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C'est avec plaisir que je dépose le Rapport de rendement du Service administratif des tribunaux judiciaires (ci-après également appelé « le Service ») pour la période se terminant le 31 mars 2007.
Ce rapport a pour but d'expliquer aux Canadiens et aux Canadiennes de quelle manière les réalisations du Service font une différence dans leur vie. Il rend également des comptes sur les engagements pris dans le Rapport sur les plans et priorités de 2006-2007.
Le Service poursuit son mandat qui consiste du soutien et les services à la Cour d'appel fédérale, à la Cour fédérale, à la Cour d'appel de la cour martiale du Canada et à la Cour canadienne de l'impôt. Son rôle consiste de rendre ces cours accessible au public qui cherche réparation judiciaire, et ce, tout en protégeant l'indépendance judiciaire. Pour ce faire, le Service travaille en étroite
collaboration avec les quatre juges en chef afin de déterminer de façon précise les besoins de chacune des cours en matière de services de soutien et les champs d'action qui se prêtent à une synergie de nature à optimiser le niveau actuel de nos ressources.
Le Service oriente ses efforts et ses ressources dans la mise en œuvre de la technologie de pointe pour la gestion des instances. L'expansion du dépôt électronique, en y incluant notamment les certificats de revenu concrétise nos avancées dans ce domaine. D'ailleurs, la relocalisation de notre bureau régional de l'Ontario nous a permis d'intégrer des salles d'audience à la fine pointe
de la technologie permettant ainsi aux parties de transmettre et d'analyser des dossiers plus facilement. Ces projets ne sont qu'à leurs premiers balbutiements mais ils permettront bientôt de révolutionner l'accès aux services judiciaires pour tous les Canadiens et Canadiennes.
Outre nos efforts en matière de capacité technologique, je souligne qu'il faut redoubler d'efforts et de créativité pour conserver et attirer de nouveaux talents. Nous avons poursuivi notre travail pour la planification de la relève, mais notre défi est loin d'être réalisé.
Je tiens donc à exprimer mes remerciements sincères aux juges en chef, aux juges et aux protonotaires pour leur soutien, au personnel du Service pour son engagement indéfectible envers l'excellence dans la prestation des services ainsi qu'aux fonctionnaires de plusieurs provinces et territoires.
R.P. Guenette
Je soumets, aux fins de dépôt au Parlement, le Rapport ministériel sur le rendement (RMR) de 2006-2007 du Service administratif des tribunaux judiciaires.
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Nom : |
Raymond P. Guenette |
Titre : |
Administrateur en chef par intérim |
Raison d'être
Le rôle du Service est de fournir des services administratifs (services de greffe, services judiciaires et services intégrés) à quatre tribunaux de droit : la Cour d'appel fédérale, la Cour fédérale, la Cour d'appel de la cour martiale du Canada et la Cour canadienne de l'impôt. Ces services permettent aux particuliers, aux sociétés, aux organismes et au gouvernement fédéral de saisir ces cours de leurs litiges et d'autres questions et permettent à celles-ci d'entendre et de régler les affaires dont elles sont saisies de façon équitable, rapide et des plus efficaces.
Les cours |
Les quatre Cours que sert le Service administratif des tribunaux judiciaires sont des cours supérieures d'archives. Elles sont créées par le Parlement du Canada en vertu du pouvoir d'établir des tribunaux « pour la meilleure administration du Canada », pouvoir conféré par l'article 101 de la Loi constitutionnelle de 1867. |
Le Service voit à ce que le public jouisse d'un accès en temps opportun à un processus efficace, équitable de règlement des litiges devant les quatre Cours, tout en assurant l'indépendance judiciaire.
Le Service administratif des tribunaux judiciaires doit répondre aux besoins des tribunaux et garantir l'accessibilité du public aux tribunaux et à leurs dossiers. Les fonctions spécifiques du Service incluent:
Le Service assure l'accessibilité du public aux tribunaux en offrant ses services dans ses bureaux en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Ontario, au Manitoba, en Alberta et en Colombie-Britannique. De plus, des salles d'audience et des services du greffe sont disponibles grâce à des ententes conclues avec les gouvernements du Nouveau-Brunswick, de Terre-Neuve et Labrador, de l'Île-du-Prince-Édouard, de la Saskatchewan, des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut.
Ressources financières |
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2006-2007 |
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Dépenses prévues |
Total des autorisations |
Dépenses réelles |
62,2 M$ |
67 M$ |
66,6 M$ |
Ressources humaines |
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2006-2007 |
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Prévues |
Réelles |
Différence |
655 |
606 |
49 |
SOMMAIRE DU RENDEMENT |
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Résultat stratégique : Le public a accès de façon efficace et équitable, aux processus judiciaires de la Cour d'appel fédérale, de la Cour fédérale, de la Cour d'appel de la cour martiale du Canada et de la Cour canadienne de l'impôt en temps opportun, dans l'une ou l'autre des langues officielles. |
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(en million de dollars) |
Activité de programme |
Sommaire du rendement |
2006-2007 |
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Dépenses prévues |
Dépenses réelles |
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Priorité 1 |
Services de greffe |
Le Service a complété la colocation du bureau régional de l'Ontario qui permet une approche intégrée du service à la clientèle. Des initiatives spécifiques ont été définies afin de poursuivre notre stratégie de planification de la relève. Ceci inclura un programme de développement ainsi que l'élaboration de profils de compétence. |
0,35 |
0,2 |
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Services judiciaires |
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Les initiatives prévues pour appuyer cette priorité devraient soutenir les efforts de regroupement en fournissant à tous les employés un environnement de travail qui répond à leurs objectifs et aspirations. |
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Priorité 2 |
Services de greffe |
Le Service a établi et mise en œuvre une plateforme technologique commune qui permettra l'intégration des différentes composantes électroniques incluant le dépôt électronique et l'enregistrement numérique. Les processus du greffe ont été examinés incluant la transmission et l'enregistrement de documents en utilisant notamment le balayage. |
5,5 |
2,5 |
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Services judiciaires |
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Au cours du dernier exercice financier, le Service s'est particulièrement attardé à mettre en place le cadre de fonctionnement de la mise en œuvre de nouvelles technologies pour optimiser la prestation de nos services et assurer une application cohérente et commune à la gestion des instances. Pour ce faire, nous avons amorcé des études de faisabilité pour mieux évaluer les impacts
financiers pour le Service et pour voir comment chacune de ces technologies pourront mieux s'intégrer.
Parallèlement à notre souci de miser sur des technologies émergentes, nous avons identifié des façons concrètes de préparation de la relève. Ainsi, nous prévoyons mettre en œuvre un programme de développement des agents de greffe afin de recruter et de maintenir le personnel en place et de faciliter le recrutement externe. La question du maintien et du développement de nos
ressources demeure une préoccupation majeure. Le vieillissement de la population et la dynamique particulière caractérisant le service sous les quatre cours constituent des problèmes importants au Service.
De plus, nous soulignons que le Service possède une réputation enviable au niveau international et qu'il participe activement à certains partenariats avec, notamment, la Russie, l'Ukraine et la Chine. D'ailleurs des juges chinois sont venus en formation de six semaines afin d'étudier les procédures utilisées au greffe. Toutefois, nos activités de sensibilisation à l'échelle nationale
sont plus modestes et devront être augmentées au cours des prochaines années afin de souligner le rôle du Service dans l'administration de la justice.
Le Service est entièrement financé par des crédits parlementaires annuels. Par ailleurs, il facture des droits de dépôt et touche des amendes ainsi que le produit de la vente de documents, y compris jugements et ordonnances. Il s'agit de recettes non disponibles qu'il est tenu de verser au Trésor du gouvernement du Canada.
À la demande du juge en chef, quatre protonotaires ont été nommés à la Cour fédérale entre 1999 et 2003. De plus, cinq nouveaux juges suppléants ont été nommés à la Cour fédérale depuis 2004. En décembre 2006, le Service a obtenu un financement temporaire pour ces postes, pour les exercices 2006-2007 et 2007-2008, mais il doit demander du financement à chaque année, bien qu'il s'agisse de besoins
constants. Ce qui prend beaucoup de temps aux dirigeants du Service. Le Service continuera à travailler avec le Secrétariat du Conseil du Trésor et avec d'autres partenaires afin de trouver une solution permettant un financement permanent de ces enjeux stratégiques.
Notons aussi que le Service a absorbé, au fil des ans, certaines dépenses supplémentaires, ce qui a augmenté la tension financière de l'organisation. Par exemple, il a absorbé les coûts entraînées par la compression des dépenses dans le domaine de l'approvisionnement, à la suite de l'étude des dépenses effectuée par le gouvernement il y a trois ans – car bien peu d'économies
d'approvisionnement étaient en fait réalisables dans les postes les plus importants pour le Service : traduction, sténographie judiciaire, etc.
Comme il est consigné dans les Comptes publics du Canada pour 2006-2007, le Service a reçu 67 millions de dollars du Parlement. Les dépenses réelles se chiffrant à 66,6 millions de dollars, il en résulte un mince excédent de 0,4 million de dollars.
La planification et le cadre de fonctionnement doivent tenir compte du fait que le Service n'exerce aucun contrôle sur les facteurs qui influent sur le nombre d'affaires soumises à chacune des quatre cours. La charge de travail de la Cour fédérale, par exemple, est intrinsèquement liée au nombre de demandes d'asile que traite la Commission de l'immigration et du statut de réfugié (CISR). De même, tout changement apporté à une loi fédérale peut, à tout moment, influer sur la charge de travail des cours. D'ailleurs la dernière décision rendue par la Cour suprême dans l'affaire Charkaoui quant à la question de l'émission des certificats de sécurité aura des incidences sur les procédures légales, et entraînera probablement un recours plus grand à nos cours, particulièrement à la Cour fédérale.
Cet environnement imprévisible oblige le Service à s'adapter rapidement à la demande et à se tenir au fait des éléments législatifs qui influent sur la charge de travail des quatre cours. Dans ces circonstances, le Service entretien des relations suivies avec d'autres entités fédérales tel que Citoyenneté et Immigration Canada (CIC), l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et la
Commission de l'Immigration et du Statut de Réfugié du Canada (CISRC) afin d'évaluer le plus précisé que possible la charge de travail à venir des quatre cours. Le maintien de ces relations permettra au Service de mieux cerner et évaluer les facteurs externes. Toutefois, dans le cadre de ces relations, il doit préserver son indépendance judiciaire tout en tentant de prévoir l'incidence
potentielle des initiatives du gouvernement fédéral sur la capacité de fournir un service efficace aux quatre cours.
Modernisation de notre méthode de planification
Le Service poursuit ses efforts quant à l'élaboration d'une planification intégrée des activités. Les bureaux régionaux ont amorcé un exercice de planification basé sur les priorités stratégiques du Service. Au cours de la dernière année, le Service a examiné les recommandations faites dans le cadre de l'évaluation du cadre de responsabilisation de gestion (CRG). Plusieurs des
points amenés par le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) ont été mis en œuvre. Nous travaillons toujours sur le Cadre de gestion de la performance qui sera finalisé au cours de l'exercice 2007-2008.
Implantation de la nouvelle technologie
À ce chapitre, le Service a travaillé sur plusieurs aspects de sa plateforme technologique. Nous avons notamment migré vers un système commun de courriel ce qui permettra l'ajout de nouvelles applications et facilitera la mise à niveau de ce dernières. Notre grand défi est la mise en œuvre d'un nouveau système de gestion des instances. Ce système constituera la plateforme
commune pour toutes les cours et constituera une source primaire quant à la mise en œuvre de notre cadre de gestion du rendement.
Risques, difficultés et possibilités offertes
La question du recrutement et de la rétention de la main-d'œuvre demeure une préoccupation primordiale pour le Service. Avec le départ prévu de 20 p. 100 de notre effectif d'ici les trois prochaines années, nous devrons accélérer le recrutement et vraisemblablement agir de concert avec d'autres ministères afin de combler nos postes vacants. Notre difficulté à recruter
du personnel en ressources humaines limite notre capacité à élaborer et à mettre en œuvre un plan de relève. À cet égard, des fonds additionnels ont été demandés afin que le Service puisse mettre en œuvre plusieurs initiatives découlant de la Loi sur la modernisation et découlant, particulièrement de la Loi sur l'emploi.
Il faut noter, par ailleurs que le Service maintient des échanges avec d'autres pays, dont la Chine, la Russie et l'Australie ainsi qu'avec les Nations Unies, qui en appellent à notre expertise dans le domaine de l'administration des cours. Nous répondons habituellement à ces demandes en collaboration avec le Bureau de la magistrature fédérale et l'Institut national de la magistrature. Puisque de
nombreux autres pays réévaluent leurs services et leurs procédures judiciaires, on s'attend à ce que le service augmente ses activités à l'échelle internationale.
Harmonisation avec les secteurs de résultats du gouvernement du Canada
Le Service a un objectif stratégique, à savoir :
1 Un protonotaire est un officier de justice de la Cour fédérale nommé par le gouverneur en conseil en vertu de l'article 12 de la Loi sur les Cours fédérales et dont le travail consiste à accélérer le règlement de certains dossiers. Les protonotaires sont chargés de plus de 75 p. 100 des instances de la Cour fédérale assujetties à un régime de gestion des cas. Pour en savoir plus, consulter les articles 50 et 51 des Règles de la Cour fédérale (voir http://lois.justice.gc.ca/fr/F-7/DORS-98-106/index.html).