Cette page a été archivée.
Information archivée dans le Web à des fins de consultation, de recherche ou de tenue de documents. Cette dernière n’a aucunement été modifiée ni mise à jour depuis sa date de mise en archive. Les pages archivées dans le Web ne sont pas assujetties aux normes qui s’appliquent aux sites Web du gouvernement du Canada. Conformément à la Politique de communication du gouvernement du Canada, vous pouvez demander de recevoir cette information dans tout autre format de rechange à la page « Contactez-nous ».
L'�volution technologique rapide offre des possibilit�s de dispenser les services de mani�re � les rendre plus facilement accessibles, mieux adapt�s et plus abordables.
Dans de nombreux secteurs, le gouvernement f�d�ral se situe � la fine pointe de l'utilisation des technologies de l'information pour am�liorer le service � la client�le. Dans d'autres, par contre, nous avons encore du chemin � faire.
Les d�fis financiers de taille auxquels le pays est confront� nous obligent � chercher des moyens d'am�liorer nos fa�ons de proc�der.
Le Plan directeur pr�sente une fa�on int�gr�e de renouveler les services gouvernementaux, qui utilise les technologies de l'information de mani�re � miser sur nos atouts et � tirer le meilleur parti possible de nos investissements.
� mon avis, le secret de sa r�ussite sera de savoir profiter de la comp�tence, de l'engagement et de l'esprit imaginatif des fonctionnaires.
Nous assurons une large diffusion du document car il est important que nous nous mettions d'accord sur la meilleure fa�on de fournir, � l'avenir, les services gouvernementaux.
Je vous invite � nous faire part de vos suggestions � propos du renouvellement des services gouvernementaux. Vos observations peuvent faire toute la diff�rence.
�
Art Eggleton
L'aggravation des pressions financi�res force tous les gouvernements � continuer de fournir des services aux clients avec des budgets en peau de chagrin. Le �Plan directeur pour le renouvellement des services gouvernementaux � l'aide des technologies de l'information� propose une certain conception des services gouvernementaux f�d�raux qui doivent �tre abordables, accessibles et adapt�s, ainsi qu'une approche int�gr�e pour la mise en oeuvre de cette conception.
Le Plan directeur jette un regard nouveau et global sur les services gouvernementaux, en mettant l'accent sur la client�le. Il recommande de cr�er, de g�rer et de partager prudemment l'information en mode �lectronique entre les minist�res et leurs diff�rents services en tenant compte des n�cessit�s de la s�curit� et de la protection des renseignements personnels. Il envisage l'utilisation d'une infrastructure d'information �lectronique � l'�chelle de l'ensemble du gouvernement pour simplifier la prestation des services, r�duire les redondances et am�liorer la qualit� et la rapidit� des services fournis, � un co�t moindre pour le contribuable.
Le Plan directeur souligne l'importance cruciale des employ�s. Leur participation pleine et enti�re est essentielle au renouveau de la fa�on dont sont conduites les affaires de l'�tat. � cet �gard, les technologies de l'information seront appliqu�es de mani�re � renforcer le �visage humain� du gouvernement ainsi qu'� rendre la prestation des services plus efficace et moins co�teuse.
Le Plan directeur tire profit de l'exp�rience acquise gr�ce aux activit�s de renouveau d�j� en cours en mati�re de prestation des programmes et d'administration au gouvernement f�d�ral. De nombreux sp�cialistes et cadres sup�rieurs des minist�res ont contribu� � sa r�daction.
L'�bauche du Plan directeur est diffus�e dans l'espoir de susciter l'expression d'un grand nombre d'opinions sur les principes qui le sous-tendent, tant � l'int�rieur qu'� l'ext�rieur du gouvernement. Sous sa forme finale, il �tablira un cadre d'utilisation des technologies de l'information � l'appui du renouvellement des services � l'�chelle de tout le gouvernement. Le concept et les principes qui y sont �nonc�s aideront tous les minist�res et organismes � mettre en oeuvre leurs propres mesures de renouveau.
Votre opinion nous est pr�cieuse et nous vous invitons � nous en faire part d'ici le 31�mai�1994. � cette fin, vous pouvez communiquer avec l'�quipe du Plan directeur de l'une des quatre fa�ons qui vous convient le mieux�: (1)�en envoyant une correspondance �lectronique VIH X.400 � NP=ca; DGAD=govmt.canada; DGPR=gc+tbs.cts; NF=chu; PR=tony; (2)�en appelant Bernie Gorman (613�957-9645) ou Tony�Chu (613� 952-3366); (3)�en retournant la feuille de r�ponse qui se trouve � la fin du document par t�l�copieur; (4) en envoyant une r�ponse par la poste �: Tony�Chu, Bureau de la gestion, des syst�mes et des technologies de l'information, Secr�tariat du Conseil du Tr�sor, 8e��tage, tour ouest, 300, avenue Laurier ouest, Ottawa (Ontario), K1A�0R5, Canada.
J.A. Macdonald |
I.D. Clark |
Le Plan directeur est le produit du travail collectif de nombreux sp�cialistes du personnel, cadres sup�rieurs et experts des minist�res ainsi que des organismes centraux et des organismes de services communs. Tous ont contribu� � son �laboration en participant � des ateliers ou en donnant leur avis sur l'�laboration du document. Citons notamment Tony�Chu (chef d'�quipe), Secr�tariat du Conseil du Tr�sor; Ted�Pender, Service correctionnel Canada; Rita�Moritz, Patrimoine Canada; Philip�Carr, Gary�Depew et Claude�Fairfield, D�veloppement des ressources humaines Canada; Kate�Dobson, Affaires indiennes et du Nord Canada; Tom�Racine, Industrie Canada; Bob�Provick, Archives nationales du Canada; Barry�Walker, D�fense nationale; Richard�Brigden, Bruce�Catley, Alain�Fortin, Jacques�G�linas, Robert�Hopwood, Anne�La�Salle et Joseph�Sauv�, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada; John�Read, Transports Canada; Bob�Landry, Diversification de l'�conomie de l'Ouest Canada; Ed�Acheson, Paul�Baack, Emmanuel�Buu, Catherine�Caule, Joe�C�t�, Jim�Eddy, Jim�Ewanovich, Andr�Fauchon, Ron�Fauvel, Cliff�Filion, Amy�Gibbs, John�Keay, Bruce�Lindsay, Marilla�Lo, Don�Lusby, John�Mayne, Michael�Nelson, Jane�Panet, Les�Pratt, Ngan�Ling�Tam, Conrad�Thomas et Chip�Wiest, Secr�tariat du Conseil du Tr�sor.
Le Comit� consultatif du programme d'�laboration du Plan directeur a pr�sid� au projet. La concertation avec les membres du Comit� aux moments critiques du processus d'�laboration du Plan directeur a permis de faire en sorte que l'orientation de celui-ci �tait conforme aux besoins des minist�res. Le Comit� est constitu� de Michael�Binder (pr�sident), Industrie Canada; Claude�Bernier, Transports Canada; Hy�Braiter, D�veloppement des ressources humaines Canada; Paul�Cochrane, Sant� Canada; Brian�Ferguson, Secr�tariat du Conseil du Tr�sor; Willie�Gibbs, Service correctionnel Canada; Phil�McLellan et Ren�Guindon, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada; Richard�Manicom, Revenu Canada; Claire�Monette, Industrie Canada; Monique�Plante, D�veloppement des ressources humaines Canada; David�Wightman, Transports Canada; et Alan�Williams, Affaires indiennes et du Nord Canada.
De nombreux sp�cialistes du secteur priv� ont donn� des conseils et fait des commentaires sur la m�thodologie adopt�e pour la composition du Plan directeur ainsi que sur le contenu et la forme de celui-ci. Citons Art�Caston, Jim�Grant, Shirley�Bishop, Jeff�Carruthers, Tony�Crawford, John�Davis, Ray�Healey, David�Rothwell, Linda�Russell, Pierre�Sicard, Bob�Simpson, Don�Tapscott et Michael�Vaughan.
Le Plan directeur n'aurait pu voir le jour si, aux efforts importants d�ploy�s par l'�quipe charg�e du projet et par les conseillers, ne s'�tait pas ajout� l'excellent service fourni pour sa production. Nous voudrions remercier Simonne�Lauriault et son �quipe form�e de Lorraine�Fournier, Luc�Gendron, Lori�Lapointe, Fran�ois�Perreault et Lillian�Saikali du Centre de services � la client�le; Carole Croteau et Claire Dionne de la Direction des syst�mes du gouvernement; Nancy�Hoyt et son �quipe des Communications et Coordination; Gilles�Bisaillon et son �quipe form�e de Suzanne�B�gin, Suzanne�Henrion, Craig�Kennedy, Suzanne�Le�Blanc, Ginette�Lefebvre, Vanessa�Novini et Anne�Taillefer des Services des communications �crites; David�Berman; Arnaud�Archimbaud, Arlette�Harvey et l'�quipe des Services de traduction.
Le directeur ex�cutif
Bernie A. Gorman
Bureau de la gestion, des syst�mes et des technologies de l'information
Quelle est l'importance d'offrir un service accessible � un co�t inf�rieur?
Dans le secteur priv�, la restructuration et le renouveau se sont impos�s du fait de l'accroissement de la comp�titivit� et du caract�re impitoyable des co�ts �lev�s. Nombreux sont ceux qui soutiennent que le consommateur est devenu plus exigeant car il cherche une qualit� et un service meilleurs � un co�t inf�rieur.
Dans le cas des gouvernements, des pressions sont exerc�es pour l'am�lioration du service � un moment o� les recettes diminuent et que l'endettement s'alourdit. Aussi, de nombreux consommateurs de services publics semblent moins tol�rants envers les bureaucraties. Ils estiment recevoir un meilleur service des banques, des entreprises de location de voiture, et m�me des supermarch�s, qui ont transform� la fa�on de conduire leurs affaires gr�ce aux technologies de l'information novatrices. L'administration publique semble de plus en plus d�su�te. Beaucoup de gens se demandent pourquoi il leur faut consacrer un temps pr�cieux � chercher des r�ponses � leurs questions, en �tant renvoy�s d'un minist�re � un autre, alors qu'il est parfois plus facile d'obtenir satisfaction aupr�s d'entreprises priv�es avides de clients.
�Pourquoi dois-je appeler � tant d'endroits? Pourquoi dois-je attendre si longtemps? Pourquoi ne peuvent-ils r�soudre mon probl�me ici m�me, maintenant?�
Voil� des questions que l'administration publique doit prendre au s�rieux. Elle doit se r�inventer, comme d'autres institutions ont d� le faire pour survivre, et am�liorer fondamentalement la fa�on dont elle conduit ses affaires et fournit ses services.
Qu'entend-on par le renouveau de la conduite des affaires � l'aide de la technologie de l'information?
En cette �re de l'information, les travailleurs intellectuels, lib�r�s des contraintes organisationnelles et forts des moyens de t�l�communication et de la technologie informatique modernes, sont davantage en mesure d'obtenir de l'information, de chercher des solutions et d'offrir des services. Agissant de concert les uns avec les autres, ils ont une grande capacit� de faire plus et mieux. C'est l� le fondement de notre approche de la transformation du mode de conduite des affaires de l'�tat, approche fond�e sur l'information.
Voici les principaux �l�ments d'un renouveau inspir� par le monde des affaires en cette �re de l'information�:
Le pr�sent document contient une approche int�gr�e de l'am�lioration de la prestation des services gouvernementaux ainsi que de la r�duction, dans une proportion importante, des co�ts qui y sont associ�s.
Cette approche est fonction du fait qu'il est g�n�ralement reconnu que la conduite des affaires par le gouvernement doit �tre fondamentalement repens�e au regard des compressions budg�taires constantes.
Par cons�quent, les deux premi�res �tapes critiques dans le processus de renouveau expos� dans le pr�sent document consistent � �tablir le bien-fond� de chaque service gouvernemental, puis � d�terminer la fa�on dont celui-ci sera offert � la client�le (la perspective du travail).
L'�tape suivante consiste � int�grer une perspective d'information dans toute activit� de renouveau des services, afin de souder, au moyen d'une gestion appropri�e et du partage de l'information, des processus de travail d�j� li�s les uns aux autres.
La quatri�me �tape r�side dans la conception d'applications informatique permettant d'automatiser les processus de travail ainsi que de g�rer et de partager l'information.
La cinqui�me et derni�re �tape consiste � exploiter le potentiel de la technologie de l'information�- le mat�riel, les logiciels et les communications ainsi que leurs interfaces, qui constituent l'architecture technologique commune�-- pour offrir un service efficient et efficace � la client�le.
Le Plan directeur met l'accent sur le renouvellement des services gouvernementaux dans une perspective globale et, ce faisant, fait appel � la technologie de l'information. Il faut rehausser le �visage humain de l'administration publique� dans la prestation des services, pour le b�n�fice et de la client�le, et du personnel.
Le Plan directeur est con�u de fa�on � ce que soient pleinement r�alis�es les grandes am�liorations et les �conomies qui doivent d�couler de l'application d'une approche int�gr�e du renouveau, et non pas seulement les avantages marginaux associ�s � une action au coup par coup. En outre, l'adoption d'une approche int�gr�e permet de r�duire le risque d'aboutir � des r�sultats incompatibles et contradictoires.
Les employ�s doivent participer, s'engager et viser l'am�lioration. Telle est la cl� du changement. Pour que le Plan directeur soit mis en oeuvre avec succ�s, il faudra compter sur les capacit�s des employ�s et assurer une transition en douceur au nouveau milieu de travail. Pour apporter les changements culturels et organisationnels n�cessaires et r�gler les questions relatives � la gestion des ressources humaines, il faudra porter une attention sp�ciale � la planification, � la consultation et � la communication.
Le Plan directeur fait ressortir la n�cessit� d'une infrastructure d'information �lectronique � l'�chelle du gouvernement (c.-�-d. un r�seau d'autoroutes et de voies secondaires �lectroniques, ainsi que les services d'information et d'informatique connexes), avec des raccordements � d'autres r�seaux publics ou priv�s, pour soutenir le renouveau de la prestation des services. Le gouvernement f�d�ral cherchera des moyens rentables et novateurs de satisfaire ses besoins d'infrastructure, par exemple, tirer profit des syst�mes disponibles et former des partenariats avec le secteur priv� et des gouvernements d'autres paliers au lieu de compter uniquement sur des solutions internes qui lui soient propres.
L'application de ce Plan directeur procurera les avantages globaux suivants�: la prestation plus efficiente et plus efficace des programmes, la r�duction des co�ts globaux du ou des gouvernements, et la pr�servation, voire l'am�lioration, de la qualit� du service � la client�le, malgr� les compressions budg�taires.
L'approche propos�e dans le Plan directeur s'inspire de l'exp�rience acquise en relation avec des projets de renouvellement des programmes en cours dans des organismes tels que Revenu Canada, Sant� Canada, D�veloppement des ressources humaines Canada et Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, ainsi qu'avec les travaux du Conseil du renouveau administratif.
La publication du Plan directeur vise notamment � susciter la participation active des gestionnaires charg�s de la prestation des services dans la mise en oeuvre de cette approche int�gr�e de renouveau. Cette approche devrait pouvoir s'appliquer � des situations existant dans de nombreux minist�res ou organismes diff�rents. Le Plan directeur pr�voit aussi le partage des exp�riences entre les gouvernements et � l'int�rieur de ceux-ci.
Le Plan directeur offre une vision qui orientera le renouveau des services gouvernementaux. Il d�crit cinq perspectives architecturales diff�rentes mais reli�es�: les affaires conduites par le gouvernement, les processus de travail connexes, l'information, les applications de syst�mes et la technologie. Pour que se r�alise le renouveau des services, les activit�s entrant dans ces cinq domaines doivent �tre int�gr�es les unes aux autres. Le Plan directeur pr�sente �galement divers sc�narios pour la prestation des services � l'avenir. Enfin, il propose une approche de mise en oeuvre.
La vision, les principes architecturaux et les sc�narios de prestation des services sont fond�s sur cinq postulats�: l'accent mis sur la client�le, le partage des ressources, l'�laboration de normes, la n�cessit� de faciliter l'acc�s � l'information essentielle, et, surtout, la reconnaissance du r�le cl� des employ�s dans le renouvellement du mode de conduite des affaires du gouvernement.
La r�alisation de cette vision n�cessite celle des cinq ensembles de principes architecturaux suivants.
� la base de chacun des principes ci-dessous, on compte la reconnaissance de l'importance de la gestion des ressources humaines, le partage des valeurs, ainsi que la souplesse et la capacit� du milieu de travail � s'adapter aux changements. Il faut reconna�tre aussi � titre d'�l�ments essentiels au changement culturel, au renouveau et � l'am�lioration, le temps et les ressources consacr�s � enrichir les connaissances, les comp�tences et les capacit�s des employ�s ainsi qu'� les faire participer aux changements.
Le tableau�1 pr�sente plus en d�tail les cinq ensembles de principes architecturaux cl�s.
1. Principes d'affaire visant la transformation des services gouvernementaux.
2. Principes de travail visant la refonte des processus de prestation des services gouvernementaux.
3. Principes d'information visant la gestion de l'information gouvernementale.
4. Principes d'application visant la gestion des syst�mes informatiques.
5. Principes technologiques visant la gestion de la technologie de l'information au gouvernement.
Dans le chapitre sur l'optique du travail sont pr�sent�s six mod�les possibles d'utilisation de la technologie pour fournir les services � la client�le dans un avenir rapproch�. � noter que ces sc�narios ne sont expos�s qu'� titre indicatif et qu'ils visent � donner au lecteur une id�e plus concr�te des modes �ventuels de prestation.
La mise en oeuvre de la vision et des principes modifiera la fa�on de renouveler et d'assurer les services � la client�le interne et externe. Les avantages et les changements qui toucheront les gestionnaires des programmes d�couleront de cette mise en oeuvre.
Le pr�sent document expose une approche de mise en oeuvre et propose en conclusion les �tapes � suivre � cette fin.
Le Plan directeur constitue un cadre dynamique et int�gr� de mise en oeuvre du renouvellement de l'administration publique au cours des cinq prochaines ann�es. Il s'inspire d'initiatives d�j� en cours. Voici six �l�ments essentiels � sa r�alisation�:
Dans l'ensemble, donc, le Plan directeur ne part pas de rien, mais fait suite aux politiques et aux activit�s de renouveau en cours (p. ex., Am�liorer les services en utilisant l'information et les technologies de fa�on novatrice�: Orientation strat�gique pour les ann�es�90, publi� par le Conseil du Tr�sor). La transformation envisag�e dans le Plan directeur se r�alisera par des am�liorations continues. On mesurera et on �valuera constamment la prestation des services gouvernementaux.
L'approche propos�e dans le Plan directeur repose sur l'hypoth�se que le renouvellement des processus et des services gouvernementaux � l'aide de la technologie de l'information procurera des avantages � tous les int�ress�s, outre les �conomies de ressources souvent mentionn�es.
Le Plan directeur contient une approche int�gr�e et globale de renouvellement des services gouvernementaux par l'application des technologies de l'information (information, informatique et t�l�communications). Il s'agit de transformer les processus administratifs afin de mieux appuyer la prestation des programmes � la population � un co�t tr�s inf�rieur.
Le Plan directeur propose �galement la prise de mesures importantes pour la planification et la mise en place d'une infrastructure de technologie (autoroutes �lectroniques � l'�chelle du gouvernement) dans le but d'appuyer le remaniement de la prestation des programmes, le renouvellement de l'administration et la restructuration du gouvernement dans son ensemble.
Le Plan directeur aidera les gestionnaires et les employ�s � offrir des services efficients et de qualit� � leur client�le, malgr� les fortes compressions budg�taires.
Le Plan directeur servira � souligner l'importance de la gestion des ressources humaines et la n�cessit� de r�soudre les probl�mes humains. Comme il est ax� sur la client�le et qu'il repose sur une perspective globale, il pr�voit que le personnel plac� en premi�re ligne disposera de l'information, des outils et du soutien n�cessaires pour satisfaire la client�le. Le Plan directeur offre la perspective d'un �visage plus humain� pour les services gouvernementaux, � l'avantage tant du personnel que de la population.
Les minist�res ont d�j� commenc� la restructuration d'un certain nombre de leurs processus de prestation de programmes. Le Plan directeur viendra appuyer leurs efforts et plante � leur intention des jalons pour l'avenir.
Les initiatives men�es sous l'�gide du Conseil du renouveau administratif (CRA) ont montr� qu'il est possible de faire des �conomies et d'apporter des am�liorations dans les services gouvernementaux. � cet �gard, le Plan directeur contribuera � orienter ces initiatives, � faire ressortir d'autres possibilit�s d'action et � leur faire r�aliser tout leur potentiel.
Le Plan directeur servira aussi � informer tous les intervenants, du secteur tant priv� que public, de ce grand renouveau du mode de conduite des affaires du gouvernement fond� sur l'initiative d'infrastructure technologique de l'information pour les sensibiliser davantage aux possibilit�s de participation et de partenariat.
Enfin, il importe de signaler qu'on a �labor� le Plan directeur en organisant des ateliers o� se sont trouv�s r�unis de nombreux participants provenant de tous les secteurs concern�s du gouvernement. Des sous-groupes se sont pench�s sur les particularit�s de chaque �optique architecturale� qui y est d�crite. Ils ont aussi produit un ensemble de principes architecturaux correspondants pour guider leur r�flexion et pour orienter la planification architecturale plus d�taill�e qui sera n�cessaire � la mise en oeuvre du Plan. Pour cette raison et pour d'autres, ce dernier doit �tre consid�r� comme un document dynamique, exprimant des points de vue collectifs, et porteur d'autres changements qui se produiront � mesure qu'�voluera le processus de renouvellement des services gouvernementaux.
Le Plan directeur offre une �vision� du renouveau des services gouvernementaux.
Exprim�e simplement, cette vision est la suivante�:
Des services gouvernementaux abordables, accessibles et r�ceptifs.
Le renouveau envisag� repose sur l'accent mis sur la client�le, sur le partage des ressources, sur l'�laboration de normes et sur la n�cessit� de faciliter l'acc�s � l'information et aux services d'importance critique.
La vision doit �tre r�alis�e pour que le gouvernement�:
Les grands fondements de la vision sont les suivants�:
L'approche constitutive du Plan directeur est analogue � une approche de planification architecturale int�gr�e comprenant diverses optiques li�es les unes aux autres. Dans le cas du plan, il y a cinq optiques de ce genre, repr�sentant chacune un aspect diff�rent de la fa�on dont les services gouvernementaux doivent �tre restructur�s. Ce mod�le se fonde d'abord sur les besoins relatifs � la conduite des affaires du gouvernement et met � contribution les capacit�s de la technologie de l'information. Tout le mod�le, avec ses cinq optiques, tient compte de la n�cessit� de donner un visage humain aux services gouvernementaux et de mettre l'accent sur la satisfaction du client. Il faut donc, dans chacune des optiques, accorder une attention sp�ciale aux questions touchant les ressources humaines. Ces cinq optiques, d�crites dans les chapitres suivants, sont illustr�es � la figure�1 � la page suivante.
Optique de la conduite des affaires. Il s'agit ici d'�tablir le contexte administratif strat�gique des changements et des am�liorations � apporter aux services gouvernementaux. Le pr�sent document adopte un point de vue global de l'activit� gouvernementale et la d�finit comme un ensemble homog�ne au service d'une client�le, par opposition � l'orientation multifonctionnelle traditionnelle de l'organisation interne et de la prestation des programmes. Dans le travail de conception de la prestation des services, il faut tenir compte des cas o� ces derniers sont interd�pendants et communs. De m�me, le Plan directeur pr�voit que les solutions et les m�canismes de prestation seront partag�s, et qu'un ensemble mieux int�gr� de services � la population sera cr��. � cette fin, il faudra une infrastructure d'information �lectronique � l'�chelle du gouvernement.
Optique du travail. Il s'agit ici de d�crire les fa�ons dont les services gouvernementaux restructur�s seront offerts � la client�le. Le Plan directeur signale l'importance de s'�carter de l'approche �en couloir� qui est courante au gouvernement. � mesure que les m�thodes de travail seront adapt�es, il devra en �tre de m�me des comp�tences du personnel�- pour am�liorer le service en int�grant la prestation et en �largissant les choix, d'o� satisfaction de la client�le. Le�Plan directeur donne aussi un certain nombre de sc�narios illustrant la fa�on dont diverses approches de la prestation des services peuvent permettre de r�duire les co�ts et d'am�liorer les services. Cela peut aller de l'automatisation compl�te, o� tout le travail s'effectuerait par des applications informatiques (telles que l'�change �lectronique des donn�es), au libre-service destin� � la client�le (p.�ex., les clients obtiennent directement le service par l'entremise d'un ordinateur personnel), en passant par diverses fa�ons d'aider les fournisseurs de services � mieux soutenir leurs interactions avec leur client�le (p.�ex., autoriser les clients � acc�der directement par t�l�phone ou par modem � des �experts� enti�rement reli�s et appuy�s par la technologie de l'information).
Optique de l'information. Il s'agit ici de tenir compte du r�le essentiel que doit jouer l'information dans le renouveau du mode de conduite des affaires du gouvernement. Selon le Plan directeur, l'information partag�e est une ressource commune essentielle, fournie � la client�le par des moyens enti�rement automatis�s et �lectroniques. On trouvera � la section sur l'optique de l'information des exemples de ressources en information communes. Le Plan directeur met l'accent sur l'importance de la collecte et de la diffusion automatis�es de l'information concernant les services administratifs et d'affaires pour l'automatisation et l'int�gration de ces services � une plus grande �chelle. Dans le chapitre sur l'optique de l'information, on d�termine quel genre d'information est n�cessaire � l'automatisation des processus et comment l'information est recueillie, g�r�e et diffus�e. Suivant cette approche, l'information devra �tre accessible, prot�g�e, saisie une seule fois et valid�e � proximit� de la source, convenablement conserv�e pour que son contenu soit prot�g� contre les alt�rations et les indiscr�tions, et communiqu�e �lectroniquement aux utilisateurs autoris�s.
Optique des applications. Dans l'optique des applications, on �tablit un lien entre les processus de travail et les besoins d'information. Il s'agit de faire en sorte qu'une partie aussi grande que possible de l'information soit conserv�e sous une forme accessible par ordinateur. Les applications cr�ent et mettent � jour ces bases automatis�es d'information, y ont acc�s et les suppriment. Elles soutiennent les processus de travail en offrant des proc�dures automatis�es et en g�rant le stockage et la r�cup�ration de l'information pour appuyer la prestation des services. Le Plan directeur �tablit des distinctions fondamentales entre les applications qui aident l'utilisateur � ex�cuter les processus de travail (les gestionnaires du travail) et les applications qui g�rent les mises � jour cons�quentes des fichiers d'information (les gestionnaires des transactions). Dans le cadre du Plan directeur, les applications devront �tre enti�rement compatibles, �tre uniformes d'aspect et de contact, modulaires, r�utilisables et largement partag�es dans l'ensemble.
Optique de la technologie. Dans l'optique de la technologie, il est question des plates-formes et des services de r�seau n�cessaires pour r�pondre aux besoins des divers genres d'utilisateurs install�s � des postes de travail d�termin�s, ce qui cl�t le cercle des cinq optiques. L'existence de nombreux types d'applications de la technologie de l'information impose l'utilisation harmonieuse de technologies diverses dans des situations � la fois d'exploitation et de d�veloppement. L'architecture de la technologie doit aussi tenir compte des diverses bases d'information utilis�es par les applications et faire en sorte que l'information soit achemin�e l� o� elle est n�cessaire. Vu la difficult� d'int�grer des technologies et des ressources en information diff�rentes, il faut une infrastructure de la technologie de l'information fond�e sur un m�lange d'�l�ments standard et d'outils modernes d'interconnectivit�. Ainsi, la technologie de l'information sera ouverte, capable de soutenir des syst�mes informatiques d�centralis�s (aussi bien que centralis�s et sur ordinateur puissant) et de cr�er un milieu informatique plus accessible.
Il s'agit ici de d�terminer le contexte strat�gique de l'activit� gouvernementale dans lequel seront apport�s les changements et am�liorations n�cessaires aux services de l'administration publique. Dans l'approche du Plan directeur, c'est la premi�re �tape critique du renouvellement des services gouvernementaux publique�: il faut en effet se demander �ce que nous faisons�, et �comment nous le faisons�.
Le Plan directeur pr�voit que ces questions soient pos�es dans une perspective globale, plut�t que dans la perspective fragmentaire traditionnelle ax�e sur un minist�re, un programme ou une fonction. Il importe particuli�rement d'adopter cette optique plus large pour tirer parti au maximum des occasions de restructurer les services gouvernementaux. Il importe �galement de faciliter le partage des processus, de l'information et des technologies servant � assurer ces services dans l'ensemble du gouvernement f�d�ral et, bien s�r, � d'autres niveaux de gouvernement.
Le Plan directeur tient compte de la n�cessit� de proc�der � une restructuration radicale au regard des pressions financi�res et des exigences croissantes de la population en mati�re d'am�lioration des services. Il faut mettre l'accent sur les besoins de la client�le, travailler en partenariat avec d'autres groupes � l'int�rieur et � l'ext�rieur du gouvernement f�d�ral, am�liorer l'efficience de la prestation des services par l'utilisation judicieuse de la technologie de l'information, et r�duire le double emploi.
Lorsque nous nous interrogeons sur �ce que nous faisons�, il est essentiel que nous cherchions la r�ponse du point de vue du client plut�t que de celui de l'organisation. Il faudra cons�quemment revoir les comp�tences exig�es du personnel afin de renforcer l'accent mis sur la client�le dans la prestation des services.
Services de programmes. Le gouvernement a pour fonction de servir la population. Ses services comprennent la prestation de programmes dans des domaines tels que l'agriculture, la citoyennet� et la culture, l'�ducation et la formation, l'emploi et le travail, l'environnement, les affaires �trang�res, la sant� et la s�curit�, l'immigration, le commerce international, le d�veloppement industriel, la d�fense nationale, les ressources naturelles, les parcs et loisirs, l'infrastructure publique, l'information publique, la r�glementation des services publics, la s�curit� et la protection, l'aide sociale et la fiscalit�.
Les activit�s de certains programmes, au gouvernement f�d�ral ou � des niveaux de gouvernement diff�rents, visent la m�me client�le. En outre, on constate de plus en plus l'interd�pendance des programmes � l'int�rieur des gouvernements et entre les programmes fournis par des gouvernements diff�rents. Ainsi, lors de discussions r�centes sur la n�cessit� de repenser le programme d'assurance-ch�mage, on s'est rendu compte de la n�cessit� d'int�grer la formation et le recyclage de la main-d'oeuvre. De m�me, les administrations provinciales reconnaissent l'interd�pendance croissante entre l'assurance-ch�mage et leurs programmes de bien-�tre social.
Services administratifs. Les services administratifs ont pour fonction d'appuyer la r�alisation des programmes gouvernementaux. Ces services fournissent quatre genres de ressources essentielles � la r�alisation des programmes�: les ressources humaines, financi�res, mat�rielles (mat�riel et biens) et informationnelles. Ces services existent g�n�ralement dans tous les minist�res f�d�raux et, en fait, dans tous les gouvernements et dans tous les organismes f�d�raux. Les services administratifs sont �troitement li�s les uns aux autres en ce sens qu'ils doivent �tre consid�r�s globalement (notamment donner lieu � des compromis) pour procurer une base de ressources optimale pour la r�alisation des programmes.
Pour renouveler les services gouvernementaux, il importe notamment de recenser les points communs et les facteurs d'interd�pendance entre les services de programmes et les services administratifs, et de s'en servir. Cela permettra de rationaliser la structure de gestion et d'ex�cution � l'int�rieur des gouvernements et entre eux. En derni�re analyse, cette rationalisation doit �tre ax�e sur le service offert au v�ritable client, la population. Cette derni�re veut s'affranchir des processus bureaucratiques et exige des services du gouvernement plut�t que d'une multitude de minist�res.
Infrastructure d'information �lectronique commune. En cette �re de l'information, les services de l'infrastructure d'information �lectronique sont d'une importance capitale pour la prestation des services gouvernementaux. En effet, ces services d'infrastructure ont �largi le r�le jou� par l'information en tant que ressource. Comme ces services r�pondent � un besoin commun, il leur faut une infrastructure commune dans l'ensemble du gouvernement. Les �l�ments de l'infrastructure d'information �lectronique commune sont �num�r�s au tableau�2.
Des r�seaux pour relier les clients, les fournisseurs et les utilisateurs internes et externes aux applications, aux services et � l'information dont ils ont besoin et qu'ils partagent.
Des serveurs pour offrir des services de traitement, de mise en m�moire et d'information dans l'ensemble du r�seau. Toute une gamme de milieux d'exploitation sera soutenue. Les ressources informatiques seront largement r�parties entre des applications et des secteurs d'exploitation divers.
Des moyens de communication permettant le transfert de l'information d'une mani�re fiable et interactive. Une s�rie de solutions normalis�es de connectivit� multim�dias soutiendra le r�seau de l'entreprise gouvernementale.
Des postes de travail donnant acc�s � des services et � de l'information en r�seau au moment et � l'endroit o� il le faut. Une gamme de dispositifs � l'usage des utilisateurs, de normes d'interface, d'outils informatiques personnels et collectifs sera soutenue.
�l�ments des services�:
Des services de r�seau permettant la d�centralisation et le partage de l'information, et offrant les capacit�s de traitement pour les plates-formes connect�es.
Des services de gestion de l'infrastructure pour la planification et la conception de l'infrastructure int�gr�e de la technologie de l'information du gouvernement.
Des services de gestion des normes pour la planification, l'�laboration, la promotion et la surveillance des normes n�cessaires � la mise en place de l'infrastructure de la technologie de l'information.
Le Plan directeur propose une s�rie de principes directeurs de la conduite des affaires dont on devrait s'inspirer pour renouveler les services gouvernementaux. Ces principes sont pr�sent�s de fa�on plus d�taill�e en annexe.
L'optique du travail, qui fait suite � une optique nouvelle et globale des affaires conduites par le gouvernement, constitue le deuxi�me volet de l'approche de renouveau �nonc� dans le Plan directeur, et un volet important. Il s'agit de s'�carter de l'approche �en couloir� et de mettre l'accent sur la prestation des services et sur l'organisation des activit�s de travail connexes d'un point de vue g�n�ral. Le client doit avoir la possibilit� de b�n�ficier d'un service global plut�t que de services fragmentaires fourni par divers �l�ments de l'organisation. La technologie moderne de l'information sera utilis�e pour am�liorer les communications, l'organisation du travail et la prestation des services.
L'optique du travail contient un bref aper�u de la nature des programmes gouvernementaux et des activit�s administratives, et notamment de leur interaction et des similitudes entre les processus de travail. Il est propos� que les services gouvernementaux soient regroup�s, rationalis�s, uniformis�s quant � leur apparence et aux proc�dures, con�us de telle sorte que les clients aient des options, affranchis des contraintes de temps et de lieu, et �valu�s et surveill�s pour �tre constamment am�lior�s. L'optique du travail donne plus loin des exemples de moyens plus efficients et plus efficaces d'offrir ces services � l'aide de la technologie de l'information moderne.
L'optique du travail pr�voit � terme l'apport de changements importants au milieu de travail du personnel. Par exemple, si la prestation des services est lib�r�e des contraintes de temps et de lieu, il faudra peut-�tre cr�er des postes fractionn�s afin que des employ�s soient disponibles pour s'occuper des besoins de la client�le depuis le d�but de la journ�e sur la c�te est jusqu'� la fin de la journ�e sur la c�te ouest. Si des processus plus int�gr�s et plus uniformes sont adopt�s, les perspectives de mobilit� devraient �tre meilleures pour le personnel. Il sera essentiel de pr�server l'�l�ment humain dans les processus de travail lorsque ceux-ci seront refondus pour r�pondre aux besoins de la client�le.
Liens entre les services. De nombreuses activit�s administratives et activit�s de programmes sont �troitement reli�es. Elles influent les unes sur les autres. Ainsi, si un client communique sa nouvelle adresse � un service gouvernemental, cela concerne tous les autres services auxquels il a affaire. Les constatations faites lors de l'examen d'un programme en particulier peuvent �tre importantes pour l'�laboration et la mise en oeuvre d'autres programmes. Les activit�s de programmes exigent souvent des services de soutien administratif. Dans le domaine de l'administration, par exemple, une mesure de dotation exige habituellement l'engagement de budgets salariaux et l'acquisition de mat�riel et d'outils de bureau.
La coordination horizontale des activit�s entre les programmes, les fonctions administratives et les minist�res am�liorera l'efficience des op�rations du gouvernement et l'efficacit� de la prestation des services � la population.
Dans l'allocution intitul�e �Partenaires de la gestion du Canada�: l'�volution des r�les du gouvernement de la fonction publique� qu'il a prononc�e � l'occasion de la Conf�rence John�L.�Mannion, Marcel�Mass� a fait la remarque suivante�:
... il n'existe pratiquement pas de minist�re qui puisse s'attaquer � toutes les facettes d'un probl�me ou dans lequel les solutions ne supposent pas l'intervention de plus d'un secteur traditionnel de l'activit� gouvernementale. De ce fait, on observe un besoin plus pressant de trouver de nouvelles fa�ons, des fa�ons plus horizontales, d'�tudier les probl�mes et d'y apporter des solutions. Les minist�res sont essentiellement des structures verticales, h�ritage d'une �poque plus simple o� les domaines d'activit�, par exemple l'agriculture, la foresterie, ou les transports, pouvaient raisonnablement �tre consid�r�s comme �tant distincts les uns des autres... La coordination horizontale est devenue essentielle et elle exige la mise en place de nouveaux m�canismes.
Dans le domaine de l'administration, la planification des ressources donne un bon exemple de la n�cessit� de la coordination. Avec l'accroissement des pressions financi�res et l'introduction des budgets de fonctionnement, les gestionnaires de tous les �chelons de l'administration f�d�rale doivent tenir compte de la situation des ressources dans leur ensemble et faire des compromis pour r�aliser les programmes. Malheureusement, de nombreux programmes et services gouvernementaux continuent de fonctionner d'une mani�re lin�aire et s�quentielle, en ne tenant pas suffisamment compte de la n�cessit� d'une coordination horizontale aussi bien que d'une d�stratification verticale. Il en r�sulte des co�ts �lev�s et des retards consid�rables dans les services.
Processus courants et r�p�titifs. De nombreux processus communs et de routine sont effectu�s manuellement et r�p�t�s d'un bout � l'autre des programmes et des services gouvernementaux. C'est ainsi que de nombreux fonctionnaires sont enfouis inutilement sous la paperasse et ont peu de contacts avec la client�le ou sont peu sensibilis�s � ses besoins. Le fait d'automatiser ces processus et de r�utiliser l'information produite dans l'ensemble des programmes et des services gouvernementaux permettra non seulement l'am�liorer l'efficience, mais encore de lib�rer du personnel qui pourra faire un travail � valeur ajout�e, d'o� la r�duction globale des co�ts et l'am�lioration des services � la population. La figure�2 pr�sente un mod�le de processus de prestation des services. Comme on peut le constater, la plupart des processus indiqu�s sont courants, communs et r�p�titifs en soi.
En ce qui concerne l'optique du travail, le Plan directeur propose une s�rie de principes relatifs au travail qui devraient servir � fa�onner le renouveau de la prestation des services gouvernementaux. L'adoption de ces principes devrait contribuer � l'�limination des �couloirs� et � l'am�lioration du service � la client�le.
Pour aider le lecteur � comprendre les r�percussions des changements que suppose l'optique du travail, le Plan directeur propose six sc�narios d'application de la technologie de l'information dans un processus de renouvellement des affaires ax� sur la client�le. � noter que, dans presque tous les cas, il existe d�j� au sein du gouvernement des exemples d'activit�s ou d'exp�riences entrant dans chacune des six cat�gories. Pour cette raison, il faut envisager ces derni�res comme des possibilit�s pour un avenir rapproch�, en tenant compte du fait que d'autres variantes appara�tront probablement avec le temps. Pour savoir jusqu'o� chaque service peut aller dans la r�alisation de ces sc�narios, il faudra proc�der � des mises en oeuvre concr�tes qui seront �valu�es en tenant compte notamment de facteurs tels que la nature du service, le d�sir de la client�le, la volont� de collaboration du personnel et le contexte op�rationnel.
L'objectif est d'automatiser, de rationaliser et de mettre en r�seau, gr�ce � l'infrastructure de la technologie de l'information appropri�e, la plupart des processus de travail. Il en r�sultera des op�rations sans papier qui formeront un tout homog�ne pour le client. Ces sc�narios doivent par cons�quent orienter le renouvellement du mode de prestation des services gouvernementaux.
Voici les six sc�narios pr�sent�s�:
1. Autoservice. L'ordinateur personnel d'un client g�n�re une demande de service et les syst�mes du fournisseur r�pondent avec un minimum d'intervention humaine.
Exemple�: � 4�h, chaque matin, un ordinateur personnel situ� dans un immeuble � bureaux du gouvernement � Montr�al appelle automatiquement un ordinateur � l'autre bout de la ville. Le but�: recueillir des nouvelles qui seront publi�es dans les journaux du matin dans tout le pays et qui portent sur des sujets d'importance pour le ministre et la haute direction du minist�re. D�s 6�h�30, l'information est disponible sur le syst�me d'information de la haute direction du minist�re, avec l'ouverture d'une fen�tre �lectronique. Pendant ce temps, dans une autre pi�ce, un autre ordinateur se pr�pare � transmettre une commande par �change �lectronique de donn�es (EED) pour r�approvisionner le centre des fournitures du minist�re. La commande comprend toute l'information �lectronique n�cessaire pour mener � bien la transaction, et notamment le paiement d�s confirmation de la r�ception le jour suivant.
Dans les deux cas, les dispositions ont �t� prises � l'avance de sorte que l'intervention humaine n�cessaire � la r�alisation des transactions courantes est r�duite au minimum; celles-ci peuvent �tre ex�cut�es rapidement.
Voici d'autres exemples de services qui pourraient �tre assur�s suivant ce sc�nario�:
Parmi les avantages, mentionnons la r�duction des co�ts et celle des d�lais d'ex�cution et de paiement, tant pour le fournisseur que pour le b�n�ficiaire du service, de m�me que l'all�gement des activit�s de tenue de dossiers et de saisie manuelle des donn�es. Le personnel aurait ainsi moins de t�ches r�p�titives � remplir et on aurait davantage besoin de travailleurs intellectuels qui apportent une valeur ajout�e.
2. Libre-service (�lectronique). Les citoyens canadiens, les entreprises et les fonctionnaires utilisent des postes de travail personnels pour obtenir de l'information et pour effectuer des transactions, des commandes et des paiements, d'o� la r�duction appr�ciable (ou la suppression) de la paperasserie et un all�gement du processus de demande d'autorisations.
Exemple�A�: Au lieu de devoir se rendre � un Centre d'emploi du Canada dans un autre secteur de la ville, un client se rend � un kiosque �lectronique dans un centre commercial situ� � proximit�. � l'aide d'une �carte � m�moire� d�livr�e par le gouvernement, il examine les offres d'emploi qui semblent correspondre � son profil de comp�tences automatis�. En touchant sur une ic�ne de l'�cran du kiosque, il obtient l'imprim� d'un certain nombre d'emplois locaux qui semblent prometteurs. En touchant de nouveau l'�cran, il obtient un programme tout r�cent de nouveaux cours de formation dans une �cole secondaire locale. Il d�cide sur le champ de s'inscrire � un de ces cours et, en utilisant encore une fois sa carte � m�moire personnelle, il obtient l'approbation presque instantan�e du gouvernement et de l'�cole secondaire. C'est tout comme le guichet automatique de ma banque, pense-t-il, en mettant fin � l'op�ration.
Exemple B�: Un agent a besoin de fournitures particuli�res en vue d'un travail � faire sur place. Elle entre en communication avec un syst�me d'achat � partir de son ordinateur personnel et elle parcourt un catalogue �lectronique affich� sur l'�cran. Aussit�t qu'elle a choisi le fournisseur et qu'elle a pass� sa commande �lectroniquement, le syst�me de comptabilit� du minist�re s'acquitte des �critures internes (apr�s avoir v�rifi� le budget de l'agent pour s'assurer qu'il a � la fois les fonds n�cessaires et l'autorisation de faire la commande). La commande est transmise directement au fournisseur par EED. C'est aussi simple que de commander des livres par t�l�phone ou par t�l�copieur, pense-t-elle, et la livraison sera tout aussi rapide et facile.
Autres exemples de services qui pourraient �tre assur�s suivant ce sc�nario�:
Parmi les avantages, mentionnons la commodit� pour l'utilisateur, la r�duction des co�ts et celle des d�lais l'ex�cution et de paiement, tant pour le fournisseur que pour le b�n�ficiaire des services, et la possibilit� de recueillir �lectroniquement des donn�es sur les achats. Quant aux employ�s, ils pourront obtenir de l'information plus facilement partout dans l'appareil gouvernemental, ce qui leur permettra de donner un meilleur service � la client�le et, par cons�quent, d'�tre moins irrit�s et de gaspiller moins d'efforts.
3. Libre-service (centre de service). Des clients internes et externes obtiennent de l'information, des biens et des services en se rendant dans un centre de services communs du gouvernement o� les employ�s utilisent des services automatis�s pour r�pondre � leurs demandes avec plus d'efficience et d'efficacit�.
Exemple�: Une femme d'affaires prend l'ascenseur et descend au rez-de-chauss�e de son immeuble � bureaux de Saskatoon. Au lieu de prendre un d�jeuner sur le pouce, elle d�cide de s'arr�ter au centre local de service � l'entreprise exploit� par le gouvernement � proximit�. Son partenaire se demande depuis quelque temps si cela vaudrait la peine d'essayer de vendre � l'�tranger les nouveaux panneaux de construction polym�res qu'ils ont fait r�cemment breveter. Mais ni l'un ni l'autre ne sait par o� commencer. �Peut-�tre le savent-ils ici�, songe-t-elle.
� l'int�rieur, on l'oriente vers un recherchiste qui, apr�s avoir consult� une base de donn�es de personnes-ressource, appelle le sp�cialiste des mat�riaux de construction au Conseil national de recherches � Ottawa. Le recherchiste du centre de service laisse entendre qu'il faudra peut-�tre un certain temps pour obtenir la totalit� de l'information et qu'il pourrait possiblement envoyer celle-ci par t�l�copieur d�s qu'il la recevra.
Deux heures plus tard, un document de trois pages arrive par t�l�copieur. La premi�re page contient la liste de quatre foires commerciales o� seront bient�t pr�sent�s de nouveaux mat�riaux de construction ext�rieurs; l'une d'entre elles est surlign�e, avec une note en marge du sp�cialiste en construction � Ottawa indiquant que cette foire s'est av�r�e la plus utile, dans le pass�, pour les fabricants de produits semblables. La deuxi�me page est un imprim� d'une base de donn�es commerciale canadienne qui reproduit une demande de propositions faite il y a deux jours par les Nations Unies en vue de l'obtention de mat�riaux de construction nouveaux, l�gers et toute- saison pour des habitations exp�rimentales en Afrique centrale; figurent �galement le nom des interlocuteurs, ainsi que leurs num�ros de t�l�phone et de courrier �lectronique. La troisi�me page comprend le nom de trois entreprises canadiennes de b�timents pr�fabriqu�s qui ont toutes beaucoup vendu � l'�tranger. Dans une note en marge, un agent de commerce � Tokyo confirme que l'ambassade pensera au nouveau fournisseur dans les discussions � venir sur la collaboration Canada-Japon concernant les nouvelles utilisations des mat�riaux de construction polym�res pour le march� japonais de l'habitation.
Voici d'autres exemples de services qui pourraient �tre fournis suivant ce sc�nario�:
Parmi les avantages, mentionnons une meilleure commodit� pour l'utilisateur, la r�duction des co�ts et une meilleure prestation des services (plus rapides, plus accessibles). Quant au personnel, il sera plus heureux � son travail puisqu'il disposera de l'information et des outils n�cessaires pour r�pondre rapidement et efficacement aux besoins de la client�le. Il sera aussi plus facile de travailler �lectroniquement entre coll�gues par l'entremise de r�seaux virtuels r�duisant le besoin de tenir des r�unions interminables.
4 Service avec soutien sur place. Un groupe ou un organisme interm�diaire offre des services multiples, parfois � l'intention de plusieurs clients, d'o� maximalisation des avantages de la technologie de l'information et r�duction du double emploi et de la paperasserie.
Exemple�: Un Canadien �minent s'entretient au t�l�phone avec un ministre et accepte de pr�sider une commission d'enqu�te sp�ciale dont les travaux doivent durer quatre mois. On lui promet une petite �quipe, un budget modeste et �tout le soutien n�cessaire�.
Vingt minutes plus tard, apr�s avoir communiqu� rapidement avec des coll�gues de l'appareil gouvernemental f�d�ral, il t�l�phone au chef de �Locaux Canada� (service fictif), organisme de service sp�cial charg� de fournir des bureaux et des services de soutien aux petits organismes, aux groupes d'enqu�te judiciaire et, bien s�r, aux groupes de travail sp�ciaux.
Trois jours plus tard, pendant que le pr�sident interviewe les candidats aux postes de directeur ex�cutif et de directeur de la recherche, les t�l�phones sont install�s dans son complexe de bureaux temporaire, situ� � cinq minutes des locaux du ministre int�ress�. Un technicien fait les derniers raccordements � un petit r�seau d'ordinateurs, le syst�me automatique de messagerie vocale re�oit d�j� des messages et le chef de bureau signe l'accus� de r�ception des cinq bo�tes de livres de r�f�rence du pr�sident.
Au cours des quatre mois suivants, le pr�sident n'aura � autoriser qu'une seule facture mensuelle pour tous les bureaux, la technologie et le personnel de soutien. Le m�me syst�me de facturation et les m�mes installations de soutien technique sont �galement partag�s avec plusieurs autres douzaines de petits organismes semblables, d'o� des co�ts inf�rieurs comparativement � l'approche traditionnelle �au coup par coup�.
Voici d'autres exemples de services pouvant �tre assur�s suivant ce sc�nario�:
Parmi les avantages, mentionnons une plus grande commodit� pour l'utilisateur, le partage et la r�duction des co�ts, ainsi que all�gement de l'administration et de la paperasserie. Pour le personnel, il sera moins fastidieux de mettre en branle une nouvelle op�ration.
5. Centre de service de sp�cialistes ou d'experts. Gr�ce � l'utilisation de la technologie informatique, des clients internes et externes peuvent avoir acc�s � des �experts� du gouvernement directement et rapidement, ce qui r�duit la n�cessit� de multiplier des services semblables et am�liore le taux de r�ponse aux demandes et la qualit� de cette r�ponse.
Exemple�: Il est 17�h, heure de Tokyo. L'agent de commerce actionne la �souris� de son ordinateur pour transmettre le rapport de la conf�rence internationale sur les nouveaux mat�riaux de construction qui vient de s'achever. Quelques secondes plus tard, aux toutes petites heures du matin, le rapport arrive � six ordinateurs � Ottawa, dans l'attente de l'intervention d'un �groupe virtuel� d'experts qui se r�unissent � la demande de l'ordinateur. Avant midi, ce jour-l�, les experts en mat�riaux de construction du Conseil national de recherches ont achemin� �lectroniquement un r�sum� du rapport � une liste de six entreprises canadiennes qui, de l'avis du groupe d'experts, pourraient saisir trois occasions de commercialisation remarqu�es � la conf�rence par l'agent de commerce. Une femme d'affaires de Saskatoon et son partenaire de re�oivent le rapport par t�l�copieur et demandent par t�l�copieur des renseignements suppl�mentaires � Tokyo, avant la fin de la journ�e � Saskatoon. Six mois plus tard, l'entreprise de Saskatoon conclut un march� avec des entreprises de Vancouver, de Calgary et de Tokyo pour participer � un appel d'offres visant � procurer � un organisme d'aide des Nations Unies des abris portables toute saison pour des camps de r�fugi�s dans une partie du monde ravag�e par la guerre. Pendant ce temps, � Ottawa, le groupe expert de sp�cialistes en mat�riaux de construction examine le rapport d'experts-conseils r�dig� pour la Banque mondiale. Un r�sum� doit �tre envoy� par t�l�copieur � neuf entreprises canadiennes qui pourraient en tirer profit, dont une � Saskatoon. L'agent de commerce � Tokyo obtiendra aussi une copie par courrier �lectronique d�s le lendemain.
Autre exemple de service pouvant �tre assur� suivant ce sc�nario�:
Parmi les avantages, mentionnons la commodit� pour l'utilisateur et la r�duction des co�ts de d�placement pour les experts et d'autres employ�s. Il y aura aussi davantage d'occasions d'ex�cuter des activit�s � valeur ajout�e et de produire des recettes.
6. Interface avec les fournisseurs (entreprise �largie). Des fournisseurs et des consommateurs internes sont raccord�s directement aux syst�mes de commande et de paiement du gouvernement et deviennent ainsi un prolongement de ces syst�mes.
Exemple�: Dans les bureaux de six fournisseurs diff�rents, les chefs de ventes observent l'horloge et leurs �crans d'ordinateur. Dans dix minutes, et pendant une heure, le gouvernement f�d�ral tiendra une sorte de vente aux ench�re �lectronique du droit d'assurer pendant un an la fourniture de disques optiques, de documents magn�tiques et de disques d'ordinateur. Il s'agit d'une exp�rience, un peu semblable � la n�gociation �lectronique � la bourse. C'est �galement mieux que d'exp�dier un document d'un poids de cinq�livres par messagerie chaque mois au Centre des appels d'offres du gouvernement, � Hull. L'un des avantages, ce sont les fortes chances que tous les fournisseurs obtiennent au moins un petit march�, selon la fa�on dont ils pr�sentent leurs soumissions pour les co�ts de transport pour chacun des �achats� r�gionaux, �tant donn� que les produits doivent �tre livr�s aux organismes f�d�raux et provinciaux � seize endroits g�ographiques distincts. Et bien s�r, comme les soumissions sont faites enti�rement par voie �lectronique, le paiement est effectu� directement sur le compte bancaire du fournisseur d�s la r�ception de chaque livraison.
Autre exemple de service qui pourrait �tre fourni suivant ce sc�nario�:
Parmi les avantages, mentionnons la commodit� pour l'utilisateur, et la baisse des co�ts de traitement et la r�duction des d�lais de livraison et de paiement tant pour le fournisseur que pour le prestataire du service. Pour ce qui est du personnel, il faudra davantage de travailleurs intellectuels qui pourront manipuler et interpr�ter l'information �lectronique � destination et en provenance du gouvernement.
Il s'agit ici de la troisi�me �tape de l'approche de renouvellement des services gouvernementaux. Elle souligne l'importance de concevoir � nouveau les processus et les syst�mes permettant de recueillir et de partager l'information commune, et d'y acc�der.
Les deux principaux objectifs associ�s � cette optique sont les suivants�:
Pour atteindre ces objectifs, il faudra accorder toute l'attention voulue aux questions de confidentialit� et de s�curit�, notamment faire en sorte que l'information recueillie en vertu d'une loi � une fin pr�cise ne soit jamais utilis�e par inadvertance � d'autres fins.
Comme dans le cas des autres optiques du Plan directeur, il est tr�s avantageux, dans le cas de l'optique de l'information, d'adopter une perspective globale. L'information recueillie pour un programme ou un service faisant l'objet d'une restructuration peut, si on l'examine avec un esprit large, �tre tr�s valable pour des programmes ou services d'un autre secteur ou d'un autre niveaux de gouvernement.
La collecte et l'analyse en commun, de m�me que le partage de l'information, au sein des programmes et des services, seront essentiels � la mise en place d'une m�thode plus unifi�e de prestation des services � la client�le. Par exemple, le projet de Revenu Canada de mettre sur pied un syst�me unique pour les imp�ts des entreprises, soit les droits de douanes, l'imp�t sur le revenu et la TPS, est fond� sur la capacit�, pour les programmes et les syst�mes du minist�re, de se partager l'information qu'ils d�tiennent sur les contribuables. Pour attribuer un seul num�ro d'enregistrement et cr�er un compte int�gr� � l'intention d'un contribuable constitu� en soci�t�, il faut pouvoir acc�der � l'information et la partager.
La connectivit� accrue au sein de l'administration publique, avec d'autres gouvernements, avec l'industrie priv�e et avec la population, qui est envisag�e dans le Plan directeur, refl�te l'id�e que la collecte, l'analyse, l'utilisation, la gestion, le transfert et la diffusion de l'information deviendront bient�t des r�les essentiels des minist�res et des organismes gouvernementaux.
Pour qu'elle joue le r�le qu'on attend d'elle dans la prestation am�lior�e des services gouvernementaux, l'information doit �tre recueillie sous forme num�rique ou convertie en cette forme. L'information doit �tre partag�e et r�utilis�e plut�t que recueillie de nouveau sous des formes diff�rentes par divers programmes et services. Il faut prendre des mesures sp�ciales pour assurer l'int�gralit� et la qualit� de l'information, de m�me que l'uniformit� de son utilisation. L'administration publique devra aussi prendre les pr�cautions sp�ciales n�cessaires pour faire respecter les lois relatives � la protection des renseignements personnels, � la s�curit� en mati�re d'information et � l'acc�s � l'information, qui ont �t� adopt�es par les gouvernements pour prot�ger la vie priv�e des citoyens.
Une partie de l'information recueillie par le gouvernement aura aussi une valeur ajout�e lorsqu'elle sera partag�e avec d'autres gouvernements et avec la population. Par exemple, l'information �conomique regroup�e et segment�e aura une valeur et un int�r�t particuliers pour le monde des affaires, et pourrait donner lieu � de nouvelles occasions de partenariat. Ainsi, des entreprises d'information du secteur priv� pourraient � la fois diffuser l'information du gouvernement et fournir � ce dernier l'information ext�rieure dont il a besoin pour g�rer et renouveler la fonction publique, tandis que des �tablissements publics comme les biblioth�ques pourraient �largir leur r�le de d�positaires de l'information du gouvernement. L'information d�mographique et statistique pourra �tre plus facilement utilis�e dans les affaires, l'�ducation, la recherche et les autres activit�s de tous les jours.
L'approche int�gr�e de l'information ainsi �nonc�e dans ce pr�sent plan directeur comporte un certain nombre d'avantages�: l'am�lioration, tant au niveau strat�gique qu'op�rationnel, de la prise de d�cisions par les gestionnaires de programmes; celle de l'�laboration des politiques par le gouvernement dans son ensemble; celle du service � la client�le, surtout l� o� le gouvernement recueille de l'information utile au sujet des clients et de leurs attentes et besoins; et la prestation plus facile et plus rapide des services � l'intention de toutes les r�gions du pays, surtout les r�gions rurales et �loign�es. L'information est aussi un instrument essentiel de la responsabilisation des gouvernements .
L'existence d'informations � jour et fiable sous forme �lectronique permet de former et de mettre � contribution des groupes �virtuels� d'experts ou de preneurs de d�cisions qui peuvent prendre des d�cisions plus rapides et plus exactes en ce qui concerne, par exemple, l'admissibilit� de particuliers � des prestations sociales. Il s'agit aussi d'un �l�ment essentiel � l'adoption de nouvelles formes de t�l�formation et de t�l�enseignement. Pour le personnel, cela se traduira par une plus grande interaction avec les coll�gues et par un acc�s plus facile par ordinateur personnel � l'information essentielle � l'ex�cution de la t�che. Cela n�cessitera �galement d'am�liorer continuellement, par la formation permanente, les comp�tences des travailleurs intellectuels.
Dans l'optique relative � l'information, il existe deux genres d'information�: celle qui est n�cessaire aux processus internes et, par cons�quent, � l'automatisation des processus, et celle qui a une valeur � titre de ressource commune pour les tierces parties. Selon certains, les deux cat�gories d'information existant au sein du gouvernement constituent un bien public. L'information gouvernementale, en ce sens, devrait �tre consid�r�e comme une ressource nationale essentielle au d�veloppement social, culturel et �conomique du pays.
Autre domaine d'importance croissante pour le gouvernement�: l'information ext�rieure qu'il recueille pour la prise de d�cisions, qu'il s'agisse des nouvelles �lectroniques permettant de se tenir au courant des annonces faites par le gouvernement lui-m�me et des faits nouveaux pertinents survenus dans le domaine politique et dans celui des affaires, ou encore de l'information statistique ou financi�re n�cessaire � l'analyse des tendances et de la conjoncture commerciales. Il peut aussi s'agir de rapports provenant par courrier �lectronique de missions du Canada � l'�tranger et concernant des possibilit�s de commerce international.
Le gouvernement recueille de l'information dont il se sert pour conduire ses affaires dans tous les secteurs de sa comp�tence. Cette information peut �tre g�r�e de telle sorte que soient automatis�s les processus administratifs relatifs � la prestation des services de soutien communs dans un ensemble r�ticulaire. Voici quelques exemples�:
Il y a aussi le besoin de fournir divers genres d'information gouvernementale qui sont d'usage commun dans l'ensemble du gouvernement. On peut facilement les regrouper sous une forme accessible par ordinateur et les rendre disponibles par l'entremise de l'infrastructure du r�seau commun au gouvernement, entre autres ceux-ci�:
L'information commune, une fois saisie, peut �tre partag�e par de nombreux utilisateurs. D�s que l'on d�termine qu'une information r�pond � de nombreux besoins, on peut �laborer et partager des services de planification, d'acquisition, de maintien et d'�limination de cette information. L'exploitation de l'information commune fait partie int�grante des efforts de renouvellement d�ploy�s pour la restructuration des processus de travail ainsi que pour l'�laboration et le partage des syst�mes d'application.
Par ailleurs, bon nombre de ces ressources en information int�ressent aussi directement la population et les groupes d'int�r�t particulier. Le fait d'am�liorer l'acc�s � ces ressources au moyen du r�seau gouvernemental b�n�ficiera � de nombreux groupes clients.
Comme dans le cas de la technologie, il faut accro�tre l'utilisation des normes de collecte et d'�change des donn�es afin de minimiser les co�ts, de maximiser l'efficience et de favoriser la libre circulation de l'information.
Les questions l�gitimes concernant le droit d'auteur, la protection des renseignements personnels et la s�curit� sont enti�rement prises en compte dans l'optique relative � l'information du Plan directeur.
L'optique des applications (quatri�me volet de l'approche du renouveau des services gouvernementaux), �tablit un lien entre les mod�les de processus de travail et les mod�les d'information. Il s'agit de conserver le plus d'information possible sous une forme accessible par ordinateur. Les applications cr�ent, mettent � jour, interrogent et suppriment les bases d'information automatis�es. Elles soutiennent les processus de travail en offrant des proc�dures automatis�es et en g�rant la conservation et la r�cup�ration de l'information pour faciliter la prestation des services. Le Plan directeur fait des distinctions fondamentales entre les applications qui aident l'utilisateur � r�aliser les processus de travail (les gestionnaires de travail) et les applications qui g�rent les mises � jour cons�quentes des fichiers d'information (les gestionnaires de transaction).
Dans ce cadre d'applications, les employ�s disposeront dans leurs ordinateurs personnels de l'�intelligence� n�cessaire au traitement de l'information et des transactions associ�es � leurs activit�s courantes. Les comp�tences requises seront plus grandes dans de nombreux cas, mais la stimulation et la satisfaction au travail devraient �tre renforc�es dans une mesure plus grande encore.
Les diverses applications sont d�crites ci-apr�s.
Le travail des gestionnaires de transaction de service �voluera graduellement vers un type commun de transaction tr�s pr�cis, � la fois g�n�rique, discret et sp�cialis�. Gr�ce aux logiciels d'interconnectivit�, on pourra continuer � utiliser les anciennes applications sur ordinateur central. On pourra les traiter comme des quasi-gestionnaires de transaction de service en supprimant la production de rapports et d'autres fonctions. Leurs capacit�s de traitement des transactions pourront �tre adapt�es de sorte qu'ils puissent recevoir des donn�es saisies � partir de m�canismes d'automatisation du d�roulement du travail facilement disponibles, comme les formules �lectroniques intelligentes.
Les applications des fournisseurs peuvent aussi �tre reli�es directement aux services de soutien par l'entremise de techniques EED telles que les babillards ou le partage des bases de donn�es. G�n�ralement, les services de soutien communs seraient reli�s aux applications d'information des fournisseurs, ainsi qu'aux processus de traitement des commandes, de gestion de la situation des commandes et de r�glement des fournisseurs.
�taborer des modules r�utilisables