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C’est avec grand plaisir que je présente au Parlement le Rapport ministériel sur le rendement du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada pour l’exercice qui s'est terminé le 31 mars 2007.
C’est une mission sacrée que d’avoir pour mandat de maintenir et de protéger le droit à la vie privée des Canadiennes et des Canadiens, et cette responsabilité doit être exercée avec circonspection. Le Commissariat s’efforce de remplir ce mandat, mais les outils dont nous avons besoin pour être encore plus efficace dans notre rôle de défenseur auprès des Canadiennes et des Canadiens sont actuellement hors de notre portée.
Nous célébrons cette année le 25e anniversaire de la mise en application de la Loi sur la protection des renseignements personnels, qui réglemente la façon dont les ministères et organismes du gouvernement gèrent les renseignements personnels. Malgré plus de deux décennies de changements politiques et technologiques, les protections prévues par la Loi n’ont pas changé. La Loi ne permet plus à la population canadienne d’exiger du gouvernement qu’il soit responsable de la gestion des renseignements personnels la concernant. Cette situation a été décriée par les différents intervenants et commissaires à la protection de la vie privée, sans que rien ne change. Cela est malheureux, car le gouvernement devrait donner l’exemple. En juin dernier, nous avons présenté une proposition d’amendement de la Loi sur la protection des renseignements personnels devant le Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique de la Chambre des communes, mais, à ce jour, nous n’avons obtenu aucun résultat.
Au moment où nous terminons un exercice et en commençons un nouveau, nous exhortons le Parlement de profiter de l’occasion pour confirmer la position du Canada en tant que chef de file dans le domaine de la protection des renseignements personnels en réformant la Loi sur la protection des renseignements personnels. Le Commissariat attend avec hâte l’occasion de collaborer avec le Parlement dans ce dossier afin de mettre en place des mesures de protection importantes pour le bien de la population et l’intégrité de nos institutions.
Par ailleurs, la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDÉ) devait être soumise à un examen obligatoire en 2006. Le Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique de la Chambre des communes a entamé ce processus, et nous avons comparu à deux reprises devant ce comité afin de faire part de nos réflexions sur cette loi et son incidence sur le secteur privé. À titre de loi établissant la norme de protection de la vie privée pour les organisations du secteur privé régies par le gouvernement fédéral, la LPRPDÉs’est avérée une loi efficace. Cependant, la Loi doit être peaufinée dans plusieurs domaines afin d’aborder des questions comme la notification des brèches dans la protection des données et la circulation transfrontalière des données. Nous attendons avec impatience la conclusion heureuse de cet examen.
En terminant, j’ajouterai que le Commissariat vit une période d’effervescence puisqu’il s’apprête à accueillir des responsables de la protection des renseignements personnels du monde entier dans le cadre de la 29e Conférence internationale des commissaires à la protection des données et de la vie privée qui se tiendra à Montréal, en septembre 2007. L’année dernière, nous avons consacré beaucoup de temps à la planification de cette conférence qui promet de stimuler la collaboration à la mise en place d’une politique mondiale. D’éminents penseurs de la protection de la vie privée, des autorités en matière de protection des données et des membres de la société civile de partout dans le monde se joindront à nous pour discuter et échanger des idées au sujet des défis imminent à la protection de la vie privée associés à des dragons et des mesures que nous pouvons prendre, ensemble, afin de relever les défis qui se présentent.
Ces activités servent donc de toile de fond à notre rapport, qui explique en détail le rendement du Commissariat au cours de l’exercice qui vient de s’écouler en ce qui concerne notre mandat de protection des données et l’assurance que le Canada continue d’être un chef de file mondial dans le domaine du droit à la vie privée.
La commissaire à la protection de la vie privée du Canada
Jennifer Stoddart
Je soumets, en vue de son dépôt au Parlement, le Rapport ministériel sur le rendement de 2006‑2007 du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada.
Le document a été rédigé suivant les principes de présentation énoncés dans le Guide de préparation de la Partie III du Budget des dépenses 2006‑2007 : Rapports sur les plans et les priorités et Rapports ministériels sur le rendement :
La commissaire à la protection de la vie privée du Canada
Jennifer Stoddart
L’architecture des activités de programme (AAP) et le résultat stratégique du Commissariat qui ont été approuvés par le Secrétariat du Conseil du Trésor sont, pour l’essentiel, demeurés les mêmes; seules des révisions mineures ont été apportées à la formulation, dans le cadre d’un exercice visant l’établissement d’un cadre de mesure du rendement et des résultats du Commissariat pendant l’exercice 2006‑2007. C’est pourquoi l’AAP, le nombre d’activités de programme et l’affectation correspondante des fonds n’ont pas changé, et le Secrétariat du Conseil du Trésor n’a exigé aucune modification officielle. Néanmoins, et ce, à des fins de clarté et de transparence, nous présentons dans le tableau ci‑dessous les révisions mineures qui ont été apportées à la formulation de l’AAP du Commissariat.
Formulation de l’AAP dans le RPP de 2006‑2007 |
Formulation révisée de l’AAP dans le RMR de 2006‑2007 |
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Résultat stratégique : Le droit à la vie privée des Canadiens est protégé |
Résultat stratégique : Le droit des personnes à la vie privée est protégé |
Activité de programme 1 : Évaluation et enquête de conformité des obligations en matière de vie privée |
Activité de programme 1 : Activités liées à la conformité |
Activité de programme 2 : Enjeux de la protection des renseignements personnels : recherche et politique |
Activité de programme 2 : Recherche et élaboration des politiques |
Activité de programme 3 : Éducation en matière de vie privée – promotion et protection de la vie privée |
Activité de programme 3 : Sensibilisation du grand public |
Autres activités |
Autres activités : Excellence en matière de gestion |
Lien avec les résultats relevant de la compétence du gouvernement du Canada : comme le Commissariat est un organisme indépendant du gouvernement, nous ne faisons aucun lien entre l’information provenant du Commissariat et les résultats du gouvernement du Canada.
Le mandat du Commissariat à la protection de la vie privée est de protéger et de promouvoir le droit à la vie privée des personnes.
Le Commissariat est chargé de surveiller le respect de la Loi sur la protection des renseignements personnels, qui porte sur les pratiques relatives au traitement des renseignements personnels dans les ministères et les organismes fédéraux, et de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDÉ), c'est‑à‑dire la loi canadienne sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé.
La commissaire à la protection de la vie privée du Canada, Jennifer Stoddart, est une haute fonctionnaire du Parlement qui relève directement de la Chambre des communes et du Sénat.
La commissaire est un défenseur du droit à la vie privée des Canadiennes et des Canadiens. Elle a, entre autres pouvoirs, les suivants :
La commissaire enquête sur les plaintes concernant le gouvernement fédéral et le secteur privé déposées par des personnes et ce, indépendamment de toute autre structure du gouvernement. En ce qui concerne le secteur public, toute personne peut déposer une plainte auprès de la commissaire pour l'un des motifs prévus à l'article 29 de la Loi sur la protection des renseignements personnels. Cette loi s'applique aux renseignements personnels que détiennent les institutions du gouvernement du Canada.
La commissaire peut également mener des enquêtes sur des plaintes touchant le secteur privé en vertu de l'article 11 de la LPRPDÉ, sauf dans les provinces qui ont adopté des lois sur la protection des renseignements personnels réputées être essentiellement similaires à la loi fédérale, c’est-à-dire le Québec, la Colombie‑Britannique et l'Alberta. L'Ontario fait maintenant partie de cette catégorie en ce qui concerne la protection des renseignements personnels sur la santé détenus par les dépositaires d'information sur la santé, aux tenues de sa législation sur la protection des renseignements personnels sur la santé. Toutefois, dans les provinces ayant adopté des lois réputées être essentiellement similaires comme ailleurs au Canada, la LPRPDÉ continue de s'appliquer aux renseignements personnels recueillis, utilisés ou communiqués par les installations, ouvrages, entreprises ou secteurs d’activités fédérales, y compris les renseignements personnels de leurs employés. De plus, la LPRPDÉ s'applique à toute donnée personnelle qui traverse les frontières provinciales ou nationales dans le cadre de transactions commerciales auxquelles participent des organismes assujettis à la Loi ou à une loi essentiellement similaire.
Pour régler les plaintes, nous privilégions la négociation et la persuasion et, s’il y a lieu, nous avons recours à la médiation et à la conciliation. Toutefois, si les parties refusent de collaborer, la commissaire a le pouvoir d'assigner des témoins, de faire prêter serment et d’exiger des preuves. Lorsque ces mesures ne suffisent pas, en particulier en ce qui a trait à la LPRPDÉ, elle peut porter l’affaire devant la Cour fédérale et demander une ordonnance d’un tribunal afin de corriger la situation.
En résumé, en tant que défenseur du droit à la vie privée des Canadiennes et des Canadiens, la commissaire accomplit les tâches suivantes :
Les deux tableaux qui suivent présentent le total des ressources financières et humaines que le Commissariat a gérées en 2006‑2007.
Ressources financières (en milliers de dollars)
Dépenses prévues | Autorisations | Dépenses réelles |
---|---|---|
16 298 $ | 16 033 $ | 15 716 $ |
Ressources humaines
Prévues | Dépenses réelles | Écart |
---|---|---|
125 ETP | 108 ETP* | (17) ETP |
* Équivalent temps plein
En 2006‑2007, le Commissariat s’est concentré sur des questions clés d’importance nationale. Nous avons aussi abordé des questions urgentes au fur et à mesure qu’elles ont été soulevées au Parlement et dans les débats nationaux. Voici quelques‑unes de ces questions :
En collaboration avec le groupe Droit et technologie de l’Université d’Ottawa, le Commissariat a tenu un « Symposium sur la protection de la vie privée sur Internet » en février 2007. Les principaux experts des questions liées à la protection de la vie privée sur Internet se sont rencontrés à Ottawa pour discuter des nouvelles menaces à la protection de la vie privée en ligne, des tendances émergentes et des façons de mieux protéger les renseignements personnels à l’avenir. Le symposium s’est concentré sur la recherche que finance le Commissariat par le truchement de son Programme des contributions. Voici quelques‑uns des sujets qui ont été abordés : dossiers de santé électroniques et protection des renseignements personnels des patients; aider les enfants à comprendre les questions liées à la protection de la vie privée sur Internet; protection de la vie privée sur Internet en milieu de travail; protection des renseignements personnels et vol d’identité.
Dans le cadre de son Programme des contributions, le Commissariat a financé en 2006 quatre projets de recherche sur les nouvelles technologies portant sur les questions suivantes : technologies de gestion des droits numériques et protection de la vie privée des consommateurs; choix de technologies et politiques de protection de la vie privée dans le secteur de la santé; technologies à bord des véhicules et protection de la vie privée des consommateurs; utilisations secondaires des renseignements personnels sur la santé et des dossiers médicaux électroniques.
En novembre 2006, le Commissariat a rendu public un résumé de ses conclusions dans une affaire concernant l’utilisation en milieu de travail des systèmes mondiaux de localisation (GPS), qui peuvent donner la position d’un véhicule en temps réel. Le Commissariat a conclu que les employeurs doivent tenir compte du droit à la vie privée de leurs employés et
réserver l’installation d’un GPS dans les véhicules de leur flotte à des fins précises. Plusieurs travailleurs ont déposé une plainte à l'effet que leur employeur, une entreprise de télécommunication, utilisait des GPS pour recueillir de façon indue leurs renseignements personnels, plus particulièrement en ce qui concerne leurs déplacements quotidiens pendant les heures de
travail.
Enfin, le Commissariat a publié sur son site Web trois fiches d’information qui traitent des nouvelles technologies et des problèmes qu’elles posent sur le plan de la protection de la vie privée. Ces documents traitent de la gestion des droits numériques et des mesures de protection techniques, des risques associés aux métadonnées et des méthodes pouvant être utilisées
pour pirater des renseignements personnels en ligne.
En ce qui concerne les réseaux d’opérations interconnectés (interopérables), la principale inquiétude est que le partage des connexions suppose le partage des risques. Plus les réseaux sont interconnectés, moins le propriétaire d’un réseau donné sera renseigné sur la circulation et l’utilisation des renseignements personnels et moins il pourra les contrôler. Pour réduire ce risque, il faut assurer un contrôle et une gouvernance efficaces de l’ensemble des réseaux collectifs. Cela constitue un défi de taille pour les organisations des secteurs privé et public qui créent de tels « réseaux de réseaux ». Il s’agit d’un problème particulièrement complexe puisque les connexions des réseaux et les flux de renseignements connexes traversent les frontières des juridictions et que différentes lois et normes peuvent s’appliquer. Le Commissariat a abordé cette question dans quelques‑uns de ses travaux.
Pendant son examen de certaines évaluations des facteurs relatifs à la vie privée des réseaux interconnectés de la GRC, le Commissariat a fait part de ses préoccupations en ce qui concerne la gouvernance, le contrôle et la responsabilité relatifs à l'échange de renseignements personnels à des fins policières entre les services de police fédéraux, provinciaux et municipaux. Pour cette raison, la GRC a entrepris de procéder à une évaluation plus vaste et plus complète des facteurs relatifs à la vie privée du Système national intégré d’information et de communications interorganismes (N‑III).
Même si les réseaux de TI ne sont pas directement interconnectés, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) transmet des renseignements personnels à des juridictions étrangères. Il est essentiel d’assurer une responsabilisation et un contrôle efficaces. Dans le cadre de la vérification de l’ASFC, le Commissariat a recommandé ce qui suit :
L’initiative continue visant à créer et à mettre en œuvre des solutions pancanadiennes touchant les dossiers de santé électroniques est un autre excellent exemple de réseaux interconnectés. Le Commissariat s’est particulièrement intéressé à la création d’un réseau de solutions de DSE interopérables au Canada et a contribué à l’avancement du débat sur ces questions en finançant un certain nombre de projets de recherche importants et en contribuant aux discussions avec les intervenants et aux consultations sur les questions cruciales en matière de protection de la vie privée qui sont associées à cette initiative.
Tel que mentionné plus haut, en juin 2006, le Commissariat a publié les résultats de sa vérification des pratiques de gestion des renseignements personnels de l’Agence des services frontaliers du Canada, au regard de la circulation transfrontalière des données. Le rapport contient 19 recommandations ou ensembles de recommandations visant l’amélioration du traitement des échanges internationaux de renseignements personnels par l’ASFC. Même si la vérification a montré que l’ASFC a mis en place des systèmes et procédures pour la gestion des renseignements personnels et leur transmission à d’autres pays, il y a d’importantes occasions d’amélioration en ce qui concerne la gestion des menaces à la vie privée et en matière de responsabilité, de transparence et de contrôle de la circulation transfrontalière des données.
C’est aussi en juin que le Commissariat a annoncé qu’il tentait de déterminer si les autorités étrangères avaient accès de façon indue aux dossiers financiers des Canadiennes et des Canadiens. Cette annonce faisait suite à des reportages de nouvelles et à une lettre que l’organisation Privacy International a envoyée aux autorités de protection des données de partout dans le monde, y compris le Canada, et dans laquelle elle soutient que des autorités peuvent avoir accès aux renseignements des Canadiennes et des Canadiens par l’entremise de la société SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication), coopérative financière établie en Europe.
En avril 2006, la commissaire à la protection de la vie privée a publié un communiqué dans lequel elle félicite le gouvernement du Canada pour sa stratégie fédérale visant à examiner les préoccupations soulevées par la USA Patriot Actet la circulation transfrontalière des données, que venait de lancer officiellement le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. Le Commissariat a aussi participé activement au processus d’élaboration de cette stratégie.
Pendant l’exercice, le Commissariat a continué à travailler avec deux organismes internationaux, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la Coopération économique Asie‑Pacifique (APEC), afin d’améliorer la protection des renseignements personnels qui circulent de par le monde et d’encourager la collaboration transfrontalière dans l’application de la loi.
Enfin, dans l’affaireX. c. Accusearch Inc., s/n ABIKA.com et la commissaire à la protection de la vie privée du Canada, la Cour fédérale du Canada a rendu une décision qui fait la lumière sur notre pouvoir d’enquêter sur une plainte contre une organisation exploitant ses activités à l’extérieur du Canada qui recueille, utilise et communique des renseignements personnels au sujet de personnes résidant au Canada à des fins commerciales. Cette décision confirme l’étendue de notre pouvoir dans les affaires concernant la circulation transfrontalière de renseignements personnels.
En juin 2006, le Commissariat a soumis un mémoire au Comité sénatorial permanent des banques et du commerce à propos de la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes. Le Comité était chargé de procéder à un examen de la Loi, tel que prévu par la disposition relative à l’examen quinquennal de la Loi. Un peu plus tard, toujours en 2006, le Commissariat a comparu devant ce même comité sénatorial relativement à la même question, cette fois pour donner son opinion sur le projet de loi C‑25, la Loi modifiant la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes. Dans les deux cas, le Commissariat a soutenu que le régime canadien de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement des activités terroristes est novateur et crée un précédent en raison de la quantité de renseignements qu’il demande aux entités du secteur privé de recueillir au nom de l’État. Le Commissariat a demandé au Comité d’examiner avec soin les propositions d’expansion du régime canadien de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement des activités terroristes présentées dans le projet de loi C‑25 afin de déterminer si elles sont nécessaires et raisonnables.
En décembre 2006, le Commissariat s’est vu confier de nouvelles responsabilités de surveillance dans le cadre du projet de loi C‑25. Le Commissariat a maintenant pour mandat de vérifier régulièrement la conformité avec la Loi sur la protection des renseignements personnels du Centre d’analyse des opérations et déclarations financières (CANAFE). La Loi donne à la commissaire à la protection de la vie privée le mandat d’examiner les activités du CANAFE et d’en rendre compte au Parlement tous les deux ans. Par conséquent, le Commissariat a déjà prévu de procéder à une vérification du CANAFE en 2007‑2008. Le fait d’accorder à la commissaire le mandat d’examiner les activités du CANAFE constitue une étape importante, car le projet de loi C‑25 fera augmenter le nombre d’organisations devant contrôler et recueillir des renseignements sur leurs clients ainsi que la quantité de renseignements personnels recueillis, et exigera que davantage de transactions fassent l’objet d’un examen minutieux et d’une reddition de comptes.
La Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDÉ)
En juillet 2006, en prévision de l’examen obligatoire de la LPRPDÉ, le Commissariat a publié les résultats d’une consultation qui décrit plusieurs questions devant être prises en compte au cours de l’examen. Le Commissariat a demandé des suggestions quant aux enjeux et aux modifications possibles qui devraient être étudiés au cours de l’examen de la LPRPDÉ. En retour, le Commissariat a reçu 63 mémoires qui ont orienté sa réflexion sur cette question. Après cette consultation, en novembre 2006, le Commissariat a présenté au Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique un document d’information résumant les points de vue exprimés et mettant de l’avant ses opinions préliminaires quant au fonctionnement de la LPRPDÉ. Suite à cela, le Commissariat a comparu devant le Comité, en février 2007, et la commissaire a présenté un mémoire décrivant la position plus définie du Commissariat sur l’examen de la Loi. Ce document faisait remarquer que même si le Commissariat juge que laLPRPDÉ fonctionne plutôt bien, des lacunes qui n’ont pas été anticipées au moment où la Loi a été rédigée, il y a plusieurs années, ont été observées.
La Loi sur la protection des renseignements personnels
En octobre 2005, lors d’une comparution de la commissaire à la protection de la vie privée du Canada portant sur les rapports annuels du Commissariat, le Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique l’a invitée à formuler des propositions de modification de la Loi sur la protection des renseignements personnels. En réponse, la commissaire a présenté en juin 2006 un document de travail sur la réforme de la Loi. Ce document contenait des informations sur les facteurs justifiant une modification de la Loi sur la protection des renseignements personnels de même que des recommandations et des propositions générales de modification de la Loi. Le Commissariat a aussi comparu devant le Comité en juin 2006 afin de présenter ce document de travail, qui contient de nombreuses recommandations. La Loi sur la protection des renseignements personnels en est à sa première mouture et n’a pas été modifiée de façon importante depuis son adoption en 1982. Le Commissariat croit que la population canadienne, les élus et les fonctionnaires, de même que les groupes de la société civile représentant de vastes intérêts sociétaux, devraient participer à une discussion sérieuse, délibérée et éclairée sur la réforme de la Loi sur la protection des renseignements personnels.
L’exercice 2006‑2007 était la première année du plan de mise en œuvre de l’analyse de rentabilisation de trois ans du Commissariat (présenté en 2005‑2006 au Comité consultatif sur le financement et la surveillance des hauts fonctionnaires du Parlement). Le Commissariat s’est concentré sur la structure organisationnelle, la dotation en personnel et les exigences de classification, au cours de cette première année, à la suite de l’approbation récente d’une augmentation de près de 40 % des ressources visant l’effectif. Le Commissariat n’a toutefois pas atteint tous les objectifs de son analyse de rentabilisation en raison de problèmes de recrutement et, par conséquent, les nouveaux postes ne sont pas encore tous pourvus.
Le Commissariat a recouvré sa pleine autorité en matière de dotation en mai 2006, ce qui a facilité les efforts de recrutement et prouvé l’amélioration continue de nos pratiques de gestion des ressources humaines.
Le Commissariat a dû relever certains défis relatifs aux installations en raison de la croissance de l’organisation en 2006‑2007. Pour régler le problème, le Commissariat a travaillé en étroite collaboration avec Travaux publics et Services gouvernementaux Canada afin d’acquérir un espace supplémentaire de 550 m2 dans ses bureaux actuels, sur la rue Kent, à Ottawa. Cela a aidé quelque peu, mais il ne s’agit pas d’une solution à long terme car les besoins du Commissariat continueront de croître pendant encore quelques années. Le Commissariat a exécuté certains travaux préliminaires liés à la préparation d’une analyse de rentabilisation visant l’approbation d’un plan de locaux à long terme. Au cours du prochain exercice, nous continuerons de travailler sur ce plan afin de régler les besoins continus en matière d’installations.
Le Commissariat a cerné six priorités pour 2006‑2007. Le tableau qui suit offre un résumé des priorités et résultats attendus, fournit des renseignements de haut niveau sur notre rendement réel et inclut une autoévaluation de l’état du rendement selon les notations utilisées par le Secrétariat du Conseil du Trésor : satisfait aux attentes, ne satisfait pas aux
attentes ou dépasse les attentes.
Vous trouverez davantage de renseignements sur le rendement réel à la partie II : Analyse par activité de programme.
Résultat stratégique : le droit des personnes à la vie privée est protégé. |
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Priorités pour 2006‑2007 et résultats attendus |
Type |
Résultats obtenus |
État du rendement |
1. Améliorer et élargir la prestation de services : |
Continu | ||
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Partiellement satisfait aux attentes | |
Les arriérés d’ÉVFP n’ont pas diminué – mais sont essentiellement demeurés stables au cours de l’exercice – en raison de la perte de l’un des principaux agents d’examen des ÉVFP et du retard dans la dotation du poste vacant. |
Ne satisfait pas aux attentes |
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Satisfait aux attentes | |
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Satisfait aux attentes | ||
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Satisfait aux attentes | |
2. Répondre au Parlement |
Continu |
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Satisfait aux attentes | |
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Satisfait aux attentes | |
3. Participer à l’examen de la LPRPDÉ et à la réforme de la Loi sur la protection des renseignements personnels |
Continu |
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Satisfait aux attentes | |
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Satisfait aux attentes | |
4. Planifier la Conférence internationale des commissaires à la protection des données et de la vie privée de 2007 et se préparer pour celle‑ci | Nouveau | ||
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Satisfait aux attentes |
5.
Accroître la capacité organisationnelle : embaucher de nouveaux employés et les intégrer, mobiliser et former les employés actuels |
Nouveau | ||
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Ne satisfait pas aux attentes
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Satisfait aux attentes | |
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Satisfait aux attentes | |
6. Élaborer des systèmes et des critères axés sur des résultats |
Nouveau | ||
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Satisfait aux attentes | |
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Satisfait aux attentes |