On peut faire remonter le Partenariat rural canadien (PRC) au Discours du Trône de 1996, qui prévoyait que le gouvernement fédéral allait mettre l'accent sur le renouveau économique du Canada rural et qu'il adapterait des programmes et services aux besoins des citoyens des régions rurales. En 1998, on créait le PRC, qu'on dotait de 20 M$ en capitaux de lancement (soit 5 M$ par année pour une durée de quatre ans).
Dès le départ, le PRC se voulait de nature horizontale ou pangouvernementale - quelque 28 organismes ou ministères fédéraux y participaient. Le ministre responsable (le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, aidé par le Secrétaire d'État au Développement rural) avait mandat d'assurer la coordination entre les ministères et de faciliter l'accès aux programmes gouvernementaux existants pour les citoyens des régions rurales. On précise, dans l'étude de cas :
« On n'entendait pas créer un autre programme -- ce qui n'aurait fait qu'embrouiller la situation et ajouter à la pléthore d'activités pas tellement bien coordonnées. La logique est simple; c'est la réalisation qui pose problème. Les organismes n'aiment pas qu'on les coordonne. » (Traduction)
Les structures et processus se sont révélés très importants au regard de la gestion et de la prestation du PRC. Ainsi :
Le PRC a misé sur quatre outils pour atteindre ses objectifs : le premier, la « lentille rurale », sert à sensibiliser les décideurs gouvernementaux aux questions rurales; le deuxième réside dans la « recherche rurale » qu'on effectue dans l'ensemble du gouvernement; le troisième est lié aux « projets pilotes » desquels on peut dégager des enseignements aptes à faciliter la planification des futures politiques du programme rural du Canada; le dernier, enfin, le volet « communications et vulgarisation », permet d'acheminer une masse de renseignements aux Canadiens vivant en milieu rural.
On semble généralement reconnaître que le Partenariat rural canadien fait l'objet d'une gestion efficace en tant qu'initiative horizontale.
On a tiré, du Partenariat rural canadien, un certain nombre d'importants enseignements applicables à la gestion d'initiatives horizontales dans les régions :