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ARCHIVÉ - Tribunal canadien des relations professionnelles artistes-producteurs

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Message du pr�sident

J'ai l'honneur de pr�senter le Rapport minist�riel sur le rendement du Tribunal canadien des relations professionnelles artistes-producteurs pour l'exercice se terminant le 31 mars 2009.

Le Tribunal canadien des relations professionnelles artistes-producteurs administre un r�gime de n�gociation collective visant les artistes professionnels ind�pendants et les producteurs relevant de la comp�tence f�d�rale. Aux termes de la partie II de la Loi sur le statut de l'artiste, le Tribunal d�finit les secteurs de l'activit� culturelle et artistique aux fins des n�gociations collectives, accr�dite les associations pour la repr�sentation des artistes dans ces secteurs et statue sur les plaintes relatives aux pratiques d�loyales de travail ainsi que sur les autres affaires dont il est saisi en vertu de la Loi.

La Loi sur le statut des artistes, adopt�e par le Parlement en 1992, s'inscrit dans une d�marche de reconnaissance de la contribution des artistes � l'enrichissement social, culturel, �conomique et politique du pays. La Loi reconna�t que le dynamisme de la culture et du patrimoine canadiens passe par des relations professionnelles constructives dans le domaine des arts et de la culture

Depuis sa cr�ation, le Tribunal a d�fini 26 secteurs d'activit� artistique et accr�dit� 24 associations d'artistes pour les repr�senter. Ces associations ont ensuite conclu plus de 150 accords-cadres avec les producteurs, dont les institutions f�d�rales et les entreprises de radiodiffusion. Plus de 14 p. 100 de ces accords sont les premiers conclus entre les parties.

Le Tribunal poursuit un seul r�sultat strat�gique : favoriser des relations professionnelles constructives entre les artistes ind�pendants et les producteurs qui rel�vent de sa comp�tence. Pour atteindre cet objectif strat�gique, une bonne partie du travail du Tribunal �tait jusqu'ici ax�e sur l'accr�ditation. La plupart des secteurs sont d�sormais d�finis et les associations d'artistes sont accr�dit�es pour les repr�senter. Le travail du Tribunal est maintenant davantage ax� sur les plaintes et les demandes de d�cision, les demandes de changement dans la d�finition des secteurs et dans la repr�sentation et sur l'aide apport�e aux parties pendant le processus de n�gociation.

En outre, le Tribunal accorde maintenant une plus grande importance � l'information fournie � ses intervenants et � la recherche � l'appui de ses d�cisions. Le Tribunal doit s'assurer que la Loi est largement connue et bien comprise et que dans le milieu qu'il dessert, ses services sont compris et connus. Il oriente donc ses activit�s de mani�re � informer et aider pleinement les artistes, les associations et les producteurs au sujet de leurs droits et obligations d�coulant de la Loi et des services que le Tribunal peut leur offrir.

Le r�le de communication du Tribunal ainsi que les jugements r�fl�chis qu'il rend dans les affaires dont il est saisi l'aideront � promouvoir des relations professionnelles productives dans le secteur culturel et � contribuer � l'essor de la culture canadienne.

Elaine Kierans
Pr�sidente et premi�re dirigeante par int�rim



Section I – Survol

1.1 Renseignements sommaires

Raison d’�tre

Le Parlement a cr�� le Tribunal canadien des relations professionnelles artistes-producteurs pour administrer les dispositions sur les relations de travail de la Loi sur le statut de l'artiste, qui r�git les relations professionnelles entre les artistes ind�pendants et les producteurs de comp�tence f�d�rale. Le Tribunal d�finit les secteurs d'activit� artistique aux fins de la n�gociation collective, accr�dite les associations d'artistes qui repr�senteront les artistes ind�pendants oeuvrant dans ces secteurs et traite les plaintes de pratiques d�loyales provenant d'artistes, d'associations d'artistes et de producteurs. En s'acquittant de son mandat, le Tribunal contribue � l'�tablissement de relations de travail constructives entre les artistes et les producteurs.

Responsabilit�s

Le Tribunal canadien des relations professionnelles artistes-producteurs est un organisme quasi judiciaire et ind�pendant charg� de l'application des dispositions de la partie II de la Loi sur le statut de l'artiste, qui r�git les relations professionnelles entre les artistes ind�pendants et les producteurs de comp�tence f�d�rale. Le Tribunal rel�ve du Parlement par l'interm�diaire du ministre du Travail. La partie II de la Loi attribue �galement des responsabilit�s au ministre du Patrimoine canadien.

Pour la grande majorit� des travailleurs et des employeurs, les relations du travail rel�vent de la comp�tence des provinces. La comp�tence f�d�rale en mati�re de relations du travail est limit�e � quelques secteurs, notamment la radiodiffusion, les banques, les t�l�communications, le transport interprovincial et les institutions gouvernementales f�d�rales. Le Tribunal est l'un des quatre organismes f�d�raux qui r�gissent les relations du travail. Le Conseil canadien des relations industrielles s'occupe des relations de travail entre les employeurs du secteur priv� qui rel�vent de la comp�tence f�d�rale et leurs employ�s. La Commission des relations de travail dans la fonction publique s'occupe quant � elle des relations de travail entre la plupart des institutions du gouvernement f�d�ral et leurs employ�s. Quant au Tribunal de la dotation de la fonction publique, il se charge de r�gler les plaintes li�es aux nominations internes et aux mises en disponibilit� provenant des employ�s de la fonction publique f�d�rale.

La Loi sur le statut de l'artiste dispose que les producteurs relevant de la comp�tence du Tribunal sont les institutions du gouvernement f�d�ral, notamment les minist�res et la majorit� des organismes f�d�raux et des soci�t�s d'�tat (notamment l'Office national du film et les mus�es nationaux) ainsi que les entreprises de radiodiffusion qui rel�vent du Conseil de la radiodiffusion et des t�l�communications canadiennes.

Les artistes ind�pendants relevant de la comp�tence du Tribunal sont �galement d�termin�s en vertu de la Loi sur le statut de l'artiste et comprennent les artistes r�gis par la Loi sur le droit d'auteur (�crivains, photographes, compositeurs), les interpr�tes (acteurs, musiciens, chanteurs), les r�alisateurs et d'autres professionnels qui participent � la cr�ation d'une production par des activit�s comme la conception de l'image, de l'�clairage ou des costumes.

Le mandat conf�r� par la Loi au tribunal comporte les responsabilit�s suivantes :

  • d�finir les secteurs d'activit� culturelle appropri�s aux fins de la n�gociation collective entre les associations d'artistes et les producteurs,
  • accr�diter les associations d'artistes qui doivent repr�senter les artistes ind�pendants dans ces secteurs;
  • traiter des plaintes de pratiques d�loyales et autres affaires qui sont d�pos�es par les artistes, les associations d'artistes, les producteurs ou les arbitres et prescrire les redressements appropri�s.

Les associations d'artistes accr�dit�es en vertu de la Loi sur le statut de l'artiste ont le droit exclusif de n�gocier des accords-cadres avec les producteurs. Un accord-cadre pr�cise les conditions minimales selon lesquelles un producteur retient les services, commande une oeuvre d'un artiste ind�pendant dans un secteur donn� ainsi que d'autres questions connexes.

Le texte de la Loi sur le statut de l'artiste, ainsi que les r�glements, les d�cisions et les rapports d�pos�s aupr�s du Parlement et des organismes centraux se trouvent sur le site Web du Tribunal.

La figure 1 donne un aper�u des attributions et des principaux processus du Tribunal pr�vus � la partie II de la Loi sur le statut de l'artiste.

Figure 1. Les attributions et principaux processus du Tribunal
Loi sur le statut de l'artiste

Les attributions et les principaux processus du Tribunal pr�vus � la partie II de la Loi sur le statut de l'artiste

[D]

En vertu du paragraphe 10(1) de la Loi sur le statut de l'artiste, le Tribunal est compos� d'un pr�sident (qui est �galement le dirigeant principal), d'un vice-pr�sident et pas moins de deux ou plus de quatre autres membres � temps plein ou temps partiel. Les membres sont nomm�s par le gouverneur en conseil. Le poste de pr�sident est actuellement vacant et la vice-pr�sidente le remplace. Le Tribunal ne compte qu'un autre membre pour le moment. En vertu du paragraphe 13(2) de la Loi, trois membres constituent un quorum pour les r�unions ou les d�bats du Tribunal. Le vice-pr�sident et le membre sont nomm�s � temps partiel.

Le directeur ex�cutif et avocat g�n�ral dirige le secr�tariat du Tribunal et rel�ve de la pr�sidente. Lorsque l'effectif du secr�tariat est au complet, il comporte dix employ�s exer�ant les fonctions d'avocat-conseil ou de greffier ou accomplissant les t�ches de planification, de recherche, de communication et de soutien administratif. Certains services minist�riels dont le Tribunal n'a pas besoin � temps plein, notamment dans les domaines de l'informatique et des ressources humaines, font l'objet d'une impartition. La figure 2 reproduit l'organigramme du Tribunal.

Figure 2. Structure organisationnelle du Tribunal
Organigramme

Organigramme

[D]

Services offerts � contrat ou selon d'autres modalit�s (voir partie II, Gestion financi�re et leadership)

Le Tribunal administre les lois suivantes et leurs r�glements :


Loi concernant le statut de l'artiste et r�gissant les relations professionnelles entre artistes et producteurs au Canada (titre abr�g� : Loi sur le statut de l'artiste) L.C. 1992, ch. 33, et ses modifications
R�glement sur les cat�gories professionnelles (Loi sur le statut de l'artiste) DORS/99-191
R�glement concernant les proc�dures du Tribunal canadien des relations professionnelles artistes-producteurs DORS/2003-343

R�sultat strat�gique

Le Tribunal cherche � atteindre le seul objectif strat�gique suivant :

Les droits des artistes et des producteurs en vertu de la Partie II de la Loi sur le statut de l'artiste sont prot�g�s et respect�s.

Architecture d’activit� de programme

Le tableau ci-dessous illustre les activit�s de programme du Tribunal qui contribuent � son objectif strat�gique.

Architecture d'activit� de programme du Tribunal

[D]

1.2 R�sum� du rendement



Ressources financi�res pour 2008-2009 (en milliers de dollars)
D�penses pr�vues Total des autorisations D�penses r�elles
1 973 2 061 1 015



Ressources humaines pour 2008-2009 (ETP)
Ressources pr�vues Ressources r�elles �cart
10 7 3

Les niveaux de d�penses et de ressources humaines du Tribunal sont relativement stables car ses plans et priorit�s sont g�n�ralement stables d'une ann�e � l'autre et ne comprennent pas de nouvelles initiatives importantes. Cela rend compte du strict mandat d�cisionnel quasi-judiciaire du Tribunal �nonc� dans la Loi sur le statut de l'artiste.



(en milliers de dollars)
Activit� de programme 2007-2008
D�penses
r�elles
2008-09 Concordance avec les r�sultats du gouvernement du Canada
Budget principal des d�penses D�penses
pr�vues
Total des
autorisations
D�penses
r�elles
Programme
d’accr�ditation,
de d�cision et de
plaintes
1 055 1 973 1 973 2 061 1 015

Vitalit� de la culture et du
patrimoine canadiens

En favorisant et facilitant des
relations professionnelles
constructives entre artistes et
producteurs, le travail du
Tribunal contribue � la
vitalit� de la culture et du
patrimoine canadiens.

Total 1 055 1 973 1 973 2 061 1 015  

Contribution des priorit�s � l’atteinte des r�sultats strat�giques



Priorit�s op�rationnelles Type �tat du rendement Lien avec l'objectif strat�gique
Traiter les questions dont le Tribunal est saisi au moyen d'un service de grande qualit� Permanent Accompli Offrir un service de grande qualit� dans le traitement des demandes d'accr�ditation, d'examen, de d�cision, d'autorisation de poursuites et de r�vocation d'une accr�ditation, ainsi que des plaintes de pratiques d�loyales afin que les droits des parties soient respect�s et prot�g�s.
Aider et informer pleinement les intervenants 2. Permanent Accompli

� l'appui de sa fonction d�cisionnelle, le Tribunal informe les artistes et les producteurs au sujet de la Loi sur le statut de l'artiste, afin de leur permettre d'exercer pleinement leurs responsabilit�s en vertu de la Loi.

Le Tribunal aide les parties pendant le processus de n�gociation et veille � ce qu'elles soient pleinement inform�es et tirent avantage de tous les �l�ments de la structure de n�gociation collective pr�vue par la Loi. Il permet aux parties d'acc�der facilement � l'information et aux services de m�diation lorsqu'elles en ont besoin.



Priorit�s de gestion Type �tat du rendement Lien avec l'objectif strat�gique
Am�liorer les pratiques de gestion Permanent Accompli Dans le souci d'offrir un meilleur service aux intervenants et aux Canadiens, le Tribunal sefforce sans cesse de moderniser et d'am�liorer ses pratiques de gestion, en particulier la mise en oeuvre le la Loi sur la modernisation de la fonction publique et les diverses initiatives du Conseil du Tr�sor et d'autres organismes centraux.

Analyse du risque

La nature du mandat du Tribunal et de son environnement fait en sorte qu'il est peu enclin � prendre des risques. Le m�me constat s'applique � toute organisation quasi judiciaire.

Le Tribunal a mis en oeuvre de nombreuses strat�gies de gestion en vue d'att�nuer les risques potentiels. Comme tout autre tribunal ou tribunal administratif, le Tribunal doit �tre en mesure de composer avec les hauts et les bas de sa charge de travail. Ses services doivent �tre offerts aux artistes et aux producteurs en fonction de leurs besoins et d�s qu'ils en ont besoin. Son travail d'accr�ditation est relativement pr�visible puisqu'il a des associations d'artistes accr�dit�es pour repr�senter la plupart des secteurs qui rel�vent de sa comp�tence. Les plaintes d�pos�es en vertu de la Loi et les renvois pr�sent�s par les arbitres sont moins pr�visibles et peuvent se produire � tout moment.

La crise �conomique a commenc� � toucher le secteur des arts et de la culture et son incidence devrait s'amplifier. Si les probl�mes �conomiques se traduisent par la difficult� des parties � respecter leurs obligations ou � conclure des ententes en vertu de la Loi, le Tribunal pourrait constater une demande accrue de recours � ses services.

Le Tribunal a, par le pass�, �t� en mesure de g�rer l'impr�visibilit� de sa charge de travail gr�ce � une planification et un �tablissement judicieux de son budget dans le cadre des niveaux actuels de cr�dits accord�s pour les ressources humaines et financi�res. Ainsi, les ann�es o� tous les cr�dits n'�taient pas utilis�s, les fonds �taient retourn�s au Tr�sor.

Le plus grand risque que court le Tribunal est le nombre insuffisant de membres nomm�s pour assurer le quorum aux audiences. En l'absence de quorum, le Tribunal ne peut pas traiter les cas qui lui sont soumis.

Profil des d�penses

En raison du strict mandat que la conf�re au Tribunal, les ressources sont relativement stables d'une ann�e � l'autre. Les d�penses pr�vues et autoris�es ont quelque peu augment� en raison d'une hausse des salaires et des avantages sociaux conform�ment � des conventions collectives sign�es par le Conseil du Tr�sor qui ont eu une incidence sur les salaires des employ�s du Tribunal. De plus, comme les minist�res gouvernementaux, le budget de fonctionnement du Tribunal report� (5 p. 100 du budget de base) de 2007- 2008 a �t� ajout� aux autorisations. Le Tribunal pr�voit que ses services seront vraisemblablement utilis�s au maximum, mais ne peut pas pr�voir son volume de travail r�el et son niveau d'activit�. La Loi permet aux parties de soumettre des cas au Tribunal mais rien ne garantit combien le feront et � quelle fr�quence. En bref, la charge de travail du Tribunal n'est pas pr�visible. Bien que les d�penses de 2008-2009 aient �t� inf�rieures que ce qui avait �t� pr�vu et autoris�, la diff�rence n'a �t� que de 4 p. 100 par rapport � 2007-2008. Comme les minist�res, le Tribunal retourne ses ressources inutilis�es au Tr�sor.

Tendances des d�penses

[D]



Cr�dits vot�s et postes l�gislatifs
(en milliers de dollars)
Poste vot� ou l�gislatif (L) Libell� tronqu� du poste vot� ou l�gislatif 2006-2007
D�penses
r�elles
2007-2008
D�penses
r�elles
2008-2009
Budget
principal
des
d�penses
2008-2009
D�penses
r�elles
20 D�penses de fonctionnement 1 214 953 1 806 913
(L) Contributions aux r�gimes d'avantages sociaux des employ�s 127 102 167 102
Total 1 341 1 055 1 973 1 015

Sommaire du rendement du Tribunal

Rendement g�n�ral

Le Tribunal tend vers un seul r�sultat strat�gique : la protection et le respect des droits des artistes, des associations d'artistes et des producteurs en vertu de la Loi sur le statut de l'artiste. Son unique programme, le Programme relatif � l'accr�ditation, aux plaintes et � la prise de d�cisions contribue au r�sultat strat�gique. Son rendement global est �quivalent � son � rendement par r�sultat strat�gique � pr�sent� � la section II. Comme nous le verrons dans la Section III, le Tribunal continue de faire des progr�s dans l'atteinte de son r�sultat strat�gique.

Environnement et contexte op�rationnel
L'�conomie de l'entreprise artistique

La culture et les arts contribuent largement � l'�conomie canadienne. Selon une analyse de 20081 du Conference Board du Canada, en 2007, le secteur culturel a produit environ 46 milliards de dollars en produit int�rieur brut (PIB) en valeur ajout�e r�elle, soit 3,8 p. 100 du PIB r�el du Canada. Le secteur culturel a �galement cr�� 616 000 emplois.

Les industries artistiques et culturelles contribuent � l'�conomie de mani�re g�n�rale et jouent un r�le, pour reprendre les termes du Conference Board, de � catalyseur de la prosp�rit� � en attirant des talents et en alimentant la cr�ativit� dans tous les secteurs de l'�conomie. Le Conference Board constate que si on tient compte de leurs effets sur les autres secteurs, l'empreinte �conomique des industries artistiques et culturelles repr�sentait environ 84,6 milliards de dollars en 2007, soit 7,4 p. 100 du PIB r�el total, et a cr�� 1,1 millions d'emplois.

Pourtant, les gains des artistes canadiens ne rendent pas compte de leur contribution. Les r�sultats2 d'une �tude du recensement de 2006 r�v�lent que les artistes travaillent g�n�ralement pour des r�mun�rations qui se rapprochent du seuil de la pauvret�, avec des revenus annuels en 2005 d'� peine 22 731 $, par rapport � 36 301 $ pour l'ensemble des travailleurs canadiens – un �cart de 37 p. 100. Et m�me si les revenus moyens de l'ensemble de la population active ont augment� de pr�s de 10 p. 100 de 1990 � 2005, les revenus des artistes on baiss� de 11 p. 100.

En plus de ces faibles revenus, un grand nombre d'artistes ont un statut de travailleur ind�pendant. Dans l'�tude mentionn�e ci-dessus, 42 p. 100 des artistes analys�s se sont d�clar�s travailleurs ind�pendants par rapport � 7 p.100 des travailleurs en g�n�ral. Malgr� certains avantages que comporte le travail ind�pendant, ces travailleurs ne b�n�ficient pas des avantages qu'ont les travailleurs salari�s tels que l'assurance-emploi, les allocations de formation et une caisse de retraite. On estime � 135 000 le nombre des artistes ind�pendants qui rel�vent de la comp�tence du Tribunal.

Le gouvernement f�d�ral s'est dot� d'un ensemble d'institutions, de programmes et de politiques pour reconna�tre et soutenir les artistes et les producteurs. La Loi sur le statut de l'artiste et le Tribunal font partie du syst�me de soutien aux arts et � la culture au Canada

Limitations de la Loi sur le statut de l'artiste

Les effets de la Loi sont limit�s en raison de son champ d'application restreint. En effet, la plus grande part du travail qui s'effectue dans le secteur culturel rel�ve des provinces, ce qui comprend l'essentiel de la programmation et de la production dans les domaines du cin�ma et de la t�l�vision, de l'enregistrement sonore, des expositions d'art, des productions th��trales et de l'�dition de livres. � ce jour, le Qu�bec est la seule province dont la loi accorde le droit � la n�gociation collective aux artistes ind�pendants. La n�cessit� d'une l�gislation provinciale a �t� reconnue par le Comit� permanent du Patrimoine canadien dans son neuvi�me rapport, en 1999 et par le minist�re du Patrimoine canadien dans son �valuation de 20023 portant sur les dispositions et l'application de la Loi sur le statut de l'artiste. Le Tribunal appuie le principe de l'adoption d'une loi sur la n�gociation collective pour les artistes ind�pendants relevant de la comp�tence provinciale. Il continuera donc de renseigner les d�cideurs et d'autres parties int�ress�es sur les avantages de ce genre de loi.

L'efficacit� de la Loi est d'autre part limit�e du fait que peu d'institutions f�d�rales - une des cat�gories de producteurs vis�es par la Loi - ont n�goci� des accords-cadres avec les associations d'artistes. Manquant de temps et de ressources, celles-ci pr�f�reraient n�gocier avec des associations de producteurs plut�t qu'avec chaque producteur individuellement. Dans la m�me veine, un bon nombre de producteurs gouvernementaux pr�f�reraient designer un minist�re comme n�gociateur principal. L'une des recommandations du rapport d'�valuation pr�sent� par le minist�re du Patrimoine canadien en 2002 vise justement � �tudier la possibilit� de nommer un responsable de la n�gociation pour tous les minist�res. Le Tribunal appuie cette recommandation qui devrait faciliter la n�gociation et rendre la d�marche plus �conomique.

Le Tribunal appuie �galement la recommandation contenue dans l'�valuation de 2002 concernant un certain nombre de modifications de la Loi, notamment l'ajout de dispositions sur l'arbitrage au cas o� la n�gociation n'a pas permis d'aboutir � une premi�re entente entre une association d'artistes accr�dit� et un producteur.

D�fis associ�s au fonctionnement d'un petit organisme f�d�ral

Au-del� de la sp�cificit� de la Loi qui le r�git et du caract�re particulier de sa client�le, le Tribunal demeure une institution f�d�rale qui doit faire preuve de prudence et de mod�ration en d�pensant les fonds publics et qui doit produire � l'intention du Parlement et du contribuable des rapports de reddition de compte transparents. Lors de sa cr�ation en 1993, le Tribunal a adopt� des pratiques qui en font un organisme efficace, avec un �nonc� d'objectifs clair, des normes rigoureuses de prestation de services, un cadre complet de mesure du rendement et des pratiques transparentes en mati�re de reddition des comptes sur ses activit�s et ses r�sultats. L'�quipe de direction a adh�r� � ce cadre des le d�part et n'a cess� de s'en inspirer au fur et � mesure de l'�volution du Tribunal.

En tant qu'organisme de tr�s petite taille, le Tribunal doit surmonter un obstacle particulier : accomplir un grand nombre de t�ches avec un personnel limit�. � cela s'ajoute le fait que la charge de travail est impr�visible et changeante, puisque ce sont les parties qui d�cident de soumettre des demandes au Tribunal. Pour relever les d�fis que pose cette situation, le Tribunal s'est toujours appuy� sur des pratiques telles que l'impartition et le partage des locaux, comme il est expliqu� � la partie II du rapport, � la rubrique Priorit� 3 : Am�liorer les pratiques de gestion.