la gestion et aux activités, l'importance des relations humaines est mesurée sur l'axe horizontal du barème d'évaluation. Ce dernier aspect à considérer dans l'évaluation de la compétence comprend l'évaluation de la nécessité pratique de faire intervenir les aptitudes aux relations humaines dans la mesure du contenu d'un poste, c'est-à-dire la mesure dans laquelle il est indispensable d'établir et de maintenir de bonnes relations avec les autres pour que le poste atteigne ses objectifs.

La nécessité de faire preuve d'aptitudes en relations humaines dans l'exercice des fonctions du poste est représentée par trois niveaux possibles. Dans le cas de la plus grande partie des postes du groupe de la direction, en raison de leur dimension et/ou de leur nature, l'atteinte des objectifs repose véritablement sur l'établissement et le maintien de bonnes relations avec les autres. Cependant, tel n'est pas le cas de chacun des postes du groupe EX.

Par conséquent, les évaluateurs ne devraient pas attribuer automatiquement le niveau 3 au chapitre de l'importance des relations humaines à chaque poste de EX. Aux fins de l'évaluation de chaque poste de EX, les évaluateurs doivent, avant de prononcer leur jugement, sous-peser toute une série de facteurs, notamment les suivants :

  • la mesure dans laquelle les valeurs « qualités de chef » et « motivation », propres au groupe de la direction, sont partie intégrante du poste et intrinsèquement très complexes ou difficiles;
  • l'importance du « service » et des contacts avec la clientèle (tant à l'échelle interne qu'à l'échelle externe), en tant que parties intégrantes du poste;
  • la nature des rapports avec la clientèle.

Aux fins de l'évaluation de l'importance des contacts avec la clientèle, les évaluateurs devraient tenir compte de facteurs tels que la fréquence et la nature ou l'intensité de ces contacts. Il y a une différence marquée du point de vue de l'importance des relations humaines entre un cas où les contacts sont établis à seule fin de recueillir ou d'échanger des renseignements et/ou des points de vue et un cas où les contacts sont établis et cultivés dans le but d'influencer des décisions, des processus ou des comportements sans lesquels l'organisation ne saurait réussir à atteindre ses objectifs.

Il est également important de faire le lien entre la nature des contacts exigés par le poste et les objectifs du poste. Les évaluateurs doivent éviter de se laisser tromper par des énoncés des descriptions de poste qui associent à un poste des contacts qui ne correspondent pas aux objectifs ni aux finalités du poste.

On distingue les trois niveaux suivants d'importance des relations humaines :

Niveau 1
Ce niveau correspond aux postes où il faut faire preuve d'une courtoisie générale et établir et maintenir de bonnes relations professionnelles avec les subalternes, les collègues et les supérieurs afin d'atteindre les objectifs du poste, sans toutefois qu'il soit nécessaire d'exercer une influence sur la façon dont le reste du personnel s'acquitte de ses tâches. Les relations avec les autres se limitent généralement à échanger des renseignements simples ou à obtenir des directives ou des précisions.
Niveau 2
Ce niveau correspond aux postes où il faut établir et maintenir, avec des subalternes, des collègues et des supérieurs, et à l'occasion de contacts avec la clientèle de l'intérieur et/ou de l'extérieur de l'administration fédérale, des relations professionnelles de nature à faciliter l'approbation et l'utilisation des recommandations, des conseils ou des avis émanant du poste. Pour obtenir les résultats désirés, le titulaire doit avoir des relations et des contacts réguliers avec ses subalternes, ses collègues et ses supérieurs et avoir quelques contacts avec la clientèle. La nature de ces contacts est telle que la diplomatie et le tact dont il faut faire preuve dépassent l'élémentaire courtoisie.
Niveau 3
Ce niveau correspond aux postes dont l'atteinte des objectifs associés à un programme et/ou à la prestation d'un service et/ou de conseils repose sur l'établissement et le maintien de bonnes relations humaines dans les contacts avec les subalternes, les collègues et les supérieurs et les nombreux contacts avec la clientèle de l'intérieur et/ou de l'extérieur de l'administration fédérale, liés à la prestation du service. Il faut pouvoir se montrer persuasif ou assuré tout en étant sensible au point de vue d'autrui pour effectuer la prestation du service. Le titulaire devra donc avoir la capacité de comprendre le point de vue des intervenants, de déterminer si un changement d'attitude est justifié et, surtout, de susciter un tel changement grâce à son aptitude aux relations avec autrui.

Aux fins de l'évaluation de l'importance des relations humaines, l'évaluateur doit se rappeler le principe clé suivant :

Concept Application

Différence entre la nécessité de faire preuve de bonnes aptitudes en relations humaines et la nécessité d'avoir une connaissance théorique des relations humaines

Pour la majorité des postes du groupe de la direction, le titulaire est appelé à avoir des relations interpersonnelles. L'importance pratique de cet aspect est évaluée dans le cadre de l'aspect « importance des relations humaines ». L'attention doit être axée sur la nécessité de mettre en pratique ces aptitudes.

Toutefois, certains postes hautement spécialisés requièrent que le titulaire ait une connaissance technique de la théorie des relations humaines. C'est le cas, par exemple, des postes de conseillers. La maîtrise ou la connaissance de la théorie correspondante est évaluée dans le cadre de l'aspect « connaissances pratiques, techniques et spécialisées ». Cependant, la nécessité de mettre en pratique cette théorie est évaluée dans le cadre de l'aspect « importance des relations humaines ».

Combinaison des aspects de la compétence

À cette étape, trois décisions ont été prises concernant la compétence. Par exemple :

  Connaissances pratiques, techniques et spécialisées Connaissances liées à la gestion et aux activités Importance des relations humaines
Poste 1 F II 3
Poste 2 G III 3
Poste 3 G II 2

Le poids total attribué à la compétence est déterminé en combinant les trois aspects subordonnés. Les valeurs attribuées aux aspects subordonnés permettront à l'évaluateur de sélectionner une case. Cette case contiendra trois nombres, qui correspondent aux trois valeurs possibles.

Exemple: Contenu de la case F II 3 :

  • 350
  • 400
  • 460

Habituellement, lorsque les résultats de l'évaluation des trois aspects convergent clairement vers une case en particulier, vous sélectionnerez le nombre du milieu. La sélection finale du nombre qui rendra compte de l'ensemble des exigences en matière de compétence dépendra du degré de confiance de l'évaluateur dans la validité de la case sélectionnée.

Quel que soit le nombre choisi, vous devez faire état de toute nuance qui doit être apportée à l'évaluation (c.-à-d. les déplacements vers le haut ou le bas). Pour ce faire, vous pouvez placer une flèche pointée vers le haut ou le bas à côté de l'aspect correspondant (par ex. F II 3 (Flèche dirigé vers le bas)).

Concept Application
Reconnaissance des écarts Les chevauchements prévus dans le système de cotes numériques permettent d'attribuer des cotes équivalentes à des postes différents lorsque cela est nécessaire. Le système permet également à l'évaluateur de faire état des écarts relatifs entre les postes qu'il a classé dans une même case. À cet effet, l'évaluateur attribuera le nombre le plus élevé figurant dans la case au poste ayant le plus de poids.
L'enchaînement associatif des cases

Les cases figurant dans le barème d'évaluation ne correspondent pas à des valeurs discontinues mais illustrent un enchaînement associatif. Il peut arriver que vous évaluiez rigoureusement chacun des aspects d'un poste et que la case sélectionnée en bout de ligne ne corresponde pas exactement à votre opinion finale. Vous pouvez alors choisir le nombre inscrit en haut ou en bas de la case, selon que vous jugez que votre évaluation va plutôt dans un sens ou dans l'autre (déplacement ou pression vers le haut ou le bas).

  • La notion que l'évaluation puisse aller davantage dans un sens que dans l'autre reflète le dynamisme des postes et le fait que le processus d'évaluation relève beaucoup plus de l'exercice du jugement que d'une science exacte. La différence entre un poste et un autre n'est pas toujours claire. Par exemple : un évaluateur peut décider d'attribuer à un poste les cotes G IV 3 tout en reconnaissant qu'il tend vers le niveau H pour ce qui est des connaissances pratiques, techniques et spécialisées. On a alors un cas de déplacement vers le haut, ce qui s'exprimerait comme suit : G (Flèche dirigé vers le haut ) IV 3.

Vérification des écarts en ce qui a trait à l'évaluation de la compétence

Pour établir ou valider un jugement, vous pouvez suivre un certain nombre de règles empiriques, en vous rappelant néanmoins qu'elles ne sont pas inflexibles. Ces règles ne sauraient dispenser d'effectuer une analyse approfondie du poste et une interprétation minutieuse du barème d'évaluation.

De façon générale, lorsque vous analysez un ensemble hiérarchique de postes d'une même famille professionnelle, d'une même échelle technique ou d'une même structure de subordination, le nombre d'échelons de la valeur attribuée à la compétence peut être une indication de la structure de la hiérarchie :

Écart d'un échelon p. ex., 460 à 528
Un écart d'un échelon indique généralement un cas de réduction dans la structure, qui confirme la remise en question de la véritable nécessité du nombre de paliers organisationnels existants. Par exemple : les cas de chevauchement où le poste d'un subordonné est pour ainsi dire une réplique de celui du supérieur immédiat ou est tout juste différent.
Écart de deux échelons p. ex., 460 à 608
Cela correspond à l'écart ou au lien de subordination normal dans une structure hiérarchique.
Écart de trois échelons p. ex., 460 à 700
Un écart de trois échelons entre deux postes est habituellement l'indication d'une organisation ayant une structure à large portée de contrôle.
Écart de quatre échelons p. ex., 460 à 800
Cela correspond à un écart considérable au chapitre de la description de tâches, en ce qui a trait à la compétence. Cela peut aussi indiquer qu'il manque un niveau dans la structure organisationnelle. Il faut alors s'assurer que cette lacune est bien réelle, et non pas le résultat d'une erreur d'évaluation.

Validation à partir des postes repères

L'évaluation de la compétence doit également être cohérente lorsque l'on considère l'ensemble des postes du groupe de la direction. Il importe donc de préserver cette cohérence.

Pour valider l'évaluation par rapport à l'ensemble des postes, il faut apporter des preuves à son appui en identifiant plusieurs postes repères comparables. Ceci constitue l'élément clé du processus d'évaluation. Généralement, cette vérification est effectuée après que les trois facteurs ont été dûment évalués. Le processus appliqué est décrit à la Appendice C.

Gouvernement du Canada—Groupe de la Direction

Barème d'évaluation de l'initiative créatrice / la réflexion

L'initiative créatrice / La réflexion définition:

l'initiative créatrice/la réflexion est le degré de réflexion originale que nécessite l'emploi pour (1) déterminer, (2) définir et (3) résoudre des problèmes. On ne peut penser qu'en utilisant ce que l'on connaît, même dans le travail le plus créateur. La matière première de toute pensée est la connaissance de faits, de principes et de moyens. On se forme une idée à partir de ce qu'on a déjà assimilé. C'est pourquoi l'initiative créatrice/la réflexion correspond au pourcentage de compétence qui doit être utilisé dans le processus mental de résolution de problèmes. L'initiative créatrice/la réflexion comporte deux aspects :

Note: Chacun des deux éléments est précédé d’un certain nombre de points. Le nombre de points correspond à une section dans le barème d’évaluation de l’initiative créatrice / La réflexion.

• Le cadre du raisonnement :
l'étendue de l'aide ou de l'orientation provenant d'autres personnes ou découlant des pratiques établies et des précédents, et la mesure dans laquelle le titulaire du poste est tenu de déterminer les cas où une orientation ou des précédents ne sont pas applicables. Dans quelle mesure le problème, l'enjeu, etc. est-il bien défini?
• • L'exigence des problèmes :
c'est-à-dire le défi posé par la nouveauté et la complexité de la réflexion à faire, et les délais fixés à cet égard.
Évaluation de l'initiative créatrice / La réflexion :
l'initiative créatrice/la réflexion mesure l'intensité du processus mental qui doit être appliqué à la compétence pour analyser, évaluer, créer, raisonner, former des hypothèses et arriver à des conclusions. Dans la mesure où la réflexion est encadrée par des normes ou des précédents ou guidée par d'autres personnes, la valeur de l'initiative créatrice/la réflexion diminue, l'accent étant mis davantage sur la compétence.
N.B
Lors de l'évaluation de l'INITIATIVE CRÉATRICE/LA RÉFLEXION, le degré de liberté du poste en matière de prise de décisions ou de mesures d'action ne devrait pas être pris en considération, l'étendue et la nature des décisions du poste étant mesurées dans le barème de la FINALITÉ/PRISE DE DÉCISIONS.

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