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ARCHIVÉ - RPP 2007-2008
Environnement Canada

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Section I : Survol

Message du ministre

Photo du ministre Baird

En tant que ministre de l'Environnement, je suis heureux de vous présenter le Rapport sur les plans et priorités 2007–2008 d'Environnement Canada.

Le nouveau gouvernement du Canada croit que tous les Canadiens méritent de grandir dans un monde où ils peuvent respirer de l'air pur et boire de l'eau saine, où l'on retrouve des terres fertiles qui procureront des cultures saines et assureront la santé du bétail, des grands territoires de nature sauvage, des sanctuaires qui non seulement préservent notre flore et notre faune précieuses, mais qui permettent également aux Canadiens de reprendre contact avec la nature.

Nous construisons notre économie sur des bases solides et durables en investissant dans un environnement plus sain et plus propre qui améliorera la qualité de vie des Canadiens et aidera le Canada à devenir un chef de file en matière de mise au point de technologies environnementales. Mais, par-dessus tout, nous croyons que les Canadiens veulent que leur gouvernement prenne des mesures tangibles afin d'assainir l'environnement.

Dans le cadre du programme ÉcoAction du nouveau gouvernement, nous avons proposé des dispositions législatives et des initiatives qui favorisent des mesures réelles à l'égard des enjeux environnementaux que les Canadiens jugent importants, soit :

  • La Loi canadienne sur la qualité de l'air propose une approche complète et intégrée qui vise à s'attaquer aux polluants atmosphériques et aux gaz à effet de serre grâce à une réglementation et à une application des objectifs de réduction des émissions;
  • Le nouveau Plan de gestion des produits chimiques du Canada recommande des mesures réalistes et applicables qui rehausseront considérablement le niveau de protection des Canadiens contre les produits chimiques dangereux;
  • Les initiatives éconergétiques accordent un investissement de 2 milliards de dollars afin de réduire le smog et les émissions de gaz à effet de serre qui nuisent à l'environnement et à la santé des Canadiens;
  • La nouvelle éco-Fiducie Canada qui procure 1,5 milliard de dollars en soutien aux projets provinciaux qui donneront lieu à de réelles réductions des émissions de gaz à effet de serre et des polluants atmosphériques;
  • La nouvelle Stratégie écoTransports investit dans des initiatives conçues pour réduire les répercussions environnementales des transports, tout en assurant la prospérité et la compétitivité future du Canada, et ce, en rendant le système de transport plus durable à la fois sur le plan économique et environnemental.
  • Le gouvernement prévoit réglementer l'utilisation des carburants renouvelables au Canada en exigeant une moyenne annuelle de 5 p. 100 de carburant renouvelable dans l'essence d'ici 2010 ainsi qu'une teneur de 2 p. 100 dans le carburant diesel et dans l'huile de chauffage d'ici 2012.

Les objectifs à court, à moyen et à long terme en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques provenant des grands secteurs industriels seront également assujettis à une réglementation. Le nouveau gouvernement du Canada réglementera en outre l'efficience énergétique des véhicules automobiles, et ce, à partir des modèles de l'année 2011.

Ces mesures reflètent l'engagement du gouvernement visant à atteindre des résultats concrets pour les Canadiens et l'environnement. Les objectifs décrits dans le présent rapport constituent des composants de base pour la durabilité future de l'économie et de l'environnement du Canada. J'encourage tous les membres du Parlement et les Canadiens à lire ce rapport.

 

L'honorable John Baird, C.P., député
Ministre de l'Environnement

Déclaration de la direction

Je soumets, aux fins de dépôt au Parlement, le Rapport sur les plans et les priorités 2007–2008 d'Environnement Canada.

Le présent document a été préparé conformément aux principes de présentation des rapports énoncés dans le Guide de préparation de la Partie III du Budget des dépenses 2007–2008 : Rapports sur les plans et les priorités et Rapports ministériels sur le rendement.

  • Il est conforme aux exigences précises de déclaration figurant dans les lignes directrices du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.
  • Il repose sur les résultats stratégiques et l'Architecture d'activités de programmes du Ministère qui ont été approuvés par le Conseil du Trésor.
  • Il présente une information cohérente, complète, équilibrée et fiable.
  • Il fournit une base pour la reddition de comptes à l'égard des résultats obtenus avec les ressources et les autorisations qui lui sont confiées.
  • Il rend compte de la situation financière en fonction des chiffres des dépenses prévues approuvées provenant du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada.

 

Michael Horgan
Sous-ministre de l'Environnement

 

Tableau de concordance de l'Architecture d'activités de programmes 2006–2007 à 2007–2008

Environnement Canada a reçu l'approbation du Conseil du Trésor pour modifier son Architecture d'activités de programme (AAP) pour l'exercice financier 2007–2008. Le tableau ci dessous constitue un tableau de concordance entre le Budget principal des dépenses d'Environnement Canada pour l'exercice 2006–2007 et 2007–2008.

Tableau de concordance de l'Architecture d'activités de programmes 2006–2007 à 2007–2008

Les totaux peuvent différer d'un tableau à l'autre et à l'intérieur d'un même tableau en raison de l'arrondissement des chiffres.

Renseignements sommaires

Cadre de planification et de production de rapports pour 2007-2008

Budget principal des dépenses de 2007–2008 d'Environnement Canada


Activités de programme
(en millions de dollars)
Fonctionnement Capital Subventions Contributions et autres paiements de transfert Moins : revenus à valoir sur le crédit Rajustements (les dépenses prévues ne figurent pas dans le Budget principal des dépenses) Totaux
La biodiversité est conservée et protégée 87,1 0,5 -- 24,3 (1,2) 15,2 126,0
Une eau propre, salubre et sécuritaire 79,7 2,9 -- 1,6 (4,4) 0,1 80,0
Les Canadiens adoptent des approches qui assurent l'utilisation et la gestion durables du capital naturel et des paysages exploités 28,5 0,3 -- 2,2 (0,1) 0,0 30,8
Meilleures connaissances et renseignements sur les conditions météorologiques et environnementales afin d'exercer une influence sur la prise de décisions 127,0 13,5 0,0 0,2 (14,6) 0,1 126,2
Les Canadiens sont informés sur les prévisions et les conditions météorologiques courantes et y réagissent bien 184,0 6,7 -- 9,3 (43,3) 0,2 156,8
Réduction des risques posés par les substances toxiques et les autres substances nocives pour les Canadiens, leur santé et l'environnement 169,7 5,8 -- 9,7 (4,4) 0,1 181,0
Les Canadiens adoptent des démarches de consommation et de production durables 23,5 0,4 -- 2,7 (0,0) 0,0 26,5
Réduction des risques liés aux polluants atmosphériques et aux émissions de gaz à effet de serre pour les Canadiens, leur santé et l'environnement 110,9 9,9 2,0 7,7 (0,0) 0,1 130,5
Total des dépenses prévues 810,5 40,0 2,0 57,7 (68,2) 15,8 857,8

Les totaux peuvent différer d'un tableau à l'autre et à l'intérieur d'un même tableau en raison de l'arrondissement des chiffres.


Raison d'être : Plusieurs lois et règlements confèrent au Ministère son mandat et lui permettent d'exécuter ses programmes.

Selon la Loi sur le ministère de l'Environnement, les pouvoirs, les fonctions et le mandat du ministre de l'Environnement comprennent entre autres :

  • la conservation et l'amélioration du milieu naturel, notamment la qualité de l'eau, de l'air et du sol;
  • les ressources renouvelables, notamment les oiseaux migrateurs et le reste de la flore et de la faune non indigènes;
  • les ressources en eau;
  • la météorologie;
  • l'application des règles ou des règlements de la Commission mixte internationale sur les eaux frontalières;
  • la coordination des politiques et des programmes du gouvernement du Canada pour la conservation et la valorisation de l'environnement naturel.

D'autres pouvoirs sont prescrits dans les lois et les règlements distincts gérés par le Ministère, notamment la Loi sur les espèces en péril et la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999). Pour en connaître davantage sur les lois et les règlements du Ministère, consulter le site Web à l'adresse http://www.ec.gc.ca/EnviroRegs.


Ressources financières et humaines prévues


Ressources prévues 2007-2008 2008-2009 2009-2010
Ressources financières
(en millions de dollars)
857,8 811,3 816,4
Ressources humaines (ÉTP) 6 454 6 459 6 407

 

Ressources par résultat stratégique et activité de programme


Résultats stratégiques et activités de programme (en millions de dollars) 2007-2008 2008-2009 2009-2010
Le capital naturel du Canada est restauré, conservé et amélioré
  La biodiversité est conservée et protégée 126,0 118,6 116,3
  Une eau propre, salubre et sécuritaire 80,0 80,8 76,7
  Les Canadiens adoptent des approches qui assurent l'utilisation et la gestion durables du capital naturel et des paysages exploités 30,8 30,1 28,6
  Total des résultats stratégiques 236,8 229,5 221,6
Les prévisions météorologiques et les services environnementaux réduisent les risques et contribuent au mieux-être des Canadiens
  Meilleures connaissances et renseignements sur les conditions météorologiques et environnementales afin d'exercer une influence sur la prise de décisions 126,2 125,5 127,8
  Les Canadiens sont informés sur les prévisions et les conditions météorologiques courantes et y réagissent bien 156,8 147,3 152,1
  Total des résultats stratégiques 283,0 272,8 279,9
Les Canadiens et l'environnement sont protégés contre les effets de la pollution et des déchets
  Réduction des risques posés par les substances toxiques et les autres substances novices pour les Canadiens, leur santé et l'environnement 181,0 160,1 162,0
  Les Canadiens adoptent des démarches de consommation et de production durables 26,5 23,5 24,1
  Réduction des risques liés aux polluants atmosphériques et aux émissions de gaz à effet de serre pour les Canadiens, leur santé et l'environnement 130,5 125,3 128,9
  Total des résultats stratégiques 338,0 308,9 315,0
Total des dépenses prévues 857,8 811,3 816,4

Les totaux peuvent différer d'un tableau à l'autre et à l'intérieur d'un même tableau en raison de l'arrondissement des chiffres.

Tableau sommaire des priorités ministérielles


Résultat stratégique Priorité Activité de programme / Résultat intermédiaire Dépenses prévues
2007-2008 2008-2009 2009-2010
Le capital naturel du Canada est restauré, conservé et amélioré Élaborer et mettre en œuvre des stratégies, des programmes et des partenariats novateurs pour s'assurer que le capital naturel du Canada est préservé pour la présente génération et les générations à venir. (Continu) La biodiversité est conservée et protégée 126,0 118,6 116,3
Une eau propre, salubre et sécuritaire 80,0 80,8 76,7
Les Canadiens adoptent des approches qui assurent l'utilisation et la gestion durables du capital naturel et des paysages exploités 30,8 30,1 28,6
Les prévisions météorologiques et les services environnementaux réduisent les risques et contribuent au mieux-être des Canadiens Offrir aux Canadiens de l'information, des prévisions et des services météorologiques et environnementaux de niveau international pour assurer la sécurité et soutenir l'activité économique. (Continu) Meilleures connaissances et renseignements sur les conditions météorologiques et environnementales afin d'exercer une influence sur la prise de décisions 126,2 125,5 127,8
Les Canadiens sont informés sur les prévisions et les conditions météorologiques courantes et y réagissent bien 156,8 147,3 152,1
Les Canadiens et l'environnement sont protégés contre les effets de la pollution et des déchets Élaborer et mettre en œuvre des stratégies, des programmes et des partenariats novateurs pour protéger les Canadiens et l'environnement contre les effets des substances nocives. (Continu) Réduction des risques posés par les substances toxiques et les autres substances novices pour les Canadiens, leur santé et l'environnement 181,0 160,1 162,0
Les Canadiens adoptent des démarches de consommation et de production durables 26,5 23,5 24,1
Réduction des risques liés aux polluants atmosphériques et aux émissions de gaz à effet de serre pour les Canadiens, leur santé et l'environnement 130,5 125,3 128,9
Totaux     857,8 811,3 816,4

Les totaux peuvent différer d'un tableau à l'autre et à l'intérieur d'un même tableau en raison de l'arrondissement des chiffres.

Plans et priorités du Ministère

INTRODUCTION

Le gouvernement du Canada est résolu à rendre le Canada plus propre, plus vert et plus sain pour que l'ensemble des Canadiens et les générations futures puissent en profiter. Avantage Canada, partie intégrante de La Mise à jour économique et financière 2006 du gouvernement, indique que la protection de l'environnement du Canada est au cœur du plan Avantage Canada et constitue un élément important de la capacité du Canada à atteindre une croissance durable à long terme. Plus précisément, Avantage Canada soutien que :

  • Un environnement plus sain et plus propre rehausse la qualité de vie au Canada, en plus d'attirer et de garder au pays la main-d'œuvre hautement qualifiée et mobile dont nous avons besoin pour réussir dans l'économie mondiale.
  • Le développement responsable de nos ressources naturelles garantit la création future d'emplois et de richesse partout au pays.
  • L'efficacité énergétique et des pratiques d'affaires respectueuses de l'environnement confèrent à nos entreprises des avantages concurrentiels de plus en plus importants.
  • Le Canada peut devenir un chef de file dans le secteur en rapide émergence des technologies environnementales.

Le gouvernement met l'accent sur des objectifs et des résultats réalistes afin de créer un environnement plus sain pour nous-mêmes et pour les générations à venir. En adoptant des lois et des règlements stricts et clairs concernant l'environnement tout en laissant agir les forces du marché, les gouvernements peuvent créer des incitatifs et des conditions qui font en sorte que les entreprises et les citoyens protègent notre environnement naturel et relèvent les défis environnementaux grâce à l'innovation entrepreneuriale.

ENVIRONNEMENT OPÉRATIONNEL

Le Canada possède d'abondantes richesses naturelles. En effet, ses frontières contiennent 20 p. 100 des aires naturelles mondiales, 10 p. 100 des forêts mondiales et 7 p. 100 de l'eau douce renouvelable à l'échelle planétaire. L'économie canadienne bénéficie grandement de cette richesse. En effet, environ 22 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) du Canada provient de ressources comme les produits énergétiques, les forêts et l'agriculture. Bien que le Canada soit riche en capital naturel, une meilleure gestion de ces ressources est une nécessité de premier plan.


Environnement Canada est à l'œuvre 24 heures par jour, 365 jours par année, d'un bout à l'autre du pays et dans le monde entier. Chaque année, il assume ce qui suit :
  • Il publie plus de 1,5 million de prévisions météorologiques; 200 000 prévisions maritimes et prévisions de l'état de la mer; 400 000 prévisions pour l'aviation; 15 000 avertissements; 1 300 prévisions de l'état de la glace.
  • Il recueille et archive les données nécessaires afin de répondre à 33 millions d'appels téléphoniques et de traiter 900 millions de visites sur le site Internet pour obtenir des prévisions météorologiques et environnementales.
  • Il effectue environ 10 000 inspections en vertu des lois du Canada relativement à l'environnement.
  • Il fournit des conseils sur le confinement des déversements et le nettoyage à la suite de déversements aux principaux organismes d'intervention, relativement à 1 000 incidents importants en moyenne.
  • Il évalue près de 800 nouvelles substances, traite 8 000 avis visant des permis d'envois internationaux proposés de déchets dangereux (ce qui représente plus de 13 000 flux de déchets) et émet plus de 2 000 permis d'importation, d'exportation ou de transit et plus de 48 000 manifestes connexes.
  • Il gère 13 millions d'hectares d'habitat sauvage.
  • Il soutient des centaines de projets communautaires dans toutes les régions du pays pour protéger et restaurer l'environnement.
  • Il publie plus de 500 articles scientifiques.

Le Canada n'est pas seul dans ses efforts pour trouver des moyens efficaces de gérer l'environnement. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que les impacts environnementaux sur la santé humaine coûtent aux pays de l'OCDE 0,5 p. 100 du PIB et que 20 p. 100 du fardeau total des maladies dans les pays industrialisés peut être relié à des facteurs environnementaux.

Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) a été créé en vue d'évaluer l'information scientifique, technique et socioéconomique qui permet de comprendre les changements climatiques, ses impacts potentiels, et les mesures d'adaptation et d'atténuation possibles. Le GIEC publiera son Quatrième rapport d'évaluation en quatre volumes au cours de la présente année. Le premier volume achevé est celui du Groupe de travail I du GIEC, intitulé en anglais Climate Change 2007: The Physical Science Basis. Il évalue les connaissances scientifiques actuelles des forces motrices naturelles et anthropiques des changements climatiques, les changements observés du climat, la capacité scientifique d'attribuer ces changements à des causes différentes et les projections des futurs changements climatiques.

Le gouvernement a indiqué que le GIEC a présenté des données scientifiques convaincantes qui démontrent que le climat mondial a changé en raison des activités humaines et de la croissance du secteur industriel, et il accepte les résultats de ce premier volume du Quatrième rapport d'évaluation.

Considérations liées à la santé
Il est de plus en plus évident que l'état de l'environnement influe considérablement sur la santé humaine. Le smog, par exemple, peut aggraver les problèmes cardiaques et pulmonaires existants et occasionner des milliers de décès prématurés chaque année. Le smog provoque des centaines de milliers de crises d'asthme et de bronchites sévères annuellement, plus particulièrement chez les jeunes enfants et les personnes âgées. L'Association médicale de l'Ontario estime qu'à chaque année, les maladies liées à l'air sont la cause de 60 000 visites d'urgence et de 17 000 admissions à l'hôpital, et ce, seulement en Ontario. Les données indiquent que 12 p. 100 des enfants souffrent d'asthme, ce qui représente une importante cause d'absentéisme scolaire. Une étude effectuée dans huit grandes villes canadiennes a démontré que la pollution de l'air est responsable de 1 décès sur 12 dans ces régions - un nombre total d'environ 5 900 décès évitables par année.(1)

La qualité de l'air constitue une préoccupation croissante pour les Canadiens. En effet, 60 p. 100 de la population considère la pollution atmosphérique comme l'enjeu environnemental le plus important. Plus de la moitié croit que cette pollution aura tôt ou tard des répercussions négatives sur leur santé et un tiers croit qu'elle a déjà des effets négatifs.

Certains des mêmes polluants qui causent le smog affectent aussi les écosystèmes et les espèces sauvages. Une mauvaise qualité de l'air, laquelle contribue à la formation de dépôts acides ainsi qu'au transport à long terme de contaminants, demeure l'une des menaces les plus importantes pour la biodiversité, les forêts et les écosystèmes d'eau douce. Les polluants atmosphériques dangereux, tels que le mercure, peuvent s'infiltrer dans l'eau et poser un risque pour les espèces sauvages et la population de par son accumulation dans la chaîne alimentaire.

Considérations économiques
Les pressions sur notre environnement et la dégradation de celui ci engendrent de véritables coûts économiques. Ces coûts sont liés entre autres à la perte de productivité des ressources et de la main d'œuvre et au fardeau accru pour le système de soins de santé. Dans la province de l'Ontario seulement, la mauvaise qualité de l'air a entraîné environ 200 millions de dollars de dommage aux récoltes annuellement, 77 millions de dollars de dommage aux forêts annuellement, 374 millions de dollars de perte de productivité en 2005, et des coûts directs pour les soins de santé qui s'élèvent à 507 millions de dollars par année.

Ces types de coûts touchent toutes les régions et tous les secteurs, et ils représentent un défi majeur pour la prospérité à long terme du Canada. Dans la vallée de l'Okanagan et dans la région des sables bitumineux de l'Alberta, par exemple, les possibilités économiques sont de plus en plus limitées par la disponibilité de l'eau. Dans les Prairies, dans le Canada atlantique et ailleurs, les parasites envahissants qui nuisent aux cultures et aux forêts coûtent à l'économie canadienne environ 7,5 milliards de dollars chaque année.(2)

Les catastrophes naturelles, particulièrement celles d'origine météorologique, comme les orages violents, les tempêtes hivernales, la pluie verglaçante, les inondations ou la sécheresse, sont également très coûteuses pour l'économie. Selon une étude américaine, environ 30 p. 100 du PIB du Canada est touché par les conditions météorologiques et le climat. Par exemple, l'industrie de l'assurance dit s'attendre à devoir verser plus de 400 millions de dollars à la suite d'un orage qui a frappé le Sud de l'Ontario le 19 août 2005. Cet orage a été le pire de l'histoire de l'Ontario. L'une des tempêtes les plus dévastatrices de l'histoire s'est abattue sur l'île de Vancouver et la région du Lower Mainland, en Colombie-Britannique, le 15 décembre 2006. Résultat : des pertes matérielles de plus de 100 millions de dollars, des milliers d'arbres déracinés dans le parc Stanley par des vents de force comparable à un ouragan et un nombre record d'un quart de million de clients privés de courant au plus fort de la tempête.


Outre la  Loi sur le ministère de l'Environnement qui confère au ministre des pouvoirs et des obligations juridiques relatives au Ministère, ce dernier est également assujetti aux lois suivantes :
  • Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999)
  • Loi sur les pêches (paragraphe 36(3))
  • Loi canadienne sur l'évaluation environnementale
  • Loi sur les espèces en péril
  • Loi sur les espèces sauvages du Canada
  • Loi sur les ressources en eau du Canada

Compétitivité dans l'économie mondiale
Au sein de l'économie mondiale, les citoyens, les investisseurs et les entreprises réagissent à la réalité que la durabilité environnementale constitue un facteur de plus en plus important de la compétitivité.

Ce changement fondamental dans la façon dont l'environnement est valorisé peut être perçu dans la nature changeante du commerce international, où les pays et les industries établissent un plus grand nombre de normes environnementales pour les produits et services importés ou échangés.

Plus que jamais auparavant, on demande instamment aux industries de se comporter de façon responsable et d'adopter des pratiques durables tout en respectant une certaine éthique. Les acheteurs de bois les plus importants à travers le monde ont répondu aux campagnes leur demandant de cesser d'acheter du bois de forêts en péril, ce qui a eu un impact sur leurs fournisseurs d'Amérique du Nord et d'Europe.

Les investisseurs, dont les banques et les assureurs, surveillent de près les gains des entreprises associés au rendement environnemental et à la responsabilité civile. Par exemple, le projet de divulgation du carbone (qui comprend 225 investisseurs institutionnels représentant 40 p. 100 des actifs mondiaux ou un total de 31,5 billions de dollars) publie une lettre annuelle qu'il fait parvenir aux 500 plus grandes entreprises au monde, exigeant maintenant la divulgation du risque financier des émissions de carbone et les stratégies.

Les indices financiers – comme le Dow Jones Sustainability Index – ont émergé, ajoutant une crédibilité aux allégations selon lesquelles la durabilité environnementale est essentielle à la compétitivité économique au 21e siècle. Les entreprises figurant dans le Dow Jones Sustainability World Index ont même dépassé en rendement les entreprises du Dow Jones World Index au cours des 10 dernières années.

Réponse ministérielle et priorités
Le gouvernement adoptera une approche environnementale offrant des avantages réels aux Canadiens. Une meilleure compréhension du lien entre l'économie, l'environnement et la santé humaine permettra à Environnement Canada d'être mieux en mesure de cerner les priorités d'action. Les défis environnementaux les plus pressants sont ceux qui ont la plus forte incidence sur la vie des Canadiens.


Le Canada est signataire de quelque 59 accords internationaux en matière d'environnement, dont ceux qui suivent :
  • Des accords bilatéraux sur des enjeux environnementaux clés, comme l'Accord Canada-États-Unis sur la qualité de l'air, l'Accord relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs et l'Accord Canada-États-Unis concernant les déplacements transfrontaliers de déchets dangereux.
  • Accords multilatéraux sur l'environnement, y compris la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la Convention de Vienne et le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone et la Convention sur la diversité biologique.
  • Des accords régionaux sur la coopération en matière d'environnement, comme l'Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l'environnement et le Plan nord-américain de gestion de la sauvagine.

Bien qu'Environnement Canada continuera de fournir un large éventail de produits et de services précieux aux Canadiens, y compris en matière de recherche environnementale et de renseignements météorologiques, c'est en concentrant les efforts du Ministère sur certaines grandes priorités que de véritables résultats environnementaux bénéfiques aux Canadiens seront obtenus. Le gouvernement a cerné plusieurs domaines clés d'action, dont :

La réduction des polluants atmosphériques et des émissions de gaz à effet de serre
Le gouvernement du Canada est profondément résolu à atteindre les résultats tangibles qui contribueront à améliorer la santé des Canadiens et de l'environnement. Il y a un besoin urgent d'adopter une réglementation fédérale sur la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre (GES) – les exigences nationales qui établiront les objectifs contraignants pour les émissions dommageables pour l'environnement et la santé des Canadiens.

Le projet de loi C-30, la Loi canadienne sur la qualité de l'air, présenté au Parlement le 19 octobre 2006, constitue la première étape vers cette nouvelle approche réglementaire. Le projet de loi renforcerait les fondements législatifs permettant d'agir sur la réduction de la pollution atmosphérique et des GES en se basant sur trois éléments clés :

  • modifications à la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999) afin d'autoriser la réglementation des polluants atmosphériques intérieurs et extérieurs;
  • modifications à la Loi sur les normes de consommation de carburant des véhicules automobiles afin d'établir des normes obligatoires en matière de consommation de carburant;
  • modifications à la Loi sur l'efficacité énergétique afin d'établir des normes d'efficacité énergétique et des exigences d'étiquetage pour une gamme plus large de produits de consommation et commerciaux.

À la suite de la présentation du projet de loi C-30, le gouvernement a diffusé un avis d'intention de réglementer, entre autres, les émissions industrielles de polluants atmosphériques et de GES.

Puisque Environnement Canada joue un rôle clé dans la réalisation des engagements pris en vertu de la Loi sur la qualité de l'air proposée par le gouvernement du Canada, le Ministère continuera à mener des consultations auprès des provinces et des territoires, des Autochtones et d'autres intervenants au sujet du cadre réglementaire global qui orientera l'élaboration de ces règlements pour le secteur industriel.

Le 20 décembre 2006, le gouvernement a annoncé qu'il légiférerait pour augmenter la teneur de carburants renouvelables dans l'essence dans le cadre de ses efforts visant à réduire les émissions découlant de l'utilisation des véhicules. La réglementation exigera une teneur moyenne annuelle de 5 p. 100 de carburant renouvelable dans l'essence d'ici 2010, respectant ainsi l'engagement pris lors du discours du Trône de 2006. Le gouvernement a également l'intention d'exiger une teneur de 2 p. 100 de carburant renouvelable dans le diesel et l'huile de chauffage d'ici 2012. En outre, 345 millions de dollars seront alloués pour aider les agriculteurs et les collectivités rurales à exploiter de nouveaux débouchés dans le secteur des bioproduits agricoles. Ce financement permettra de créer deux nouveaux programmes, le Programme d'innovation pour les bioproduits agricoles et le Programme d'aide à la formation de capital pour la production de carburants renouvelables, qui visent tous deux à créer de nouveaux débouchés pour les producteurs agricoles canadiens.

Protéger les Canadiens contres les substances toxiques
Le gouvernement du Canada, moyennant plusieurs lois, joue un rôle clé afin de protéger l'environnement des risques associés aux substances chimiques. À titre d'exemple, en vertu de la LCPE (1999), les scientifiques de Santé Canada et d'Environnement Canada ont examiné 23 000 substances chimiques existantes (celles utilisées à des fins commerciales avant 1994). En terminant cet exercice de catégorisation avant le 14 septembre 2006, le gouvernement du Canada a respecté l'échéance prévue dans la LCPE (1999), et le Canada est devenu le premier pays au monde à réaliser un examen si exhaustif des propriétés de substances utilisées à des fins commerciales avant 1994.

Cette catégorisation a fourni les renseignements de base nécessaires pour changer la façon dont le gouvernement et l'industrie travaillent ensemble. Elle offre également un cadre global pour établir des priorités en matière de santé et d'environnement qui s'appuient sur la science.

Ce changement est bien illustré dans le nouveau Plan de gestion des produits chimiques du gouvernement, rendu public le 8 décembre 2006, qui protégera l'environnement et la santé humaine de diverses façons, notamment par :  l'adoption de nouveaux règlements en vertu de la LCPE (1999) et d'autres lois, le recours à des initiatives telles que le lancement d'un défi à l'industrie en l'incitant à identifier les contrôles et les restrictions sur l'utilisation, les réévaluations accélérées de certains pesticides plus anciens, et les changements dans la façon d'éliminer les produits pharmaceutiques et de soins personnels. Ce plan, géré conjointement par Environnement Canada et Santé Canada, comprend :

  • les règlements et leur application;
  • un défi lancé à l'industrie l'invitant à aborder rapidement les inquiétudes rattachées à 200 substances hautement prioritaires;
  • une réévaluation accélérée des pesticides plus anciens;
  • l'étiquetage obligatoire des ingrédients contenus dans les cosmétiques;
  • des règlements pour traiter des risques écologiques que posent les produits pharmaceutiques et les produits de soins personnels;
  • une gestion accrue des contaminants environnementaux dans les aliments;
  • la surveillance et la recherche relativement à la santé.

L'assurance d'une eau de qualité et en quantité suffisante
L'effort pour assurer un approvisionnement sûr et sécuritaire d'eau au Canada sera concentré sur les écosystèmes prioritaires comme les Grands Lacs, et comprendra aussi une collaboration avec les provinces, les territoires et les municipalités relativement aux eaux usées municipales.

Favoriser des terres saines et la biodiversité
Le travail pour favoriser des terres saines commencera par des mesures d'encouragement à l'assainissement des sites contaminés et des zones désaffectées. L'adoption d'une approche globale, axée sur les résultats en matière de biodiversité, exigera une focalisation sur chacun des enjeux suivants : des écosystèmes sains et diversifiés, des populations d'espèces viables, un accès aux ressources génétiques et une utilisation durable des ressources biologiques.

Les liens solides qui existent entre ces domaines feront en sorte que des progrès accomplis dans un secteur contribueront à faire avancer d'autres secteurs. Par exemple, les mesures pour réduire les polluants causant le smog peuvent aussi favoriser une réduction des émissions de GES qui contribuent aux changements climatiques ainsi qu'aux pluies acides qui endommagent les lacs et les rivières et leurs écosystèmes plus vastes.


La science constitue une assise pour la prise de décisions et de mesures éclairées.
  • Environ 70 p. 100 du budget d'Environnement Canada et 60 p. 100 de son effectif sont affectés aux activités scientifiques et technologiques.
  • Ces activités comprennent la surveillance, l'offre d'indicateurs de la santé de l'écosystème, les prévisions météorologiques, les prévisions environnementales, la recherche scientifique et la communication de constats scientifiques en un format utile aux responsables des décisions.
  • Environnement Canada exploite 15 instituts et laboratoires de recherche partout au pays et est un collaborateur clé du système scientifique environnemental du Canada.

Promotion de la durabilité de l'environnement
La réalisation de ces initiatives prioritaires reposera sur une approche selon laquelle la préservation et l'amélioration de la qualité de l'environnement constituent un moyen d'atteindre une croissance durable, où la santé et le mieux-être des Canadiens sont protégés, l'environnement naturel du Canada est préservé, la compétitivité du Canada à long terme est renforcée et où la qualité de vie des Canadiens est améliorée. Cette approche sera centrée sur l'obtention de résultats, visera à récompenser les leaders et à habiliter les citoyens.

La reconnaissance que les richesses naturelles du Canada fournissent des biens et services qui alimentent l'économie et contribuent à préserver la santé des Canadiens crée un nouveau fondement pour comprendre et apprécier le « capital naturel ». La gestion du capital naturel gagnerait à avoir la même rigueur qui est appliquée à la gestion du capital humain et du capital produit et gagnerait également à ce qu'on en comprenne la valeur réelle, à ce qu'on en surveille l'état et le rythme de détérioration.

Au nombre des autres aspects de cette approche, citons l'accent porté sur la formulation d'une perspective à long terme. L'établissement d'objectifs environnementaux à long terme contribuera à coordonner les efforts pour réaliser des objectifs communs, à assurer la prévisibilité et la certitude nécessaires à la planification pour l'industrie, à assurer la transparence et la reddition des comptes aux citoyens ainsi qu'à catalyser les investissements dans la technologie. Au sein du gouvernement fédéral, l'amélioration de la planification de la durabilité et de la production de rapports au moyen de stratégies de développement durable assurera une plus grande conformité et une meilleure reddition de compte aux Canadiens.

Une collaboration efficace avec les partenaires
Dans un scénario gagnant, Environnement Canada collaborera avec ses partenaires pour organiser les efforts autour de priorités communes et d'une perspective à long terme. La collaboration avec les provinces et les territoires à l'atteinte d'objectifs communs accroîtra la transparence et la reddition de compte et assurera une utilisation plus efficace des ressources. L'élaboration d'approches de guichet unique pour rationaliser la promotion de la conformité et son application ainsi que la vision à long terme contribueront à réduire les coûts de la conformité pour l'industrie, un autre partenaire important. Le fait de collaborer avec l'industrie et d'autres intervenants, comme les peuples autochtones, les gouvernements et les organisations non gouvernementales de l'environnement contribuera à définir des priorités communes et à générer des recommandations sur la manière de réaliser les objectifs fixés tout en renforçant la compétitivité à long terme.

Pour encourager le plus haut degré d'engagement des principaux intervenants, des approches ciblées seront mises en œuvre pour inciter les Canadiens à jouer un rôle dans la protection de l'environnement. Ces approches contribueront également à soutenir les collectivités et permettront de mettre en œuvre des processus réglementaires équitables, durables et transparents.

Les activités de sensibilisation et de mobilisation d'Environnement Canada sont axées sur la collaboration avec des partenaires afin de favoriser la sensibilisation à l'environnement et la participation des Canadiens aux enjeux clés où ils peuvent produire des résultats concrets. La Biosphère, notamment, est le centre d'expertise du Ministère en matière d'éducation, de mobilisation et d'apprentissage par l'expérience et il s'agit d'un lieu de rassemblement en ce qui a trait à la formation pédagogique environnementale.

Les principes d'une bonne gouvernance constituent un tremplin pour faire progresser les priorités du gouvernement, notamment :

  • un processus décisionnel éclairé, inclusif et flexible pour harmoniser les efforts entre les compétences;
  • des renseignements utilisables et exacts pour permettre la prise de décisions judicieuses et la reddition des comptes;
  • des activités scientifiques et technologiques cohérentes à l'échelle nationale et axées sur les priorités ainsi que sur les principales possibilités;
  • des incitatifs clairs et axés sur les résultats pour favoriser la performance et l'application intégrées entre compétences;
  • une éducation et un engagement concrets pour habiliter les Canadiens et les décideurs.

Résultats stratégiques et plans ministériels
Environnement Canada a modifié ses mécanismes de gouvernance pour habiliter le Ministère à mieux s'acquitter de son mandat qui consiste à assurer un environnement de la plus grande qualité qui soit pour les Canadiens. Cette transformation comprend l'adoption d'une approche intégrée appuyée par de nouvelles structures de gestion des résultats et de gouvernance.

Les structures de gestion des résultats et de gouvernance d'Environnement Canada appuient l'approche « un seul ministère » en harmonisant mieux les responsabilités et la manière dont le travail du Ministère est organisé en fonction des résultats visés.

Dans sa préparation pour le cycle de planification de 2007–2008, le Ministère a réorganisé ses activités et ses ressources en une Architecture d'activités de programmes (AAP) révisée. Cette architecture permet au Ministère de mieux gérer la manière dont ses activités interagissent et contribuent à ses objectifs stratégiques généraux. De plus, elle constituera un nouvel outil important pour aider les cadres supérieurs à rediriger, au besoin, les efforts du Ministère vers de plus grandes priorités.

Trois résultats stratégiques font partie de l'AAP, soit :

  1. Le capital naturel du Canada est restauré, conservé et amélioré.
  2. Les prévisions météorologiques et les services environnementaux réduisent les risques et contribuent au mieux-être des Canadiens.
  3. Les Canadiens et l'environnement sont protégés contre les effets de la pollution et des déchets.

Dans le contexte de l'AAP existante, les travaux du Ministère seront réorganisés de façon à mettre l'accent sur ces résultats et priorités stratégiques pour réaliser des progrès dans trois domaines principaux, à savoir :

Durabilité de l'écosystème
Objectif : Élaborer et mettre en œuvre des stratégies, des programmes et des partenariats novateurs pour s'assurer que le capital naturel du Canada est préservé pour la présente génération et les générations à venir.

Services météorologiques et environnementaux
Objectif : Offrir aux Canadiens de l'information, des prévisions et des services météorologiques et environnementaux de niveau international pour assurer la sécurité et soutenir l'activité économique.

Protection de l'environnementProtection
Objectif : Élaborer et mettre en œuvre des stratégies, des programmes et des partenariats novateurs pour protéger les Canadiens et leur environnement contre les effets des substances nocives.

Les détails concernant les activités à réaliser en vue d'appuyer les résultats et les thèmes se trouvent à la section II de ce rapport.

Par ailleurs, à la suite des récents changements dans l'organisation du gouvernement, la responsabilité de l'Initiative de revitalisation du secteur riverain de Toronto a été transférée du président du Conseil du Trésor au ministre de l'Environnement. La mission et les résultats attendus restent néanmoins les mêmes. Dans le cadre de cette initiative, Environnement Canada assure la gestion d'un programme de subventions et contributions axé sur les investissements dans l'infrastructure et le réaménagement urbain. L'objectif de l'Initiative est de revitaliser le secteur riverain de Toronto par des investissements dans les infrastructures municipales traditionnelles telles que le transport en commun et le réseau d'aqueduc, ainsi que dans un développement urbain plus moderne, notamment les parcs, les espaces verts, les installations touristiques et la relance des secteurs post-industrialisés qui sont sous-utilisés. Il est prévu que les investissements dans ces secteurs conduiront à des bénéfices sociaux et économiques pour la région de Toronto. Veuillez noter que les dépenses prévues d'Environnement Canada ne comprennent pas le financement de l'Initiative de revitalisation du secteur riverain de Toronto. Ce pouvoir sera transféré du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada par l'entremise du Budget supplémentaires des dépenses.

Indicateurs de durabilité de l'environnement
Le deuxième rapport annuel, intitulé Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement 2006, préparé par Environnement Canada, Statistique Canada et Santé Canada, a été publié le 23 novembre 2006 et fait le point sur trois indicateurs : la qualité de l'air, les émissions de gaz à effet de serre et la qualité de l'eau douce. Les indicateurs visent à servir de repères annuels, grâce auxquels les administrations publiques et le grand public pourront suivre les tendances dans ces trois domaines.

Les indicateurs suivants (tirés du rapport) sont les trois principaux composants des Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement (ICDE) :

  • « Qualité de l'air : Les indicateurs nationaux de la qualité de l'air, dont il est question dans le présent rapport, mettent l'accent sur l'exposition humaine à l'ozone troposphérique et aux particules fines (P2,5), tous deux des composants clés du smog. L'exposition humaine à l'ozone troposphérique et aux P2,5 inquiète, car il n'existe pas de seuils établis au-dessous desquels ces polluants sont sans danger et ne constituent aucun risque pour la santé humaine.
De 1990 à 2004, l'indicateur d'ozone a révélé une variabilité annuelle ainsi qu'une hausse moyenne de 0,9 p. 100 par année à l'échelle nationale. Les stations du Sud de l'Ontario ont rapporté les niveaux les plus élevés au pays en 2004 ainsi que les hausses les plus rapides depuis 1990. De 2000 à 2004, les niveaux les plus élevés de P2,5 ont été signalés dans le Sud de l'Ontario, alors que certaines régions du Sud du Québec ou de l'Est de l'Ontario présentaient également des niveaux élevés. Pendant cette même période, aucune tendance à la hausse ou à la baisse des niveaux de P2,5 n'a été observée à l'échelle nationale.

Les activités humaines qui contribuent à la pollution atmosphérique comprennent l'utilisation de véhicules à moteur, la combustion de carburants fossiles à des fins résidentielles et industrielles, la production d'électricité des centrales thermiques et le chauffage au bois domestique. La qualité de l'air est également influencée par le transport atmosphérique de polluants à partir d'autres régions et par les conditions météorologiques.

Santé Canada étudie présentement la faisabilité de développer et de communiquer un indicateur intégré sur l'environnement et la santé (indicateur air-santé), qui serait fondé sur les risques combinés pour la santé de l'exposition à plusieurs polluants atmosphériques, dont les particules et l'ozone.

  • Émissions de gaz à effet de serre : L'indicateur des émissions de gaz à effet de serre (GES) met l'accent sur les émissions totales de GES à l'échelle nationale. Entre 1990 et 2004, les émissions ont augmenté de 27 p. 100. En 2004, elles dépassaient de 35 p. 100 l'objectif auquel le Canada s'est engagé, en décembre 2002, lors de la ratification du Protocole de Kyoto, à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, soit 6 p. 100 sous le niveau de l'année de référence de 1990 pour la période allant de 2008 à 2012. La croissance des émissions était surtout attribuable à la production d'électricité des centrales thermiques, à l'utilisation des véhicules routiers et à la production pétrolière et gazière. Bien que les émissions totales de GES aient augmenté, les émissions par unité du produit intérieur brut ont chuté de 14 p. 100 de 1990 à 2004. L'expansion de l'économie canadienne a toutefois largement contrebalancé les réductions des émissions, ce qui s'est traduit par une augmentation nette du total des émissions. Durant la même période, les émissions de GES se sont aussi accrues plus rapidement que ne l'a fait la population canadienne; il en résulte donc une augmentation de 10 p. 100 des émissions par personne.
  • Qualité de l'eau douce : Un apport en eau de bonne qualité est essentiel aux écosystèmes, à la santé humaine et à la performance économique. Au Canada, la qualité de l'eau douce est menacée par diverses sources, dont l'agriculture, l'activité industrielle et les établissements humains.

L'indicateur de la qualité de l'eau douce dont il est question dans le présent rapport couvre la période de 2002 à 2004 et met l'accent seulement sur la capacité des eaux de surface du Canada à soutenir les besoins de la vie aquatique. Des 340 sites de surveillance sélectionnés dans le Sud du Canada, la qualité de l'eau fut considérée comme « bonne » ou « excellente » dans 44 p. 100 des sites, « moyenne » dans 34 p. 100 des sites et « médiocre » ou « mauvaise » dans 22 p. 100 des sites.

Compte tenu des difficultés de standardisation des programmes de surveillance de la qualité de l'eau au Canada, il n'existe encore aucune tendance nationale pour cet indicateur. De plus, les résultats qui s'y rattachent ne constituent pas une évaluation globale de l'eau douce au Canada. En effet, ils s'appliquent à certains sites de surveillance situés dans le Sud et le Nord du Canada ainsi que dans les Grands Lacs, qui répondaient aux critères de qualité des données des ICDE. Les améliorations prévues aux réseaux de surveillance, aux recommandations sur la qualité de l'eau ainsi qu'à l'analyse permettront de mieux évaluer la qualité des eaux de surface à l'avenir. » (3)

Liens aux rapports pangouvernementaux
Le rendement du Canada 2006 : La contribution du gouvernement du Canada, le rapport annuel déposé au Parlement par le président du Conseil du Trésor comprend une série d'indicateurs pour donner un aperçu du changement en ce qui a trait à certains enjeux. Ce sont notamment les indicateurs liés à la qualité de l'air, la biodiversité, les changements climatiques, les substances toxiques dans l'environnement et l'utilisation de l'eau.

En grande partie, les activités d'Environnement Canada correspondent principalement au thème de l'environnement propre et sain du rapport Le rendement du Canada. Toutefois, en harmonie avec la vision stratégique globale du milieu naturel, de la santé et de la compétitivité, les activités d'Environnement Canada contribuent de façon significative aux thèmes liés aux affaires économiques, sociales et internationales du gouvernement.

  1. Ontario Medical Association, Illness Costs of Air Pollution : 2005-2026 Health and Economic Damage Estimates, June 2005. Disponible à l'adresse http://www.oma.org/Health/smog/report/ICAP2005_Report.pdf (en anglais seulement)
  2. La Stratégie nationale sur les espèces exotiques envahissantes, septembre 2004, http://www.cbin.ec.gc.ca/issues/ias_invasives.cfm?lang=f
  3. Indicateurs canadiens de durabilité de l'environnement 2006 http://www.ec.gc.ca/environmentandresources/CESIFull2006_f.cfm.