Cette page a été archivée.
Information archivée dans le Web à des fins de consultation, de recherche ou de tenue de documents. Cette dernière n’a aucunement été modifiée ni mise à jour depuis sa date de mise en archive. Les pages archivées dans le Web ne sont pas assujetties aux normes qui s’appliquent aux sites Web du gouvernement du Canada. Conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada, vous pouvez demander de recevoir cette information dans tout autre format de rechange à la page « Contactez-nous ».
Ressources financières (en millions de dollars)4
2006-2007
|
2007-2008
|
2008-2009 |
31,1 |
31,4 |
5,1 |
Ressources financières (en millions de dollars)
2006-2007
|
2007-2008
|
2008-2009 |
382,2 |
330,5 |
315,3 |
4 La réduction des dépenses prévues est en grande partie due à l'achèvement de la Stratégie de justice familiale axée sur l'enfant.
Le gouvernement a déposé son plan pour soutenir les familles, sécuriser davantage les collectivités et renforcer le pays.
Comme première mesure, le gouvernement s'est engagé à proposer la nouvelle loi fédérale sur l'imputabilité (LFI), qui modifierait les systèmes de surveillance et de gestion en place en renforçant les règles et les institutions qui garantissent la transparence et la reddition de comptes aux Canadiens.
Dans des collectivités sûres, les familles et les entreprises peuvent prospérer, mais la sécurité dans les quartiers et la santé des collectivités sont menacées par la violence liée aux armes à feu, aux gangs et aux drogues. Voilà pourquoi le gouvernement modifiera le Code criminel afin d'alourdir les peines pour les délinquants violents et les récidivistes, en particulier ceux qui commettent des crimes avec des armes à feu et de réprimer la criminalité en augmentant la présence policière dans les rues, en recrutant davantage de procureurs fédéraux et en renforçant la sécurité des frontières.
Pour ce qui est de la criminalité, le gouvernement a également souligné qu'il est important de prévenir le comportement criminel et d'éviter qu'il ne s'installe. Il s'efforcera donc de collaborer avec les provinces et les territoires pour aider les collectivités à offrir de l'espoir et des perspectives d'avenir aux jeunes et à mettre fin au cycle de violence qui détruit tant de vies et de collectivités.
Les Canadiens attendent du système de justice un cadre indépendant et impartial pour régler les différends. Si on veut qu'il serve la société canadienne dans toute sa diversité, il faut que le système soit équitable, en prise sur la réalité et accessible. L'administration de la justice est un domaine où les autorités fédérales partagent les compétences avec les provinces et les territoires. À l'intérieur de cette structure, il incombe au gouvernement fédéral de définir des politiques et d'élaborer des mesures législatives qui constituent un cadre juridique national. Quant aux provinces, elles se chargent de l'administration courante de la justice. Le ministère collabore avec les autres intervenants du système de justice pour garantir que ce système reste fidèle aux valeurs communes des Canadiens en traitant tous les citoyens avec équité et dans le respect de leurs droits.
Pour appuyer le résultat stratégique I, le ministère mettra l'accent sur les six priorités suivantes pendant la période visée par le rapport :
A. Protéger les collectivités canadiennes
B. Améliorer la responsabilité de l'État
C. Renforcer la justice pénale applicable aux adolescents
D. Améliorer l'expérience qu'ont les victimes d'actes
criminels dans le système de justice pénale
E. Améliorer les gains de productivité du système
de justice et la livraison efficiente de services légaux au governement
F. Améliorer l'accès à la justice
Ces priorités contribueront à obtenir le résultat stratégique que constitue la mise en place d'un " système de justice équitable, adapté et accessible, qui reflète les valeurs canadiennes " et à seconder le gouvernement dans l'application de ses priorités liées à l'amélioration de la transparence et de la responsabilisation dans l'appareil gouvernemental et au renforcement du système de justice pour protéger les familles et les collectivités au Canada.
La section qui suit propose une description plus étoffée
des initiatives de réforme du droit, programmes et autres activités
clés à l'appui de ces priorités, dans l'intérêt
des Canadiens.
Le gouvernement s'est engagé à rendre le système
de justice efficace et adapté à l'égard des criminels
et à apporter les réformes qui s'imposent pour protéger
les enfants contre l'exploitation sexuelle. Des peines plus sévères
et efficaces pour punir les auteurs de crimes graves et les récidivistes
sont un élément fondamental des priorités du gouvernement
en matière de justice. Compte tenu de ses responsabilités
à l'égard du Code criminel, le ministère de
la Justice élaborera et proposera des dispositions législatives
prévoyant des peines d'emprisonnement minimums obligatoires pour
les auteurs de crimes graves et les récidivistes et restreindre
davantage le recours aux peines avec sursis (« détention
à domicile ») dans les cas de crime grave.
En vue d'empêcher l'exploitation sexuelle de jeunes vulnérables
par des adultes, le ministère de la Justice établira un
nouvel « âge de protection » – l'âge à
partir duquel un jeune peut consentir à des activités sexuelles
passera de 14 à 16 ans.
En 2006-2007, la législation canadienne de lutte contre le terrorisme
fera l'objet de deux examens parlementaires importants. L'un sera fait
par les Communes et l'autre par le Sénat. Lorsque les rapports
sur ces examens seront terminés, le ministère de la Justice
travaillera sur les suites à donner aux conclusions et recommandations
de la Chambre et du Sénat, et une réponse aux rapports sera
déposée.
Le ministère travaillera également avec d'autres ministères
fédéraux sur une stratégie nationale antidrogue.
Pour ce faire, il préparera des propositions prévoyant des
peines plus efficaces pour les infractions relatives aux drogues. En outre,
il élaborera de nouvelles dispositions législatives pour
permettre l'application efficace de techniques d'enquête améliorées,
comme l'utilisation des empreintes génétiques.
La nécessité d'améliorer la transparence et le régime
de responsabilité de l'État et l'engagement de présenter
la nouvelle LFI sont au coeur des priorités de l'équipe
gouvernementale depuis qu'elle a pris les rênes du pouvoir. C'est
pourquoi le ministère déploiera ses activités pour
appuyer cette initiative du gouvernement. Plus expressément, le
ministère rédigera des modifications de la Loi sur l'accès
à l'information – dont un élément clé
consistera à en élargir le champ d'application pour y assujettir
un certain n ombre de mandataires du Parlement et de sociétés
d'État et fondations créées par loi fédérale.
Le ministère appuiera également les activités fédérales
liées à la création du Bureau du directeur des poursuites
publiques, qui sera chargé des poursuites de ressort fédéral.
L'obligation que les ministères et organismes fédéraux
dispensent leurs services et programmes conformément à leurs
obligations légales, notamment à celle de respecter les
droits de la personne, est un élément de la responsabilité.
La Section des politiques de droit public dispensera des avis juridiques
stratégiques en vue d'élaborer une politique visant à
lutter contre les stéréotypes raciaux ainsi que d'importantes
orientations dans ce domaine de la responsabilité.
Les activités ministérielles touchant la justice applicable
aux adolescents portent aussi bien sur les politiques que sur les programmes.
Au cours de la période visée, 2006-2007, les activités
d'orientation porteront surtout sur l'examen des dispositions législatives,
des orientations et des activités relatives à la détention
avant procès ainsi que sur l'analyse et l'élaboration d'options
de réforme législative visant à renforcer la Loi
sur le système de justice pénale pour les adolescents.
L'Initiative de la Justice pour Jeunes (IJJ) offre des fonds dans le cadre
de deux programmes pour faciliter la réalisation des objectifs
à long terme d'un système de justice pour les jeunes plus
juste et plus équitable.
Dans le cadre du Programme de financement des services de justice pour
les jeunes, les autorités fédérales concluent des
accords financiers avec les provinces et les territoires sur la prestation
de services de justice pour ce groupe. Depuis 1984, les autorités
fédérales accordent des fonds au moyen d'accords particuliers
de contribution avec les provinces et les territoires. Les principaux
accords conclus aux termes de ce programme sont arrivés à
expiration le 31 mars 2006. Des négociations seront entreprises
en vue de nouveaux accords. Les accords distincts prévoyant l'application
de la nouvelle peine de placement et de surveillance dans le cadre d'un
programme intensif de réadaptation seront en vigueur jusqu'au 31
mars 2007, après quoi il faudra les renégocier. Au cours
de l'exercice à venir, l'accent sera mis sur la négociation
de nouveaux accords avec les provinces et les territoires pour appuyer
ou améliorer le système de justice pour les jeunes.
Le Fonds de renouvellement du système de justice pour les jeunes
offre du financement sous la forme de subventions et de contributions
aux provinces, aux territoires, à des organisations non gouvernementales
(ONG), à des organisations autochtones et à des intervenants
du système de justice pour les jeunes pour réagir aux nouveaux
problèmes et permettre une plus grande participation citoyenne
et communautaire. Les activités de la période visée,
2006-2007, sont axées principalement sur les programmes concernant
la détention avant procès, les multirécidivistes
ou les jeunes qui « dérapent », les jeunes des gangs
et la surreprésentation de certains groupes dans le système
de justice pour les jeunes.
Parmi ses priorités de 2006-2007, le gouvernement projette de
donner aux victimes d'actes criminels un défenseur dans l'administration
fédérale. Le ministère aidera le gouvernement à
créer un poste d'ombudsman des victimes et élaborera de
nouvelles politiques et de nouveaux programmes pour donner aux victimes
une voix plus forte dans le système de justice et leur faciliter
l'accès à ce système. Ces nouvelles mesures seront
complémentaires des activités qui existent déjà
au ministère, notamment l'initiative en faveur des victimes d'actes
criminels (http://www.justice.gc.ca/fr/ps/voc/index.html).
En réponse à des inquiétudes des provinces à propos de l'augmentation du nombre des renvois, de l'effet cumulatif des réformes projetées du droit pénal et de façon plus générale à propos du fardeau placé sur la justice pénale, Justice Canada va préparer des actions en vue de simplifier et d'améliorer l'administration de la justice. Le comité directeur pour les gains de productivité du système de justice – auquel siègent des représentants des administrations, des magistrats et des avocats – va réfléchir à des options en vue de modifier le fonctionnement du système de justice pour en améliorer les gains de productivité et l'efficacité sans en compromettre les valeurs fondamentales. Le groupe de travail fédéral, provincial et territorial sur les procédures pénales va réfléchir à des options en vue d'améliorer les dispositions sur le cautionnement.
Justice Canada mène des activités majeures visant à soutenir cette priorité, dont les trois grands domaines sont l'aide juridique, la justice applicable aux Autochtones et la justice familiale.
Il est indispensable d'offrir une aide juridique en matière pénale
si on veut que le système de justice pénale du Canada soit
efficace et fonctionne correctement. Depuis plus de 30 ans, le ministère
de la Justice fournit, au moyen d'accords de contribution, un financement
pour appuyer la prestation d'une aide juridique en matière de justice
pénale, dans le cas des provinces, et en matière pénale
et civile dans celui des territoires. Le financement de cette aide dans
les territoires est assuré au moyen d'accords sur l'accès
aux services de justice qui intègrent le financement de l'aide
juridique, l'assistance parajudiciaire aux Autochtones, l'information
du public en matière juridique et les services d'information. En
2006-2007, le ministère de la Justice amorcera des négociations
avec les provinces et les territoires en vue d'établir ententes
d'aide juridique et d'élaborer une stratégie à long
terme.
Outre l'aide juridique, le ministère a d'autres programmes qui
appuient cette priorité. Voici une description de deux des programmes
principaux, soit Justice applicable aux Autochtones et Justice familiale.
Les Autochtones demeurent surreprésentés dans le système de justice pénale, autant à titre d'accusés que de victimes. Quand des Autochtones entrent en contact avec le système de justice comme victimes ou comme accusés, leurs besoins – liés à la culture, à la situation économique et à la situation sociale – doivent être pris en compte si nous voulons rendre le système plus équitable et plus efficace pour eux.
L'une des principales mesures fédérales prises pour s'attaquer à ces problèmes est la Stratégie relative à la justice applicable aux Autochtones (SJA), qui assure le cofinancement des projets relatifs à la déjudiciarisation, à la détermination des peines et à la médiation familiale et civile dans les collectivités autochtones avec le concours des provinces et des territoires. La SJA appuie des activités à l'intérieur et à l'extérieur des réserves ainsi qu'en milieu urbain. Le mandat actuel de la SJA arrive à expiration le 31 mars 2007. Les activités de la période visée par le présent rapport seront donc axées sur la planification du renouvellement de cette stratégie.
Le ministère a également un Programme d'assistance parajudiciaire aux Autochtones pour faciliter et améliorer l'accès à la justice en aidant les Autochtones qui ont maille à partir avec la loi à obtenir un traitement juste, équitable et adapté à leur culture dans le système de justice pénale. Au moyen d'accords de contribution, le ministère verse des fonds pour appuyer les services parajudiciaires offerts aux Autochtones dans les provinces et les territoires. Le Programme d'assistance parajudiciaire aux Autochtones est le seul programme national de justice qui est actuellement offert à tous les Autochtones où qu'ils habitent et quel que soit leur statut. En 2006-2007, le programme fera l'objet d'une évaluation formative.
Le ministère offre aussi d'autres subventions et contributions
pour appuyer d'autres projets et activités qui visent à
répondre aux besoins et préoccupations propres aux Autochtones,
notamment en ce qui concerne leur représentation dans le processus
judiciaire. Parmi les domaines du Secteur du politique qui visent ces
besoins, notons l'aide juridique, le Centre de la politique concernant
les victimes (CPV) et l'Initiative de lutte contre la violence familiale
et l'Unité sur la politique de justice applicable aux jeunes.
La majeure partie du travail dans ce domaine est réalisé
dans le cadre de la Stratégie quinquennale de justice familiale
axée sur l'enfant, qui prendra fin le 31 mars 2008. L'objet principal
de cette stratégie est d'aider les parents à s'attacher
aux besoins de leurs enfants après la séparation et le divorce.
Pour l'instant, deux activités principales relèvent de la
stratégie, qui est gérée par la Section de la famille,
des enfants et des adolescents. La première est l'élaboration
de politiques; il s'agit d'étudier différents moyens d'atteindre
les objectifs de la stratégie. La deuxième, la formulation
de programmes, est réalisée grâce au Fonds du droit
de la famille axé sur l'enfant, qui est administré par un
programme de paiements de transfert. Les principaux bénéficiaires
de ce financement sont les provinces, les territoires et les organisations
non gouvernementales. Il incombe aux Services des affaires judiciaires,
des cours et des tribunaux judiciaires de donner plus d'expansion à
la composante de la stratégie qui porte sur les tribunaux unifiés
de la famille.
Des modifications aux Lignes directrices fédérales sur
les pensions alimentaires pour enfants, y compris les tables de pensions
alimentaires pour enfants mises à jour, sont entrées en
vigueur le 1er mai 2006. Vu les objectifs des lignes directrices, Justice
Canada négociera des accords avec le Manitoba, l'Île-du-Prince-Édouard,
Terre-Neuve-et-Labrador et le Québec aux termes de l'article 25.1
de la Loi sur le divorce. Les accords, une fois en place, offriront
un mécanisme permettant au service provincial pour les pensions
alimentaires de recalculer régulièrement le montant des
pensions à la lumière d'informations financières
à jour reçues des parents. Ce mécanisme sera plus
rapide et moins coûteux pour les parents, qui n'auront plus à
s'adresser aux tribunaux pour faire modifier le montant des pensions alimentaires
destinées aux enfants.
Justice Canada va contrôler l'état du système de justice grâce à des sources diverses, notamment les études de Statistique Canada. Nous allons par exemple analyser des données sur le taux de criminalité et celui d'incarcération. À l'égard de la confiance de la population envers le système de justice, nous ferons appel à des variables subrogatives telles que le taux de victimisation que déclarent les victimes elles-mêmes et les perceptions du système étudiées par Statistique Canada notamment dans l'Enquête sociale générale5. Ces mesures et ces indicateurs, sur lesquels Justice Canada n'a certes pas d'influence directe, sont tout de même pertinents pour l'aider à apprécier les tendances du système de justice. On fera appel aux mesures suivantes pour évaluer notre rendement dans les domaines sur lesquels nous avons un contrôle plus direct.
Activité de programme A.1 : Élaborer des orientations
et des lois
Résultats escomptés : Des orientations et des lois
sont élaborées pour répondre aux besoins et aux lacunes
que l'on a cernés, puis intégrées aux priorités
et aux engagements fédéraux.
Priorité
|
Mesures de la réussite
|
A. Protéger les collectivités canadiennes | - Rédaction et dépôt de dispositions législatives
sur les peines d'emprisonnement minimales obligatoires en cas d'infraction
grave et de récidive. - Dépôt de dispositions législatives restreignant le recours aux peines avec sursis (détention à domicile) pour les crimes graves. - Établissement d'un nouvel « âge de protection » pour relever l'âge du consentement à des activités sexuelles. - Élaboration des réponses aux constatations et recommandations formulées par les Communes et le Sénat à l'issue de leur examen de la Loi antiterroriste. - Rédaction et dépôt de nouvelles dispositions législatives sur des techniques d'enquête améliorées telles que le recours à l'ADN. |
B. Améliorer la responsabilité de l'État | - Rédaction et dépôt des réformes proposées
de la Loi sur l'accès à l'information - Mise en place des changements structurels et opérationnels de soutien de la création du Bureau du directeur des poursuites publiques et des modifications de la Loi sur l'accès à l'information. |
C. Renforcer la justice pénale applicable aux adolescents | - Évaluation des options de réforme de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. |
D. Améliorer l'expérience qu'ont les victimes d'actes criminels dans le système de justice pénale | - Établissement d'un poste d'ombudsman des victimes ou de
commissaire. - Établissement de nouvelles orientations visant à améliorer l'expérience qu'ont les victimes dans le système de justice pénale. |
E. Améliorer les gains de productivité du système de justice et la livraison efficiente de services légaux au governement | - Évaluation des options de simplification et d'amélioration de l'administration de la justice |
F. Améliorer l'accès à la justice | - Entrée en vigueur des lignes directrices modifiées sur les pensions alimentaires pour enfant |
Activité de programme A.2 : Élaborer et exécuter
des programmes
Résultats escomptés : Des programmes sont élaborés
et exécutés pour répondre aux besoins et aux lacunes
qu'on a cernés, puis intégrés aux priorités
et aux engagements fédéraux
Priorité
|
Mesures de la réussite
|
C. Renforcer la justice pénale applicable aux adolescents | - Accords négociés avec les provinces et les territoires sur le Programme des services de justice pour les jeunes |
D. Améliorer l'expérience qu'ont les victimes d'actes criminels dans le système de justice pénale | - Meilleur accès aux services offerts aux victimes. - Mise en place de nouveaux programmes pour améliorer l'expérience des victimes dans le système de justice pénale. |
F. Améliorer l'accès à la justice | - Nouvelles ententes sur l'aide juridique négociées
avec les provinces et les territoires. - Nouvelles ententes avec les provinces et les territoires touchant des mécanismes pour recalculer les montants des aliments pour enfants. |
5 Pour se renseigner davantage sur le rapport de Statistique Canada, voir http://cansim2.statcan.ca/cgi-win/cnsmcgi.exe?Lang=F&ResultTemplate=Srch2&CORCmd=GetTList&CORId=2693
Ressources financières (en millions de dollars)
2006-2007
|
2007-2008
|
2008-2009 |
508,6 $ |
276,7 $1 |
275,9 $1 |
Ressources financières (en millions de dollars)
2005-2006
|
2006-2007
|
2007-2008 |
83,8 $ |
89,7 S |
95,3 $ |
1. La difference est expliquee a la note 4 du tableau 1 de la Section III
En vertu de la Loi sur le ministère de la Justice, le ministre
de la Justice et procureur général dispense des services
juridiques au Gouvernement du Canada et à ses ministères
et organismes, y compris des avis juridiques, la conduite de litiges et
de poursuites, la rédaction de lois et la préparation de
documents juridiques.
Le ministère de la Justice est là pour fournir de l'aide.
Sa prestation de services juridiques aide le gouvernement à concrétiser
ses priorités et à produire des résultats pour les
Canadiens. La prestation de services aux ministères et organismes
crée un contexte unique pour la planification, l'établissement
de priorités et la mesure du rendement. Le ministère de
la Justice travaille avec ses clients pour définir et faire progresser
leurs priorités, leur assurant des services juridiques qui sont
opportuns, efficaces et adaptés à leurs besoins. Cette excellence
dans la prestation des services est indispensable, car on assiste à
une croissance constante de la complexité des services juridiques
et du volume de la demande. Ce facteur, considéré comme
un défi à relever dans l'ensemble de l'administration fédérale,
se fait durement sentir au ministère de la Justice et dans les
ministères et organismes auxquels il dispense des services. La
multiplication des recours collectifs contre l'État, l'expansion
de la criminalité organisée et le développement régulier
et rapide du droit concernant les Autochtones sont des facteurs clés
qui font augmenter la demande.
Les activités ministérielles relatives à ce résultat
stratégique sont donc axées sur les priorités suivantes
:
Les activités énumérées à la partie B, qui appuient ces priorités, sont des exemples concrets de la manière dont le ministère s'acquitte de son travail courant, tout en s'assurant d'avoir la capacité et la souplesse voulues pour s'adapter à un contexte en évolution et au programme du gouvernement. Ainsi, une grande partie de son travail en matière de conseils et de législation au cours de la prochaine exercice visera à appuyer les principales initiatives législatives du gouvernement, comme la réforme de la loi sur l'accès à l'information, la réforme des régimes de caution et de peines et la réforme de la justice applicable aux jeunes.
Selon la politique générale du ministère, l'exécution
des fonctions juridiques relevant du mandat conféré par
la loi doit être la responsabilité des avocats ministériels.
Toutefois, il arrive que les exigences opérationnelles imposent
le recours à des avocats du privé qui sont nommés
mandataires du procureur général du Canada pour remplir
ces fonctions6.
Les avocats du ministère sont affectés dans une proportion
importante aux services juridiques ministériels (SJM). Ces derniers
sont hébergés par les ministères et organismes clients
ainsi que dans six régions. Les SJM sont regroupés en cinq
portefeuilles, selon le droit exercé : affaires autochtones ; droit
fiscal ; citoyenneté, immigration et sécurité publique
(au service de la GRC, du SCRS, de Service correctionnel Canada, de la
Commission nationale des libérations conditionnelles et de l'Agence
des services frontaliers du Canada) ; organismes centraux (au service
du ministère des Finances, du Conseil du Trésor et de la
Commission de la fonction publique, entre autres) ; droit des affaires
et droit réglementaire (desservant 23 clients fédéraux,
de Santé Canada au Bureau de la concurrence).
Six bureaux régionaux desservant le Nord, la Colombie-Britannique,
les Prairies, l'Ontario, le Québec et les provinces de l'Atlantique
- soutiennent les portefeuilles au moyen de services à la clientèle
et en s'occupant des litiges locaux. Environ la moitié ou personnel
ministériel travaille dans les bureaux régionaux.
La structure en portefeuilles et en bureaux régionaux permet au
ministère de concentrer sa pratique du droit dans les domaines
d'activités stratégiques, de tisser des relations efficaces
avec les clients et d'acquérir une meilleure compréhension
des besoins et des priorités de ses clients. Parallèlement,
sa présence sur l'ensemble du territoire lui procure une perspective
nationale et assure l'uniformité et la pertinence de ses activités.
Grâce à cette structure organisationnelle, le ministère
obtient une vue d'ensemble des questions qui font surface dans les litiges
dans tout le pays et des conséquences que comportent les décisions
judiciaires pour l'administration fédérale.
Le personnel des bureaux régionaux – et ceux de l'administration
centrale à Ottawa – sont des éléments clés
du réseau national des avocats de Justice Canada, qui constituent
le cabinet des avocats de l'État. Ce groupe de spécialistes
chevronnés est chargé de gérer efficacement un volume
élevé de services de litiges et de conseils pour le compte
des ministères clients. En outre, le personnel des bureaux régionaux
travaillent souvent en étroite collaboration avec leurs collègues
des portefeuilles et des politiques pour traiter des dossiers complexes
et médiatisés.
Comme le travail du ministère est axé sur le service et
fondé sur le savoir, la qualité de son effectif est essentiel
à la réalisation du résultat stratégique dont
il est question ici. Le professionnalisme, les aptitudes et la diversité
du personnel ministériel sont des preuves de réussite dans
le recrutement et le maintien en emploi des personnels hautement qualifiés
et représentatifs des dualités linguistique et juridique
du Canada.
Le personnel des bureaux régionaux sont bien ancrés dans
leur milieu; leur compréhension des questions locales et leurs
compétences spécialisées éclairent leur travail
et permettent au ministère d'y dispenser des services juridiques
plus efficaces et mieux adaptés aux besoins. Tous les bureaux régionaux
ont une charge de travail régulière et importante de poursuites
fédérales. Cependant, certains centres (p. ex., l'aéroport
Pearson à Toronto dans les cas d'importation de cocaïne; Vancouver
pour la culture de la marijuana) ont des défis particuliers à
relever. En réaction aux problèmes locaux, les bureaux régionaux
s'associent souvent à des organisations locales pour dispenser
des services uniques, comme les tribunaux de traitement de la toxicomanie
dans l'ensemble du pays.
Plusieurs directions générales spécialisées
viennent compléter les services juridiques dispensés aux
clients.
a) La Direction des services législatifs assure la rédaction
; elle dispense des services de conseil pour les textes législatifs
fédéraux afin d'établir le cadre législatif
des politiques et des programmes du gouvernement. Les projets de loi présentés
au Parlement – et les règlements pris par le gouverneur en
conseil et les instances déléguées – doivent
traiter du sujet en cause en anglais et en français et respecter
notamment la Charte canadienne des droits et libertés ainsi
que la Déclaration canadienne des droits. De plus, les projets
de loi et de règlement doivent refléter les traditions de
la common law et du droit civil selon le cas. La direction a la charge
de la publication des lois fédérales, de la version électronique
regroupée de la législation et de la réglementation
que l'on peut consulter sur internet.
b) Le Secteur du droit public se compose de sections spécialisées dans les conseils et les orientations juridiques. Il compte des experts en divers domaines : droits de la personne, droit constitutionnel et administratif, droit régissant l'accès à l'information et le respect de la vie privée, droit de l'aviation, droit commercial, droit public international, droit privé international, affaires judiciaires et orientations en matière de droit public. Les diverses sections regroupées constituent une ressource centrale pour le ministère, auquel elles fournissent des compétences hautement spécialisées en politique juridique et qu'elles aident à s'acquitter de son rôle d'organisme central, coordonnateur des conseils juridiques dans l'ensemble de l'appareil fédéral.
Le Secteur du droit public assure un soutien considérable au gouvernement pour l'élaboration de politiques nationales et internationales, de lois et d'autres textes. Ce soutien comprend des services d'élaboration de politique et de conseils juridiques pour des questions qui se rattachent expressément au portefeuille de la Justice, ainsi que des services de conseils juridiques dispensés aux ministères clients qui participent à l'élaboration de lois et de politiques dans l'ensemble de l'appareil fédéral.
Par l'exercice de ces fonctions, le Secteur du droit public appuie les deux résultats stratégiques ministériels.
c) Le sous-procureur général adjoint (SPGA) chargé du Contentieux des affaires civiles a la responsabilité fonctionnelle des litiges civiles mettant en cause le Gouvernement du Canada dans les provinces et les territoires de common law. Le SPGA est à la tête de la Direction générale du contentieux des affaires civiles et préside le Comité national du contentieux. Ce comité contrôle les litiges importants qui pourraient avoir des conséquences appréciables pour les intérêts de l'État ou sur le plan législatif. Les comités régionaux du contentieux contribuent au travail du Comité national et fonctionnent comme des éléments qui en font partie intégrante.
Le bureau de la Gestion des risques juridiques (GRJ), centre névralgique
de celle-ci, est rattaché au Contentieux des affaires civiles.
L'avocat spécial a une fonction d'examen critique auprès
des portefeuilles et des bureaux régionaux pour s'assurer qu'on
tient effectivement compte de la GRJ, par exemple dans la planification
d'urgence ou les réactions aux risques juridiques qui se concrétisent.
La GRJ est l'un des principaux moyens mis en oeuvre par le ministère
pour garantir des services juridiques de la plus haute qualité
au Gouvernement du Canada et à ses institutions.
d) Le Groupe du droit des langues officielles procure aux ministères,
organismes et autres institutions fédérales des conseils
juridiques en matière de droits linguistiques.
e) Les Services de règlement des différends secondent les avocats ministériels et leurs clients fédéraux en leur fournissant des services comme la formation et les conseils en matière de conception des systèmes.
Le travail visant à appuyer la priorité A est en partie effectué par le Service fédéral des poursuites (SFP). On trouvera en fin de section la description des activités prévues par le SFP pour la période visée.
Tout au long de la période de planification, la Direction des services législatifs sera très mobilisée pour seconder le gouvernement à mesure qu'il réalise son programme législatif pour respecter ses grandes priorités. Ce travail comprendra la rédaction de nouveaux textes législatifs et réglementaires, et de modifications de lois et de règlements en vigueur, la rédaction de motions visant à amender les projets de loi du gouvernement et des députés et la prestation constante de conseils en matière législative et réglementaire, y compris la gestion du risque juridique.
Le Secteur du droit public va soutenir le plan du gouvernement de réformer l'accès à l'information dans le contexte de son initiative plus vaste de la loi fédérale sur l'imputabilité et donc contribuer de façon importante à la réalisation de la priorité B.
Les services de conseils juridiques contribuent à garantir l'intégrité du cadre juridique, car ils permettent de veiller à l'application des lois qui définissent nos droits, nous protègent et réglementent notre économie. Les services de conseils juridiques dispensés aux ministères et organismes les aident à produire des résultats pour les Canadiens. Les avocats ministériels participent souvent aux principaux organes décisionnels des clients, collaborant à définir des politiques et à prévenir et à atténuer des problèmes.
La prestation de services juridiques de grande qualité présente
de nombreux défis. Justice Canada est, par définition, un
prestataire de services et fait régulièrement face à
des défis pour satisfaire à la demande de services juridiques.
Il doit gérer cette demande, en partie en réalignant et
en renforçant les activités menées à l'interne
pour répondre aux exigences gouvernementales, même si celles-ci
évoluent constamment en raison des besoins de la population, des
faits nouveaux qui se présentent au Canada et des événements
mondiaux. Le ministère, s'il veut pratiquer une gestion efficace,
se doit de réévaluer constamment la qualité et l'efficacité
de ses services et d'appliquer les principes de gestion du risque juridique
afin de protéger autant que possible les intérêts
de l'État. Il doit, avec la participation de ses clients, gérer
de manière proactive autant le droit que la façon dont il
l'exerce, pour servir correctement les intérêts de l'État
et garantir la primauté du droit.
Le Gouvernement du Canada est partie à des litiges touchant un
large éventail de questions qui pourraient avoir des répercussions
importantes sur les politiques, les programmes et les finances. Il a besoin
des conseils juridiques de la meilleure qualité pour pouvoir plaider,
prévoir les décisions possibles, évaluer les conséquences
éventuelles d'une décision défavorable et élaborer
des options afin de réduire le risque d'une décision défavorable
ou d'en atténuer les répercussions.
La GRJ a pour objectif d'articuler une démarche durable de gestion
des risques juridiques qui protégera les intérêts
de l'État et réduira les frais généraux. C'est
le mécanisme qui consiste à prendre et à appliquer
des décisions qui limitent la fréquence et la gravité
des problèmes juridiques qui pourraient nuire à la capacité
du gouvernement d'atteindre ses objectifs.
Modalité de l'évaluation du rendement pour le résultat
stratégique II : dispenser à l'État des services
juridiques en matière de conseil, de contentieux et de législation
Pour ce qui est des indicateurs et des mesures du degré de réussite
dans ces activités, il existe un certain nombre de moyens de livrer
un instantané de l'efficacité du ministère dans la
prestation de services juridiques aux ministères et aux organismes
desservis.
Depuis de nombreuses années, le ministère de la Justice sollicite les réactions des ministères clients pour s'assurer que leurs besoins ont été satisfaits par des services de la plus haute qualité. Toutefois, il n'a commencé que récemment à mettre en place un processus mieux coordonné et normalisé pour obtenir ces réactions. Un élément clé, à cet égard, est la création d'outils de collecte des données afin de recueillir les renseignements nécessaires pour contrôler le rendement et en faire rapport. Dans un premier temps, nous avons mis au point récemment une enquête normalisée sur les réactions des clients. Au cours du prochain exercice, et de façon cyclique par la suite, le ministère entend faire une enquête auprès de représentants d'autres ministères et organismes fédéraux, dans le cadre de son programme général de planification et de gestion du rendement. En répondant à cette enquête, les clients communiqueront au ministère des renseignements précieux sur le rendement pour l'aider à dispenser des services juridiques de grande qualité qui répondent aux besoins et aux attentes des ministères et organismes et lui signaler les points où il y a lieu d'apporter des améliorations et les lacunes à combler dans les services.
De plus, le Ministère s'efforce de se donner les outils et la capacité de recueillir des renseignements pertinents et crédibles sur la façon dont il gère ses ressources humaines et financières à l'appui de la prestation des services juridiques. C'est-à-dire qu'il produira dans ses rapports davantage de données sur des éléments comme le recours aux mécanismes de règlement extrajudiciaire des différends (RED) et les conséquences des niveaux de risque pour les ressources employées afin de répondre aux besoins des clients en services juridiques. Avec le temps, il pourra dégager des tendances grâce à ces données, mais, dans un contexte plus immédiat, il pourra commencer à établir des points de repère qui lui permettront de mieux dire quand (et sur quel plan) il y a lieu d'apporter des rajustements pour apporter les meilleurs résultats possibles aux Canadiens.
Il y a en somme deux mesures et indicateurs qui appuient le résultat stratégique et elles portent sur l'efficacité de la gestion des ressources et l'efficacité avec laquelle le ministère permet au gouvernement de respecter ses grandes priorités.
La table ci-dessous montre les mesures et les indicateurs qui serviront à évaluer le rendement obtenu dans la prestation de services juridiques intégrés pendant la période visée par le rapport.
Activité de programme B.1: Dispenser à l'État des services juridiques en matière de conseil, de contentieux et de législation
Résultats escomptés : Des services juridiques de qualité élevée et le respect de la primauté du droit
Principaux résultats | Indicateurs | Mesures | Collecte de données |
Gestion efficace des ressources | Charge de travail | - Travail consacré : - aux services de contentieux - aux services juridiques de conseil - aux services législatifs |
Systèmes de comptabilité du temps et de gestion des cas |
Répertoire des litiges | - Nombre de dossiers ouverts ou actifs en fin d'exercice (répertoire
des dossiers actifs) - Nombre de dossiers fermés pendant l'exercice (répertoire des dossiers fermés) - Durée des dossiers au répertoire (à la fermeture) - Tendances observées dans l'arriéré |
Systèmes de comptabilité du temps et de gestion des cas | |
Répertoire des services législatifs | - Nombre de décrets du conseil rédigés - Nombre de projets de loi rédigés - Nombre de règlements publiés dans la Partie I de la Gazette du Canada - Nombre de règlements publiés dans la Partie II de la Gazette du Canada |
Systèmes de comptabilité du temps et de gestion des cas | |
Gestion du risque juridique | - Tendance du risque dans le répertoire des litiges - Degré d'effort par niveau de risque (comme proportion de l'effort total consacré aux dossiers des litiges pour un risque élevé, moyen et faible) |
Systèmes de comptabilité du temps et de gestion des cas | |
Représenter les intérêts de l'État pour permettre au gouvernement de réaliser ses grandes priorités | Montants adjugés et règlements | - Valeur totale des montants adjugés et des règlements pour le répertoire de fermeture à la fin de l'exercice | Systèmes de comptabilité du temps et de gestion des cas |
Issue des litiges | - Adjudication - Règlement - Règlement par voie administrative |
Systèmes de gestion des cas | |
Résultats du ministère public | - Favorables - Partiellement favorables - Défavorables |
Gestion des cas | |
Issue des causes portées devant la Cour suprême du Canada | - Liste des causes importantes pour les Canadiens et influence ou explication des conséquences pour la vie des Canadiens | Systèmes de gestion des cas et 100 premiers | |
Réactions des clients aux services juridiques en matière de conseil, de contentieux et de législation |
- Réactions des clients à la qualité des services : - utilité |
Enquête normalisée auprès des clients | |
Recours au règlement des différends (RED) |
- Types de RED utilisés pendant la durée de vie d'un dossier - Négociation |
Systèmes de comptabilité du temps et de gestion des cas |
Le Service fédéral des poursuites (SFP) épaule le ministre de la Justice et procureur général du Canada dans l'exercice de son mandat en matière de justice pénale – et, plus particulièrement, ce travail appuie la priorité du ministère visant à « protéger les collectivités canadiennes ». Plus d'une cinquantaine de lois fédérales confient des responsabilités en matière de poursuites et des responsabilités connexes au procureur général du Canada, et ces fonctions sont remplies par le SFP.
Dans toutes les provinces sauf au Québec et au Nouveau-Brunswick, il incombe au SFP d'intenter les poursuites relatives à toutes les infractions en matière de drogue aux termes de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances, peu importe quel service policier fédéral, provincial ou municipal porte les accusations. Au Québec et au Nouveau-Brunswick, le SFP donne suite à toutes les accusations en matière de drogue portées par la GRC. En outre, dans toutes les provinces, le SFP se charge des poursuites pour les infractions à des lois fédérales comme la Loi sur les pêches, la Loi de l'impôt sur le revenu, la Loi sur l'accise, la Loi sur les douanes, la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, la Loi sur la marine marchande du Canada ainsi que pour les conspirations et tentatives en vue de violer ces lois. En vertu d'ententes conclues avec les provinces, le SFP s'occupe également des poursuites pour les infractions au Code criminel (y compris celles qui concernent les armes à feu) lorsqu'il y a des inculpations en matière de drogues et que ces inculpations sont au centre de la cause. Dans les trois territoires, le SFP est également chargé des poursuites pour toutes les infractions au Code criminel.
Le SFP joue donc au niveau national un certain nombre de rôles essentiels. Il exerce les responsabilités du procureur général du Canada et ministre de la Justice à l'égard du contentieux des affaires pénales, c'est-à-dire la fonction des poursuites et les fonctions connexes, que voici :
Quant à la portée de son action, le SFP s'occupe de poursuites et de services de conseils se rapportant aux intérêts internationaux, nationaux, régionaux et locaux dans l'ensemble du Canada et à la criminalité aussi bien transnationale que locale des gangs. En 2005-2006, le SFP avait une charge de travail de 59 012 dossiers de contentieux et de 2 847 dossiers de conseils juridiques, compte non tenu des dossiers de recouvrement d'amendes.
Pour appuyer le résultat stratégique II, le Service fédéral des poursuites s'attachera en 2006-2007 aux domaines suivants :
Ces poursuites demeureront une activité importante pour le Service fédéral des poursuites en 2006-2007. En 2005-2006, 86,1 % des 59 012 dossiers de contentieux et 20 % des 2 847 dossiers de conseils juridiques sur lesquels le SFP a travaillé concernaient les drogues, le crime et le blanchiment d'argent, ainsi que des infractions au Code criminel. Conséquence d'efforts plus énergiques de la part des autorités fédérales, provinciales et municipales visant à réprimer le trafic de drogues et organisé ainsi que des nouvelles ressources affectées aux services policiers, la charge de travail du SFP composée de ces infractions devrait augmenter en 2006-2007, tout comme les besoins en ressources suscités par cette demande.
Dans ce contexte, la lutte au crime organisé demeurera une priorité de fond pour le SFP en 2006-2007, étant donné le degré de priorité accordé à cet enjeu par le gouvernement fédéral, les services policiers fédéraux, d'autres autorités chargées de faire respecter la loi et le SFP lui-même. En 2006-2007, le SFP continuera d'appliquer la Stratégie de poursuites intensives contre le crime organisé, mettra toujours l'accent sur la coopération entre toutes les administrations dans les services des poursuites et avec les organismes d'enquête aux niveaux fédéral, national et international, offrira des conseils et un appui au contentieux pendant les enquêtes sur des affaires d'une grande complexité, jouera le rôle de procureur dans les affaires de criminalité organisée où les poursuites sont intentées par le procureur général du Canada au nom de l'État et s'occupera des questions des produits de la criminalité. Bien que tous les bureaux régionaux du SFP intentent des poursuites dans des affaires crime organisé, un certain nombre d'entre eux interviennent dans des affaires d'un haut degré de complexité et exigeant d'importantes ressources, affaires qui se poursuivront en 2006-2007 et 2007-2008 et demanderont des équipes spéciales formées d'avocats d'expérience.
En 2005-2006, 59 % des 2 847 dossiers de conseils juridiques sur lesquels
le Service a travaillé portaient sur l'extradition et l'entraide
juridique, la sécurité publique et la lutte contre le terrorisme,
et le droit de l'immigration. Les questions de sécurité
nationale dominent toujours l'ordre du jour tant au Canada qu'au niveau
international. La dimension internationale de la menace du terrorisme
et des ramifications juridiques des mesures antiterroristes exige une
étude judicieuse et il faut concilier les intérêts
divergents de la sécurité, de la liberté et de la
vie privée. Dans le contexte postérieur aux attentats du
11 septembre, le ministère doit relever des défis importants
et changeants sur les plans du droit et des orientations.
Le Groupe de la sécurité nationale du Service fédéral
des poursuites jouera en 2006-2007 un rôle important en dispensant
des conseils juridiques sur les questions se rapportant à la sécurité
nationale et au renseignement, notamment les infractions liées
au terrorisme prévues dans le Code criminel; dispensera
des conseils juridiques sur les questions liées à la partie
II.1 du Code criminel, à la Loi sur le Service canadien
du renseignement de sécurité, à la Loi sur la protection
de l'information, à Loi sur les infractions en matière
de sécurité et à Loi sur la preuve au Canada;
servira de ressource aux procureurs du SFP, en les conseillant en matière
de sécurité nationale, et aux avocats de la Justice, en
les conseillant sur des questions relatives à la Loi sur la
preuve au Canada; en jouant le rôle d'avocat indépendant
pour étudier les demandes de mandat formulées aux termes
de l'article 21 de la Loi sur le Service canadien du renseignement
de sécurité. Étant donné que, en vertu
de la nouvelle Loi antiterroriste, le Gouvernement du Canada et
les provinces ont des compétences partagées permettant d'intenter
des poursuites au sujet d'actes terroristes, le Groupe de la sécurité
nationale coordonnera également les activités fédérales
et provinciales pour favoriser une application efficace des dispositions
de la loi et notamment pour élaborer un protocole d'entente visant
l'ensemble du Canada.
Pour ce qui est des questions d'extradition et d'entraide juridique, le Groupe de l'entraide internationale, les bureaux régionaux du SFP et deux conseillers chargés d'assurer la liaison sur place en Europe aideront le ministre, en sa qualité de procureur général du Canada, à s'acquitter de son mandat en matière d'extradition et d'entraide juridique découlant de la Loi sur l'extradition, de la Loi sur l'entraide juridique en matière criminelle et de 130 accords conclus avec d'autres pays. Il faudra notamment collaborer étroitement avec les gouvernements et les forces de l'ordre tant à l'étranger qu'au Canada; étudier les demandes qui devraient venir de plus d'une quarantaine de pays et fournir des conseils juridiques et des recommandations au procureur général du Canada à ce sujet; représenter le procureur général du Canada devant les tribunaux; défendre les appels interjetés auprès de cours d'appel provinciales et de la Cour suprême du Canada.
En 2006-2007, le SFP dispensera des conseils d'expert aux ministères et organismes fédéraux qui ont des responsabilités en matière d'application de la loi et se chargera au nom de ministères clients des poursuites intentées aux termes de 50 lois et règlements fédéraux, Loi sur les pêches, Loi canadienne sur la protection de l'environnement par exemple. En 2005-2006, la charge de travail du SFP relativement aux poursuites aux termes de règlements a représenté 9,3 % de tous ses dossiers de poursuites et 12,1 % de ses dossiers de conseils juridiques.
En 2006-2007, dans le cadre de la démarche ministérielle de gestion du rendement de ses activités principales et afin de renforcer les rapports sur le rendement, le conseil de gestion du SFP poursuivra les efforts de planification stratégique et opérationnelle et de gestion du risque juridique amorcés en 2005-2006, améliorera les rapports mis à la disposition des cadres du SFP pour gérer le rendement, à partir du système de gestion des dossiers iCase, et poursuivra son travail visant à renforcer les mesures du rendement du SFP et la qualité des données connexes.
Aux termes de 50 lois fédérales, le SFP se charge des responsabilités en matière de poursuites pénales du procureur général et ministre de la Justice, c'est-à-dire les poursuites et les fonctions connexes, pour les causes renvoyées par la police fédérale, les services contractuels de police de la GRC, et les forces policières provinciales et municipales. Avec le temps, la charge de travail du SFP s'est alourdie à cause des changements suivants : niveau des ressources policières; priorités (p. ex., lutte contre la culture de la marijuana et les laboratoires de cristal meth); stratégies opérationnelles. À cause de la charge de travail plus lourde assumée par les avocats à l'interne, et plus particulièrement des dossiers liés au crime organisé, qui ont plus que doublé au cours des cinq dernières années, sans compter l'augmentation du nombre de causes majeures et de mégaprocès et la hausse des coûts, le SFP a du mal à s'acquitter de son mandat et à obtenir les résultats visés.
Le SFP doit assumer des coûts importants attribuables par exemple
aux nouveaux mégaprocès, et il ne peut le faire en puisant
dans le budget existant. Il manque de fonds dans certains domaines d'activité,
par exemple son travail principal concernant les drogues, l'aide à
l'extradition et à l'entraide juridique, et le Nord. Ces contraintes
sur le plan des ressources ont eu des conséquences pour l'appui
avant inculpation que le SFP peut accorder aux organismes d'enquête
dans des causes très complexes. En 2006-2007, le SFP examinera
sa capacité de répondre à la demande de services,
compte tenu des ressources disponibles, et préparera des scénarios
à envisager pour résoudre le problème de l'actuelle
pénurie de ressources.
La table ci-dessous énumère les indicateurs qui serviront à évaluer le rendement dans la prestation de services de poursuites au cours de la période visée.
Activité de programme B.2: Dispenser des services de poursuites
Résultats escomptés : Interventions et conseils efficaces
avant inculpation
Éléments
|
Indicateurs
|
Mesures
|
Collecte des données
|
Gestion efficace de la charge de travail du SFP | Charge de travail |
Nombre de nouveaux dossiers de contentieux et de conseils juridiques ouverts au cours de l'exercice, plus les dossiers reportés, c'est-à-dire les dossiers ouverts au cours d'exercices précédents et auquel on a travaillé pendant le nouvel exercice :
|
Système de gestion des dossiers iCase |
Complexité de la charge de travail | Ventilation du volume de travail selon le degré de complexité (faible, moyen, élevé) et complexité des mégaprocès. | Système de gestion des dossiers iCase | |
Interventions et conseils efficaces avant inculpation | Nouveaux dossiers pour lesquels on a fourni des conseils avant inculpation |
Pourcentage des nouveaux dossiers où des conseils ont été donnés avant inculpation, par niveau de complexité :
|
Système de gestion des dossiers iCase |
Nouveaux dossiers avec intervention avant inculpation et dans lesquels des poursuites ont été approuvées | Pourcentage des nouveaux dossiers où des conseils ont été donnés avant inculpation et où des poursuites ont été approuvées. | Système de gestion des dossiers iCase | |
Poursuites efficaces | Issue de l'examen avant et après inculpation |
Issue de l'examen avant et après inculpation :
|
Système de gestion des dossiers iCase |
Issue des causes tranchées au mérite |
Pourcentage des causes tranchées au mérite :
|
||
Maintien de la confiance du public à l'égard de l'administration de la justice pénale | Observation des tendances en matière juridique et non juridique | Production de rapports semestriels sur les tendances. | SFP |
Définition et gestion des risques juridiques | Objectif de 97 % dans l'évaluation et le codage du risque juridique pour les affaires de contentieux des avocats à l'interne. | Système de gestion des dossiers iCase | |
Amélioration de la qualité des données du SFP | Taux de 95 % de consignation de données clés pour les nouveaux dossiers de contentieux ouverts et les dossiers fermés au cours de l'exercice, pour les dossiers des avocats à l'interne. | Système de gestion des dossiers iCase | |
Capacité améliorée de faire rapport au Parlement | Statistiques des indicateurs SGRR du SFP pour 2006-2007. | " Production de rapports semestriels sur les tendances.
o Objectif de 97 % dans l'évaluation et le codage du risque juridique pour les affaires de contentieux des avocats à l'interne. o Taux de 95 % de consignation de données clés pour les nouveaux dossiers de contentieux ouverts et les dossiers fermés au cours de l'exercice, pour les dossiers des avocats à l'interne. o Statistiques des indicateurs SGRR du SFP pour 2006-2007. SFP Système de gestion des dossiers iCase
SFP |