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ALMA |
Grand réseau d'astronomie millimétrique d'Atacama |
APECA |
Agence de promotion économique du Canada atlantique |
BVG |
Bureau du vérificateur général |
CBRN |
Chimique, biologique, radiologique ou nucléaire |
CCFDP |
Centre canadien de fabrication de dispositifs photoniques |
CCRS |
Centre canadien de rayonnement synchrotron |
CEETG |
Centre d'études environnementales des turbines à gaz |
CERN |
Organisation européene pour la recherche |
CETO |
Centre des entreprises de technologies océaniques |
cGMP |
Bonnes pratiques de fabrication |
CHC-CNRC |
Centre d'hydraulique canadien |
CIC |
Centre d'information du CNRC |
CNRC |
Conseil national de recherches du Canada |
CRID |
Centre de recherche sur les infrastructures durables |
CRSNG |
Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie |
CRTL |
Centre de recherche en technologies langagières |
CTA |
Centre des technologies de l'aluminium |
CTFA |
Centre des technologies de fabrication en aérospatiale |
CTTS-CNRC |
Centre de technologie des transports de surface |
DC-CNRC |
Direction de la commercialisation |
ETP |
Équivalent temps plein |
GRH |
Gestion des ressources humaines |
IBD-CNRC |
Institut du biodiagnostic |
IBM-CNRC |
Institut des biosciences marines |
IBP-CNRC |
Institut de biotechnologie des plantes |
ICIST-CNRC |
Institut canadien de l'information scientifique et technique |
IENM-CNRC |
Institut des étalons nationaux de mesure |
IGS |
Initiative en génomique et en santé |
IHA-CNRC |
Institut Herzberg d'astrophysique |
IIPC-CNRC |
Institut d'innovation en piles à combustible |
IMI-CNRC |
Institut des matériaux industriels |
INM |
Institut national de métrologie |
INN |
Institut national de nanotechnologie |
INN-CNRC |
Institut national de nanotechnologie |
IPI |
Installation de partenariat industriel |
IRA-CNRC |
Institut de recherche en aérospatiale |
IRB-CNRC |
Institut de recherche en biotechnologie |
IRC-CNRC |
Institut de recherche en construction |
IRTC |
Initiative de recherche et de technologie chimique, biologique, radiologique et nucléaire |
ISB-CNRC |
Institut des sciences biologiques |
ISM-CNRC |
Institut des sciences des microstructures |
ISNS-CNRC |
Institut des sciences nutritionnelles et de la santé |
ISSM-CNRC |
Institut Steacie des sciences moléculaires |
ITFI-CNRC |
Institut des technologies de fabrication intégrée |
ITI-CNRC |
Institut de technologie de l'information |
ITO-CNRC |
Institut des technologies océaniques |
ITPCE-CNRC |
Institut de technologie des procédés chimiques et de l'environnement |
LTG-CNRC |
Laboratoire des turbines à gaz |
MDN |
Ministère de la Défense nationale |
ME |
Moyenne entreprise |
OCDE |
Organisation de coopération et de développement économiques |
PARI-CNRC |
Programme d'aide à la recherche industrielle |
PCOS |
Piles à combustible à oxyde solide |
PI |
Propriété intellectuelle |
PICA |
Partenariat pour l'investissement au Canada atlantique |
PLT |
Plan à long terme pour l'astronomie et l'astrophysique au Canada |
PME |
Petites et moyennes entreprises |
PPCH |
Programme de piles à combustible et d'hydrogène |
R-D |
Recherche et développement |
RDDC |
Recherche et développement pour la défense du Canada |
SCT |
Secrétariat du Conseil du Trésor |
S-T |
Science et technologie |
STM |
Scientifique, technique et médicale |
TCFH |
Télescope Canada-France-Hawaii |
TJCM |
Télescope James Clerk Maxwell |
TRIUMF |
Tri-University Meson Facility |
VTC |
Veille technologique concurrentielle |
À titre de ministre de l'Industrie, je suis fier de présenter le présent rapport sur les réalisations et les résultats anticipés du Conseil national de recherches Canada (CNRC) au cours des trois prochaines années. Grâce aux efforts déployés par le CNRC et ses partenaires du Portefeuille, nous oeuvrons pour que le Canada dispose de l'environnement commercial et innovateur nécessaire pour favoriser une culture de la découverte et de la créativité capable de stimuler notre réussite économique et de soutenir notre qualité de vie enviable.
Le portefeuille de l'Industrie se compose de :
1 Les sociétés d'État fédérales ne préparent pas de rapports sur les plans et les priorités. |
Si nous regardons vers l'avenir, nous voyons qu'il est nécessaire d'améliorer l'environnement commercial du Canada. Il faut notamment améliorer les règles de base essentielles qui assurent aux consommateurs, aux investisseurs et aux entreprises stabilité, comportement équitable et concurrence. Si ces efforts sont déployés stratégiquement, ils sont susceptibles d'encourager l'investissement dans l'innovation, de faciliter l'accès au capital, d'appuyer la prise de risques et l'entrepreneuriat, et de garantir une répartition des ressources efficace et productive.
Nous nous employons à réduire les obstacles à l'entrée sur nos marchés ainsi que ceux qui existent à l'intérieur de nos marchés, et à encourager davantage d'investissements nationaux et étrangers. Nous aidons et défendons nos industries. Nous nous efforçons d'accroître la confiance des entreprises et des consommateurs. Nous appuyons en outre la science, la technologie ainsi que la recherche et le développement de manière à encourager nos industries, nos entreprises et nos travailleurs à suivre le changement technologique et à favoriser l'innovation dans l'ensemble de notre économie. Et la demande d'innovation à l'échelle de l'économie canadienne - dans tous les secteurs - ne cesse d'augmenter
Les initiatives du CNRC présentées dans le présent rapport permettront de faire du Canada un endroit plus propice à l'innovation et aux affaires.
J'ai le plaisir de présenter le Rapport sur les plans et priorités du Conseil national de recherches du Canada (CNRC).
___________________________
Maxime Bernier
Ministre de l'Industrie
Je soumets, en vue de son dépôt au Parlement, le Rapport sur les plans et les priorités (RPP) de 2006-2007 du Conseil national de recherches du Canada.
Le document a été préparé en fonction des principes de reddition de comptes contenus dans le Guide pour la préparation de la partie III du Budget des dépenses : Rapports sur les plans et priorités et Rapports ministériels sur le rendement.
Raison d'être
Le CNRC est la principale ressource de l'administration publique fédérale dans le secteur de la science et technologie (S-T). Voici les principaux volets de son action :
améliorer le bien-être social et économique des Canadiens;
Le CNRC s'efforce d'obtenir les résultats stratégiques visés en créant de la richesse, du savoir et du capital social pour les Canadiens
Figure 1-1 : Retombées des activités du CNRC pour les Canadiens
Résultat stratégique du CNRC |
L'histoire du CNRC a été parsemée d'importantes découvertes scientifiques qui ont renforcé l'industrie canadienne et contribué au bien-être des Canadiens et d'autres citoyens ailleurs dans le monde. La Vision 2006 du CNRC s'appuie sur les deux grandes priorités du gouvernement du Canada décrites ci-dessous.
Une économie viable
Le gouvernement du Canada est déterminé à maintenir la vigueur de l'économie afin de permettre aux Canadiens de bénéficier d'une qualité de vie supérieure[1]. L'exercice d'un leadership mondial en science et en technologie, en éducation et en commercialisation est indispensable à l'atteinte de cet objectif. Compte tenu de son engagement à faire preuve d'excellence en recherche et en développement et de l'importance qu'il accorde à la croissance de grappes technologiques, au transfert de connaissances et au perfectionnement de son personnel de haut calibre grâce à l'éducation et à la formation, le CNRC est devenu un acteur de premier plan au sein d'une économie canadienne viable, novatrice et dynamique.
Place du Canada dans le monde
Le Canada s'efforce de contribuer à la résolution des difficultés qui confrontent le monde dans plusieurs domaines comme l'économie, la santé, l'environnement et la sécurité. Le CNRC participe à la poursuite de tous ces objectifs autant par ses recherches de pointe dans des domaines clés comme la génomique, la santé, les technologies durables et l'environnement, que par son orientation marquée à assurer un rayonnement mondial à ses activités et à favoriser les projets conjoints à l'échelle internationale afin de permettre les progrès scientifiques et technologiques nécessaires à l'amélioration de la qualité de vie au Canada et ailleurs dans le monde.
Mise en contexte des plans et priorités – Cadre de fonctionnement du CNRC
Attributs uniques du CNRC
Infrastructure nationale de S-T
Le CNRC offre un programme national de S-T en s'appuyant sur ses laboratoires, ses centres et ses installations répartis dans de nombreuses collectivités partout au Canada (http://www.nrc-cnrc.gc.ca/contactIBP-fra.html).
Propriété, gestion et entretien des immobilisations
Assumant l'entière responsabilité de ses activités techniques, très spécialisées et complexes, le CNRC assure la gestion d'un parc immobilier de 175 édifices d'une superficie totale d'environ
517 406 mètres carrés.
Financement
Le CNRC obtient son financement sous la forme de crédits parlementaires. En contrepartie des services techniques rendus à des entreprises et à d'autres organisations, il perçoit des sommes correspondant à ses coûts et les réinvestit dans le fonctionnement et l'entretien de ses équipements et installations.
Tableau 1-1 : Ressources du CNRC pour la période de planification
Ressources du CNRC |
2006-2007 |
2007-2008 |
2008-2009 |
Ressources financières (en million de dollars) |
714,1 |
659,7 |
651,4 |
Ressources humaines (Équivalent temps plein – ETP) |
4,033 |
4,090 |
4,141 |
Nouvelle orientation stratégique du CNRC : voie à suivre pour une viabilité future
Le CNRC a lancé en 2006-2007 une nouvelle vision et un nouveau plan stratégique, « La science à l'oeuvre pour le Canada : Une stratégie pour le Conseil national de recherches 2006-2011 », qui contribueront au succès de l'organisation au cours des cinq à dix prochaines années. Le nouveau plan stratégique s'appuie sur les observations formulées dans le cadre du Projet de renouvellement du CNRC au cours duquel on a notamment établi des prévisions et procédé à des consultations élargies aussi bien à l'interne qu'à l'extérieur de l'organisation afin de mieux définir les possibilités qui se dessinent pour l'avenir et fixer les nouvelles orientations.
Conformément à ce plan, le CNRC anticipera les grandes priorités nationales et s'y adaptera. Parmi ces priorités, on compte les sources d'énergie durables, la santé des Canadiens, la sécurité collective, les collectivités branchées, la protection et la gestion des ressources naturelles et l'établissement de la compétitivité et de la productivité des secteurs d'activité économique par la mobilisation des participants au système d'innovation dans des projets conjoints à partenaires multiples et le développement de compétences clés qui positionneront le CNRC avantageusement pour l'avenir. Reconnaissant que les partenariats multipartites et les initiatives horizontales sont de plus en plus essentiels à la poursuite efficace des priorités gouvernementales, le CNRC continuera à travailler en étroite collaboration avec les autres ministères et organismes à vocation scientifique sur des enjeux vitaux comme le changement climatique, la gestion des océans, la génomique et la sécurité publique.
Sur le plan strictement opérationnel, le CNRC continuera à chercher des moyens de maintenir son actif actuel malgré les pressions créées par l'inflation, le vieillissement de son parc immobilier et de son équipement, et le statisme de son budget de base. Pour assurer sa viabilité future, le CNRC se concentrera aussi sur le renforcement de ses systèmes de gestion et sur la consolidation de ses assises financières. Pour cela, il lui faudra notamment poursuivre la mise en oeuvre des recommandations formulées par le Bureau du vérificateur général du Canada (BVG) dans le rapport de mars 2004 et celles formulées dans le cadre de l'examen des dépenses publiques. Le CNRC est fier d'être une organisation souple et capable d'adaptation. Ces attributs prendront une importance toute particulière au cours des années à venir, le CNRC s'efforçant d'offrir les meilleurs résultats possibles aux Canadiens. La figure 1-2, Cadre stratégique des plans et priorités du CNRC, met en évidence les plans et priorités du CNRC pour les trois prochains exercices financiers.
Figure 1-2 : Cadre stratégique des plans et priorités du CNRC
Le rendement du Canada – La contribution du gouvernement du Canada - 2005 POUR METTRE EN PLACE UNE ÉCONOMIE COMPÉTITIVE À L'ÉCHELLE MONDIALE, LE GOUVERNEMENT DU CANADA EST DÉTERMINÉ À POURSUIVRE SON ENGEMENT À INVESTIR DANS LES TRAVAILLEURS SPÉCIALISÉS DU SAVOIR, LA RECHERCHE D'AVANT-GARDE, LA SCIENCE ET L'INNOVATION |
Résultat stratégique du CNRC Une économie novatrice axée sur le savoir pour le Canada grâce à la recherche et au développement, à la commercialisation de la technologie et à l'aide à l'industrie |
Priorités du CNRC de 2006-2007 à 2008-2009 et stratégies prévues |
Tableau 1-2 : Priorités des secteurs d'activité et de la direction du CNRC pour la période de planification
Résultat stratégique du CNRC Une économie novatrice axée sur le savoir pour le Canada grâce à la recherche et au développement, à la commercialisation de la technologie et à l'aide à l'industrie |
Dépenses prévues (en millions de dollars) | |||
Priorités et type |
Activité de programme/résultats attendus |
2006-2007 |
2007-2008 |
2008-2009 |
Recherche et développement au Canada: économie, environnement, santé, sécurité Genre : continue |
Activité de programme : Recherche et développement |
390,66 |
369,08 |
369,31 |
Résultats prévus :
| ||||
Soutien technologique et industriel : servir de catalyseur à l'innovation industrielle et à la croissance Genre : continu |
Activité de programme : Soutien technologique et industriel |
179,22 |
191,04 |
190,22 |
Résultats prévus :
| ||||
Développement de grappes technologiques viables capables de créer de la richesse et du capital social Genre : Déjà engagé |
Activité de programme : Recherche et développement et Soutien technologique et industriel |
75,89 |
29,54 |
22,00 |
Résultats prévus :
| ||||
Administration du programme de manière à assurer la viabilité de l'organisation Genre : continu |
Activité de programme : Activité de programme – Recherche et développement* Activité de programme – Soutien technologique et industriel* *(La contribution des activités de programme à cette priorité est activement appuyée par les directions centrales du CNRC qui veillent à l'élaboration des politiques, formulent des conseils et offrent un soutien à la haute direction dans la coordination et la direction des activités du CNRC et de son Conseil d'administration. Les directions centrales ont aussi d'autres spécialités : finances, gestion de l'information, ressources humaines, services administratifs et gestion immobilière, et services intégrés.) |
68,28 |
70,06 |
69,28 |
Résultats prévus :
|
Priorité |
Recherche et développement pour le Canada : économie, environnement, santé et sécurité |
La recherche et l'innovation sont essentielles à la croissance future de l'économie canadienne et à l'amélioration de la qualité de vie des Canadiens. En tant que principal organisme de R-D au Canada, le CNRC concentre ses efforts sur deux aspects essentiels de l'excellence en R-D : la qualité et la pertinence. Au cours de la période de planification, le CNRC jouera un rôle crucial en aidant le Canada à réaliser son plein potentiel dans les domaines d'importance pour l'économie actuelle et future du Canada qui correspondent aux priorités de la population et du gouvernement. Pour y arriver, le CNRC travaillera au Canada et à l'étranger en collaboration avec des entreprises, des universités et des partenaires du secteur public. La création de richesse par le savoir, la mise en place d'une infrastructure nationale de S-T, le maintien et l'élargissement des alliances internationales et le soutien aux activités de commercialisation des résultats de la R-D fédérale sont autant d'éléments qui font partie intégrante des activités du CNRC.
Stratégies prévues
Au cours de la période de planification, le CNRC :
Justification du plan/principaux facteurs déterminants
Les secteurs de l'aérospatiale, de la fabrication et des technologies de l'information et des communications (TIC) sont des moteurs économiques importants pour le Canada - L'aérospatiale est le secteur technologique de pointe dominant au Canada. Les acteurs de ce secteur investissent plus de 900 millions de dollars[2] par année dans la R-D. Leur production annuelle de 21,5 milliards de dollars fait du Canada le troisième plus important fournisseur de ce secteur dans le monde après les États-Unis et l'Union européenne. En 2003, les activités du secteur canadien de la fabrication représentaient 17 % du PIB national et 70 % de l'ensemble des exportations, et ce secteur comptait pour presque 62 % de toute la R-D industrielle privée[3]. Le Canada est un joueur important dans l'industrie mondiale des TIC. Les quelque 32 000 sociétés canadiennes actives dans ce secteur procurent en effet du travail à plus de 579 000 travailleurs spécialisés canadiens et génèrent un chiffre d'affaires collectif de plus de 125 milliards de dollars[4]. Le secteur de la fabrication de matériel de communications est celui qui investit le plus dans la R-D, ses dépenses en ce domaine représentant 12,1 % de l'ensemble des budgets de R-D au Canada[5]. La nanotechnologie est un domaine de recherche d'importance stratégique pour le Canada compte tenu des applications potentielles importantes de ce genre de technologies et de leur grande valeur économique pour les Canadiens. – La diversité des inventions que rend possible la nanotechnologie pourrait mener à des développements révolutionnaires dans plusieurs secteurs : médecine, nouveaux matériaux, pharmaceutique et électronique. Les retombées économiques et sociales de la nanotechnologie pourraient être énormes. Les découvertes dans ce secteur et leurs applications pourraient engendrer une nouvelle révolution industrielle au cours du siècle à venir et ouvrir pour le Canada des marchés commerciaux d'une valeur pouvant atteindre 1,5 billion de dollars par année d'ici 10 à 15 ans. La nanotechnologie est un domaine révolutionnaire en croissance rapide au sein duquel le Canada doit s'établir comme un chef de file. Le CNRC aide le Canada à revendiquer sa place dans ce secteur par ses recherches sur des applications éventuelles dans le domaine des appareils médicaux, de l'électronique, des piles à combustible et des matériaux de construction, et par l'ouverture du tout nouvel Institut national de nanotechnologie (INN), né d'un partenariat avec l'Université de l'Alberta et la Province de l'Alberta. Les recherches en sciences de la vie, en génomique et en santé sont essentielles à la résolution de certains problèmes publics graves comme le contrôle des maladies infectieuses et le développement de médicaments, d'outils diagnostiques et d'équipement plus efficaces. – La valeur du marché mondial des sciences de la vie est estimée à 500 milliards de dollars et augmente de 20 % par année[6]. Le CNRC a obtenu des succès importants dans ce domaine de la recherche, ce qui a généré des activités d'une grande valeur au Canada et ailleurs, y compris un certain nombre de premières mondiales comme la création de tests non invasifs de dépistage du cancer du côlon et d'un nouveau vaccin contre la méningite C. Le changement climatique, les sources d'énergie de l'avenir et l'environnement demeurent des enjeux nationaux importants. – Le changement climatique expose le Canada à des risques considérables. La perturbation des courants marins et des modèles climatiques menace les habitats et les régions côtières. L'élimination des toxines de l'air, de l'eau et du sol, et la production et l'utilisation de sources d'énergie plus propres et plus efficaces sont aussi préoccupantes. Un certain nombre de programmes de recherche du CNRC (notamment dans les sciences océaniques, la biotechnologie, la fabrication, la construction, l'aérospatiale et les technologies environnementales et procédés chimiques) mettent l'accent sur l'environnement physique et sur les manières de réduire les retombées environnementales de l'activité industrielle et d'en inverser les effets. Au cours de la prochaine année, le ministre de l'Industrie élaborera, en collaboration avec le ministre des Finances, une stratégie relative aux sciences et à la technologie qui englobera la gamme complète de l'aide publique à la recherche, y compris l'infrastructure du savoir.[7] Le CNRC met l'accent sur l'expansion des activités horizontales et multidisciplinaires de R-D dans l'ensemble de l'organisation et avec les autres organismes fédéraux à vocation scientifique et technologique, de manière à contribuer à cette stratégie. – Dans ses activités de recherche, le CNRC abat de plus en plus les barrières entre les différentes disciplines (par exemple, sciences de la vie et technologies de l'information), ce qui lui permet de créer des plates-formes technologiques et des partenariats nouveaux et puissants qui servent mieux les intérêts de la société et des entreprises canadiennes. Avec les autres ministères et organismes à vocation scientifique, le CNRC travaille aussi activement à la gestion horizontale des projets conjoints de S-T au sein de l'administration fédérale et au renouvellement de l'infrastructure. Le CNRC participe ainsi à un certain nombre d'initiatives de S-T avec d'autres organismes publics. Il combine ses efforts aux leurs et répond ainsi mieux aux priorités fédérales comme la Stratégie canadienne en matière de biotechnologie, le Plan d'action du Canada pour les océans, l'Initiative de recherche et de technologie CBRN et d'autres. |
Priorité |
Soutien technologique et industriel : servir de catalyseur à l'innovation industrielle et à la croissance |
La mondialisation de l'économie exerce des pressions croissantes sur la compétitivité du Canada, ce qui rend l'innovation essentielle à la survie économique de notre pays. En 2004, le ratio canadien de dépenses intérieures brutes de R-D (DIBRD) au produit intérieur brut (PIB) (1,91 %) est tombé sous la moyenne des pays de l'Organisation de développement et de coopération économiques (OCDE) qui se situe à 2,24 %[8].
Même si l'on pense que les dépenses de l'industrie canadienne en recherche et en développement augmenteront de 1,6 % , soit 13,8 milliards de dollars, en 2005[9], celles-ci resteront de 3,3 % inférieures au sommet de 14,3 milliards de dollars observé en 2001.
Au Canada, 97,6 % des entreprises comptent moins de 100 employés, et la majorité d'entre elles n'ont ni les ressources ni la capacité de développer leurs propres projets de R-D ou de les donner en sous-traitance. Les activités de soutien technologique et industriel du CNRC confèrent donc une importance encore plus grande à son rôle. Pour la période de planification, le CNRC misera sur sa masse critique de chercheurs et sur leurs compétences dans des technologies clés, sur sa connaissance des mécanismes de transfert de technologies, sur ses installations d'aide aux entreprises et sur son réseau pancanadien de services pour stimuler l'innovation et la croissance dans les entreprises canadiennes. Il continuera aussi d'élaborer des initiatives stratégiques pour rehausser la compétitivité mondiale des entreprises canadiennes.
Stratégies prévues
Au cours de la période de planification, le CNRC :
Justification du plan/principaux facteurs déterminants
Le CNRC contribue aux efforts prioritaires du Canada dans le domaine de la commercialisation. – Le CNRC s'intéresse à trois ingrédients nécessaires à la commercialisation : le talent, les idées et les capitaux. Il le fait afin de permettre aux entreprises de progresser et d'assurer leurs succès dans un large éventail d'activités de commercialisation. Voici quelques exemples : accès au savoir et aux compétences et octroi de licences d'exploitation des technologies; aide à la précommercialisation; services de mentorat et diffusion de renseignements concurrentiels; accès à des connaissances, des compétences et des réseaux vitaux, à l'échelle nationale et internationale; aide à la création de nouveaux produits ou technologies; création de nouvelles entreprises lorsqu'il n'existe aucune capacité d'absorption des technologies du CNRC à l'extérieur de l'organisation; création et développement de grappes technologiques uniques partout au Canada. Le CNRC misera sur ses atouts actuels pour élaborer des initiatives stratégiques avec ses principaux partenaires. Les PME sont une source vitale d'innovation pour le Canada, mais elles se heurtent encore à des difficultés. – Les PME prédominent au sein de l'économie canadienne (elles représentent 99 % de toutes les entreprises), et pourtant, une bonne partie de leur potentiel demeure étonnamment inexploité. Les PME, surtout les plus novatrices, pourraient contribuer encore plus au rendement économique du Canada, notamment au chapitre de l'emploi et de la productivité. Malheureusement, les PME luttent constamment pour assurer leur survie et leur croissance. Au Canada, le taux de survie des nouvelles entreprises est faible, seulement 32 % d'entre elles existent encore cinq ans après leur création. De 1991 à 2001, la croissance de 91 % des entreprises de moins de 20 employés n'a pas été suffisante pour les faire passer à la catégorie suivante d'effectif[11]. La majorité des PME tardent également à adopter de nouvelles technologies à cause des limites imposées par leurs ressources financières et de la difficulté qu'elles éprouvent à financer leurs activités de R-D. Un appui constant aux PME est donc essentiel pour assurer leur croissance et favoriser l'innovation au sein de l'industrie canadienne. |
Priorité |
Développement de grappes technologiques viables afin de créer de la richesse et du capital social |
Un peu partout dans le monde, le dynamisme économique des régions et des collectivités vient de plus en plus de leur spécialisation dans des créneaux technologiques précis. Nées de la collaboration et d'une vision partagée par tous les intervenants locaux, nombre de ces « grappes technologiques » bénéficient de l'appui essentiel des associations locales, des établissements de recherche publics et des autorités. En prenant de la maturité (souvent sur une période de 15 à 20 ans), ces microéconomies stimulent la croissance locale et régionale, accélèrent l'expansion des entreprises, stimulent l'émergence de nouvelles entreprises et font des collectivités en question des pôles d'attraction pour le talent. Compte tenu de son immense territoire, de sa population relativement clairsemée et de la prédominance des PME dans son économie, le Canada est par ailleurs confronté à des problèmes économiques uniques.
Au cours des cinq dernières années, le gouvernement du Canada a donc engagé des ressources pour favoriser l'émergence de grappes technologiques dans certaines collectivités canadiennes. Dans le cadre de cette stratégie, il a octroyé au CNRC des crédits additionnels de 110 millions de dollars sur cinq ans afin de lui permettre de poursuivre ses initiatives de création de grappes technologiques au Canada atlantique. Le CNRC continuera donc d'encourager la croissance des grappes de cette région en mettant à leur disposition des capacités spécialisées en recherche et en développement, en favorisant un engagement accru de ses partenaires et la prise en charge par ceux-ci des grappes technologiques. Le CNRC cherchera également à obtenir en 2006-2007 le renouvellement des crédits pour ses autres initiatives de création de grappes technologiques dans l'Est et dans l'Ouest du Canada, et dans le centre du pays (grappes de la deuxième phase).
Stratégies prévues
Au cours de la période de planification, le CNRC :
Justification du plan/principaux facteurs déterminants
Le CNRC appuie activement les priorités du gouvernement du Canada en matière de développement régional et économique par ses initiatives de développement de grappes technologiques communautaires. – Les activités de développement de grappes technologiques du CNRC misent sur les atouts locaux. Le CNRC lance des projets de R-D qui répondent aux besoins des grappes, collabore avec ses partenaires (surtout des entreprises), stimule le réseautage et offre à l'industrie des services d'aide à la précommercialisation, notamment des services d'incubation d'entreprises et des services conseils techniques et financiers. Le développement de grappes technologiques viables exige que les principaux intervenants au sein de la grappe soient en mesure d'attirer et de maintenir des ressources. – Pour assurer le dynamisme des grappes technologiques, il faut mettre en place une infrastructure spécialisée, recruter du personnel hautement qualifié, trouver du capital de risque et obtenir le soutien constant et actif des intervenants locaux de manière à maintenir la croissance et à engendrer des retombées sociales et économiques au sein des collectivités canadiennes. Le CNRC met en oeuvre de nouveaux outils et de nouvelles méthodes de suivi sur la croissance des grappes – Le CNRC a élaboré une méthode unique pour mesurer le rendement des grappes, ce qui permet de réunir toute l'information sur leur développement et le rôle qu'y a joué le CNRC. Cette méthode de mesure du rendement servira aussi à l'évaluation des grappes de la deuxième phase et permettra au CNRC et à ses partenaires de maintenir leur suivi sur la croissance des grappes, et de cerner les domaines où une action concertée s'impose. |
Priorité |
Administration du programme de manière à assurer la viabilité de l'organisation |
Pour arriver à se maintenir à la fine pointe de la R-D et à appuyer les entreprises canadiennes dans leurs efforts pour négocier le virage technologique et innover, le CNRC a besoin du meilleur équipement et des meilleures installations disponibles et doit avoir la capacité d'attirer et de conserver dans ses rangs des scientifiques, des ingénieurs, des techniciens et d'autres professionnels hautement qualifiés. Le CNRC éprouve de la difficulté à maintenir ces ressources clés et continuera donc de se concentrer sur des stratégies qui lui permettront d'y parvenir.
Stratégies prévues
Au cours de la période de planification, le CNRC :
Justification du plan/facteurs déterminants
Regard sur l'avenir : les S-T pour le XXIe siècle – Le CNRC entend miser sur les succès obtenus et les leçons tirées de la mise en oeuvre de sa Vision 2006. Il se penchera sur la valeur et la pertinence de ses activités et recentrera ses efforts de recherche, le cas échéant. Le Projet de renouvellement comportait des études prévisionnelles, une analyse des défis mondiaux et nationaux, des consultations avec les principaux acteurs intéressés à l'échelle nationale et l'établissement d'un dialogue avec les milieux scientifiques fédéraux et les organismes centraux sur le rôle du CNRC et les attentes qu'il suscite. Toutes ces activités ont élargi l'éventail de stratégies envisagées par la direction du CNRC et ont jeté les bases de la nouvelle vision et de la nouvelle orientation stratégique qui ont été publiées au printemps 2006. Depuis, le Projet de renouvellement amorce sa quatrième étape qui portera surtout sur la mise en oeuvre du nouveau plan stratégique du CNRC et sur la surveillance de son exécution. Agir pour devenir une organisation plus souple et capable d'adaptation. – Pour réagir rapidement et de manière appropriée aux possibilités, aux difficultés et aux risques en constante évolution qui peuvent surgir dans leur environnement, les organisations modernes doivent être capables de prendre les décisions nécessaires au moment opportun. Le CNRC continuera donc l'élaboration de son cadre intégré de planification et de gestion des risques et du rendement afin d'aider la haute direction et les instituts, programmes et directions du CNRC à prendre les décisions requises et à fixer les priorités. Nécessité de recruter, de former et de conserver du personnel hautement qualifié – Au centre du rendement et des succès du CNRC résident le savoir, l'imagination, le dévouement et la créativité de ses employés et, par voie de conséquence, la capacité du CNRC de recruter, de former et de conserver des scientifiques hautement qualifiés. Le CNRC se heurte à une vive concurrence partout dans le monde dans ses efforts de recrutement de nouveaux chercheurs. En outre, environ 25 % des professionnels en S‑T du CNRC et plus de 38 % de ses cadres seront admissibles à la retraite d'ici cinq ans. Nécessité d'intensifier les liens horizontaux en S-T entre les différents ministères et organismes à vocation scientifique et technologique – Le gouvernement s'efforce d'accroître les liens horizontaux en S-T entre les différents ministères et organismes à vocation scientifique et technologique afin d'optimiser l'efficacité des investissements fédéraux en ce domaine. Le CNRC participe donc aux activités du Conseil des sous-ministres adjoints pour l'intégration de la science et de la technologie et du Comité consultatif des sous-ministres adjoints responsables des sciences. Pour maximiser son rendement futur, le CNRC devra gérer ses ressources humaines en fonction de paramètres interfonctionnels, interorganisationnels et multidisciplinaires. Contrer les importantes pressions budgétaires qui s'exercent sur le CNRC en ce qui a trait à ses opérations courantes, ses immobilisations et son équipement – Dans le cadre de son exercice de renouvellement, le CNRC formule une stratégie financière à long terme afin d'alléger les importantes contraintes auxquelles il est soumis en raison du quasi-statisme de ses crédits de base (dépenses de fonctionnement et immobilisations) depuis les dix dernières années, ainsi que les pressions croissantes qui s'exercent sur lui en matière d'équipement en raison de l'évolution rapide de la science et de la technologie, des normes élevées de l'industrie et du vieillissement naturel de son infrastructure. Le CNRC prépare actuellement son Plan d'investissement à long terme et examine les moyens de relever les défis que posent l'entretien et la rénovation de 175 édifices partout au pays, dont 60 % de ont été construits il y a plus de 30 ans. De plus, le CNRC doit composer avec des coûts d'énergie de plus en plus élevés. En dépit de la mise en place d'une série de mesures novatrices d'économie d'énergie, les dépenses à ce chapitre sont passées de 19 millions de dollars en 1998-1999 à 32,25 millions de dollars en 2004-1005. Une saine stratégie financière est la pierre angulaire de la capacité immédiate et à long terme du CNRC de contribuer à l'amélioration de la productivité et de la qualité de vie au Canada, et à la concrétisation d'autres importantes priorités nationales. L'établissement des priorités et les décisions en matière d'attribution des ressources seront au coeur de cette stratégie. Mettre en oeuvre les recommandations formulées par le Bureau du vérificateur général et les engagements pris dans le Cadre de responsabilisation et de gestion – Le CNRC continuera de mettre en oeuvre les recommandations du vérificateur général en matière de gouvernance et d'orientation stratégique, de gestion des activités de recherche au niveau des instituts, de gestion des ressources humaines et de mesure du rendement et de communication de l'information. La solution intégrée de planification et de gestion des risques et du rendement du CNRC constituera un important processus administratif qui répondra aux recommandations du vérificateur général et aux engagements pris par l'organisation dans son cadre de responsabilisation et de gestion. |
[1] http://www.fin.gc.ca/budget05/speech/speechef.htm, discours du budget (février 2005), honorable Ralph Goodale, ministre des Finances.
[2] Statistique Canada, Recherche et développement industriels, Perspectives 2004, no de catalogue 88-202-XIB
[3] Industrie Canada, Direction générale de l'analyse industrielle, septembre 2004
[4] http://strategis.ic.gc.ca/epic/internet/inict_c-g_tic.nsf/fr/home
[5] Statistique Canada, Bulletin de service, juin 2005, no de catalogue 88-001-XIE
[6] Initiative de l'Atlantique du CNRC, Favoriser le développement de grappes technologiques 2004, « Sciences de la vie », Conseil national de recherches du Canada, p. 9
[7] Le Budget de 2006 : Cibler les priorités, mai 2006, http://www.fin.gc.ca/budget06/bp/bpc3bf.htm
[8] OCDE, Principaux indicateurs scientifiques et technologiques, DIBRD en pourcentage du PIB, p. 18, volume 2005/1
[9] Statistique Canada, Bulletin de service, Statistique des sciences, Recherche et développement industriels, juin 2005
[10] Entreprises de 500 employés ou moins
[11] Statistique Canada, La dynamique des entreprises au Canada, 2005